I Am the Fire

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14/20
Nom du groupe Gus G
Nom de l'album I Am the Fire
Type Album
Date de parution 17 Mars 2014
Labels Century Media
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1. My Will Be Done (ft. Mats Levén) 03:14
2. Blame It on Me (ft. Mats Levén) 03:22
3. I Am the Fire (ft. Blake Allison) 03:14
4. Vengeance (ft. David Ellefson) 04:25
5. Long Way Down (ft. Alexia Rodriguez) 03:01
6. Just Can't Let Go (ft. Jacob Bunton) 03:58
7. Terrified (ft. Billy Sheehan) 03:13
8. Eyes Wide Open (ft. Mats Levén) 04:18
9. Redemption (ft. Michael Starr) 04:14
10. Summer Days (ft. Jeff Scott Soto) 03:47
11. Dreamkeeper (ft. Tom S. Englund) 04:44
12. End of the Line (ft. Mats Levén) 04:59
Bonustracks (Expanded Edition)
13. Hesitate (ft. Tara Teresa) 04:08
14. Without You 04:58
15. Last Embrace 02:40
16. Redemption (ft. Mats Leven) 04:14
Total playing time 1:02:29
DVD (Expanded Edition)
1. I Am the Fire (Video)
2. My Will Be Done (Video)
3. Blame It on Me (Video)
4. Eyes Wide Open (Video)
5. I Am the Fire (Guitar Tutorials)
6. Long Way Down (Guitar Tutorials)
7. Summer Days (Guitar Tutorials)
8. Vengeance (Guitar Tutorials)
9. Dreamkeeper (Guitar Tutorials)
10. Hesitate (Guitar Tutorials)
11. My Will Be Done (Live on the Unity Tour)
12. Eyes Wide Open (Live on the Unity Tour)
13. Redemption (Live on the Unity Tour)
14. EPK
15. Track by Track Commentary

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Gus G


Chronique @ Eternalis

28 Mars 2014

« Pourquoi ? » est un mot qui revient souvent à l’écoute de l’album…

C’est toujours la même peur, la même question qui se pose lorsqu’un guitariste reconnu tel un guitar hero, compositeur principal de son propre groupe, annonce qu’il travaille sur un album solo.
Est-ce que l’on va avoir droit à un album d’esthète, uniquement technique et centré sur les propres compétences de son géniteur ? Va-t-on découvrir une facette caché de l’artiste qui ainsi va permettre de se découvrir ? Ou encore un simple album pour le fun et sans la pression qu’accompagne les sorties de son groupe ?

On peut trouver des exemples différents un peu partout. Des opus très techniques et passables intéressants de John Petrucci ou Marty Friedman en passant par des créations inspirés et gracieuses de Kiko Loureiro ou Jeff Loomis, on peut dire que ces artistes ont apporté des choses différentes avec leur projet solo.
Aujourd’hui, Gus G tente un pari sensiblement différent, déjà en ne proposant par un album instrumental que le grec décrit lui-même comme « chiant » car un album ne doit pas être focalisé sur un seul instrument. Du coup, lorsqu’il annonce la pause de Firewind suite au départ d’Apollo Papathanasio et qu’il dispose d’un break entre les tournées d’Ozzy Osbourne, le très talentueux méditerranéen travaille sur un projet solo qu’il façonnera autour de diverses personnalités.

Remplaçant vocaliste chez Firewind, Mats Levén (encore et toujours lui, manquait plus que Fabio Lione et Russell Allen pour les duels des guests les plus présents sur les albums de ces cinq dernières années) sera donc une part importante du projet, ainsi que le batteur Daniel Erlandsson (Arch Enemy) et le bassiste Marty O’Brien. On ajoute ensuite une liste monstrueuse d’invités supplémentaires comme Tom Englund, Billy Sheenan, Dave Eleffson et de nombreux chanteurs américains qui vont offrir la couleur musicale que Gus désirait et que Century Media lui a bien convié de suivre : le metal/rock américain. C’est indéniable, cet album est formaté américain à fond les ballons, avec des riffs très directs et simples, des formats courts et radio friendly (aucun titre n’atteint les cinq minutes), une direction vocale un tantinet rauque à la Corey Taylor (qui n’aurait pas fait tache dans l’album) et surtout une accessibilité presque dérangeante quand on connait la qualité technique et instrumentale des musiciens. Certes, on trouvera des instrumentaux de très haute volée avec l’énorme "Terrified" (Billy Sheenan oblige) ou encore le nerveux "Vengeance" (avec David Ellefson) qui aurait lui très bien pu apparaitre sur un opus de Firewind. Mais sinon…

Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais Gus G a clairement fait un disque simple pour le plaisir de jouer du rock et malheureusement, on ne peut qu’en attendre plus d’un tel prodige. Le titre éponyme passe par exemple excellemment bien tant son refrain est bien conçu et couillu (quel grain de voix ce Blake Allison) et colle instantanément à la peau. Le riff est évidemment d’une simplicité enfantine mais ça fonctionne ici diablement bien. Gus balance un très léger solo qui joue bien son rôle mais surtout permet de repartir immédiatement sur le chanteur de Devour the Day qui fait office de révélation sur l’album ! On sera en revanche moins emballé par la performance d’un Mats Levén en pilotage automatique qui ne surprend plus, lui que l’on a peut-être trop entendu partout dernièrement (dans Adagio, dans Firewind, dans Candlemass, dans Amaseffer et j’en passe des dizaines…) et qui ne parvient pas à transcender des "Blame it on Me" ou "Eyes Wide Open" déjà bien ternes, pour ne pas dire complètement soporifiques. On ne reconnait aucunement la patte du grec qui se fourvoie dans une musique générique et sans aucune saveur. "My Will be Done" essaie de cacher sensiblement la misère et ouvre l’album avec entrain mais il est difficile de se retrouver véritablement enthousiasme face à un tel passéisme. Encore une fois, le problème n’est pas de jouer une musique simple mais au moins de la faire avec les tripes, ce qui ne semble pas vraiment le cas ici.

En revanche, on ne pourra reprocher à Tom Englund (Evergrey) d’être une nouvelle fois étincelant de mélancolie et de beauté sur "Dreamkeeper", transportant littéralement l’auditeur grâce à son unique voix, à la sensibilité qu’il parvient à transmettre avec ce chant si unique. "Long Way Down", l’autre ballade, n’a pas forcément cette chance puisqu’elle est aussi clairement taillée pour le marché américain (de l’aveu même de Gus) et se pare d’un refrain bien baveux (pour ne pas dire ringard) chanté par Alexia Rodriguez qui ne relève pas des arpèges bien peu inspirés.
« Pourquoi ? » est un mot qui revient souvent à l’écoute de l’album…

On se prend, lors des premières écoutes, à penser qu’il s’agit d’un disque sans prétention ni prises de têtes et qu’il est parfois bon de posséder ce type d’album. Certes, mais le temps passe et on comprend que "I Am the Fire" ne sera pas l’album que l’on ressortira pour se faire plaisir simplement car il ne possède ni la force ni la carrure pour devenir marquant dans son genre. Gus G fait finalement le minimum syndical et parait avoir fait plus plaisir à Century Media qu’à ses fans. On espère le revoir très rapidement plus inspiré et incisif avec Firewind car le jeune guitariste vaut bien plus que ça…

5 Commentaires

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Eternalis - 28 Mars 2014: Oops et deux fois en plus :D Merci de l'avoir relevé ;)
King_Triton - 28 Mars 2014: Mais de rien, ce chanteur est incroyable !
MightyFireLord - 28 Mars 2014: Hé, psst. Tu fais toujours la faute pour Tom England, j'ai cessé de te le signaler mais à chaque fois tu te plantes haha.
eclectic - 06 Octobre 2015: C'est justement l'album que je sors pour me faire plaisir. L'album aurait-il été meilleur si Gus G s'était laissé aller à nous la jouer "Malmsteen" ? Dans ce cas, je trouve que la simplicité est une force. Merci bien pour le papier.
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