1983. Quelle belle année pour les fans de
Dio. En effet, après de nombreuses collaborations et une carrière déjà bien remplie, le Nain Chantant livre au public son premier album solo.
En effet, après s’être fait remarquer avec son 2ème groupe,
Elf,
Dio avait collaboré avec les plus grands. Tout d’abord à la fin des années 60 avec
Ian Paice et Roger Glover pour le Butterfly Ball (vous savez, "Love Is All", la grenouille qui chante avec une mandoline, c’était lui). Cette collaboration a permis à
Dio d’ouvrir avec le groupe
Elf pour le célèbre
Deep Purple de ces compères de Butterfly Ball et aussi d’être repéré par un certain Ritchie Blackmore prêt à claquer la porte au nez de ses