Quantum Leap

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17/20
Nom du groupe Gus G
Nom de l'album Quantum Leap
Type Album
Date de parution 08 Octobre 2021
Labels AFM Records
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album12

Tracklist

DISC 1
1.
 Into the Unknown
 05:22
2.
 Exosphere
 03:40
3.
 Quantum Leap
 04:49
4.
 Chronesthesia
 05:02
5.
 Enigma of Life
 04:33
6.
 Judgement Day
 03:42
7.
 Fierce
 04:13
8.
 Demon Stomp
 04:13
9.
 Night Driver
 03:32
10.
 Not Forgotten
 02:55
11.
 Force Majeure
 03:59

Durée totale : 46:00



DISC 2 - Bonus
1.
 Fearless (Live)
 04:52
2.
 Mr. Manson (Live)
 04:52
3.
 Letting Go (Live)
 04:20
4.
 Cold Sweat (Live)
 03:34
5.
 Force Majeure (Live)
 04:12
6.
 Money for Nothing (Dire Straits Cover) (Live)
 04:52
7.
 Thrill of the Chase (Live)
 04:36

Durée totale : 31:18

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Gus G


Chronique @ Eternalis

18 Octobre 2021

C’est finalement en se laissant aller que le grec a sorti son meilleur album sous son propre nom

La pandémie a totalement changé la donne dans les sorties d’albums et, deux ans plus tard, on commence à en discerner les contours. Il y a ceux qui ont retardé leurs plans (Iron Maiden qui sort son disque 2 ans après l’enregistrement pour ne citer que lui, ou tout ceux qui souhaitaient attendre de sortir l’album avec la reprise des concerts) et ceux qui en ont profité pour créer un exutoire musical et enchaîner les sorties afin de continuer à exister et surtout de se laisser aller à une certaine créativité différente des incessantes tournées (Trivium qui sort deux albums durant la pandémie, Leprous qui a sorti un album très tôt après "Pitfalls" qui n’aurait jamais vu le jour sans l’arrêt des concerts et bien d’autres !). Gus G fait plutôt partie de cette seconde catégorie puisque outre la résurgence de Firewind (que nous avions pensé un temps totalement splitté) en plein confinement avec un nouveau line up et un disque éponyme, revoilà le virtuose grec avec cette fois-ci un nouveau disque solo. 2 albums en 18 mois !

Gus est honnête sur un point, "Quantum Leap" a été un catharsis durant cet enfermement et est également né de la frustration de ne pas pouvoir défendre le dernier Firewind sur scène depuis l’introduction de Herbie Laughans derrière le micro.
Cependant, il faut avouer que le génial ex-Ozzy ne nous a jamais véritablement fait chavirer avec ses disques solo, très orienté hard US / AOR et loin de la virtuosité et des plans à tomber de ses autres projets (je n’évoque même pas ses participations à Nightrage ou Arch Enemy). "Fearless" avait abandonné la formule des multiples guests pour fonctionner en power trio avec Dennis Ward au chant et à la basse (le batteur d’Evanescence avait enregistré les prises studios avant que Felix Bonhke de Edguy / Avantasia ne participe à la tournée). L’album était d’ailleurs plus cohérent et sympathique, ponctué de quelques instrumentaux pas piqués des vers et de quelques titres aux refrains taillés pour la scène. Néanmoins, difficile de vraiment porter aux nues l’album. Pourquoi "Quantum Leap" serait-il différent ? Parce que, forcé de travailler seul, Gus s’est enfin laissé aller au projet qu’il se refusait depuis des années malgré la demande des fans : un album instrumental centré autour de son instrument de prédilection. Gus entre t-il définitivement dans la cour des guitar hero ?

Toujours est-il que l’album sonne clairement comme un disque du grec. On reconnaît instantanément sa patte mélodique, la façon de placer ses soli, ses gimmicks au tapping au médiator et surtout la faculté de ne pas empiler les longues phases de gammes qu’il critique lui-même. Il n’écoute pas d’albums instrumentaux de guitare car il trouve que les morceaux se ressemblent tous. Évite- t-il lui-même cet écueil ? Totalement.
Chaque titre possède une aura différente, une structure mélodique à part et surtout, Gus n’a pas oublié ce qui fait le sel des instrumentaux de Firewind : les riffs. Ca riff de toutes parts, même dans les passages les plus techniques, ce qui permet surtout de conserver une agressivité (souvent absente de ses travaux en solo) et un côté live qui confère une grosse efficacité à l’ensemble.
"Into the Unknown" qui débute l’album (un titre trouvé pour un artiste qui ne savait pas du tout dans quoi il se lançait avant de composer l’album) me ferait presque mentir puisqu’il s’agit de l’un des titres les plus mélodiques, très inspiré par Satriani dans l’attaque des soli. Un très beau titre mais qui, effectivement, s’il était répété une dizaine de fois, provoquerait clairement un certain ennui. Parce que des titres comme "Quantum Leap", "Fierce" (et son clip délirant), "Judgement Day" ou "Demon Stromp" ne se privent pas de riffer méchamment et de faire taper du pied avant de ne juger que sur la technique. "Fierce" rappellera aux connaisseurs le terrible "The Fire & The Fury" dans son riff taillé pour le headbang, les soli qui s'enchaînent les uns sur les autres mais en conservant toujours cette base rythmique forte et très power metal (le break à la batterie qui taille dans le vif).

Si Gus a tout fait tout seul, il s’est logiquement entouré de son comparse Dennis Ward pour la basse et la production et une rencontre avec Vincent Velazco (Pendragon, Steven Wilson) l’a fait renoncer à la boite à rythme. Bien lui en a pris tant le batteur philippin est impérial tout l’album. Que ce soit sur le très moderne "Judgement Day" aux riffs plombés et sous accordés (on se croirait presque sur du djent sur certains passages très graves), le sublime "Enigma of Life" (qui m’aura évoqué "La Force de l’Âme" de Kiko Loureiro dans l’esprit) ou le très rock "Chronesthesia", il s’adapte parfaitement et son jeu sait se faire technique, dépouillé ou groovy pour coller parfaitement à l’ambiance du titre.
Gus se permet également sur "Demon Stomp" des riffs plombés à la 90s assez grungy tandis qu’à l’inverse, il nous emmène en plein 80s avec un "Night Driver" synthétique et très mélodieux qui n’aurait pas fait tâche sur certaines BO de films (guitar hero meets synthwave avec brio). Le Grec allie toutes ses influences, se fait plaisir et reste cohérent dans sa démarche tout en apportant énormément de variétés dans un album qui pourrait vite tourner en rond. "Force Majeure" termine le tout dans une débauche de technique (proche du titre "Fearless"), de double pédale et piétine tout sur son passage dans le genre typiquement power mélodique qui l’a vu émergé au milieu des années 2000, comme s’il bouclait la boucle de ses influences.

"Quantum Leap" est une totale réussite instrumentale et devrait plaire autant aux allergiques de la débauche uniquement technique mais surtout à ceux qui aiment ce genre d’albums que l’on ne fait presque plus aujourd’hui (je ne parle évident pas de l’émergence des albums de djent instrumentaux, pour la plupart surproduit en home studio, sonnant de façon similaire et dont justement la plupart se ressemblent), mis à part les mêmes dinosaures (suivez mon regard) qu’il y a déjà 30 ans. C’est finalement en se laissant aller que le grec a sorti son meilleur album sous son propre nom. Un album en plus proposé avec un live de sa dernière tournée avec Dennis et Felix, de sept titres. Que demande le peuple ? Du live !

1 Commentaire

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David_Bordg - 20 Octobre 2021:

Je vais l'écouter tiens donc.

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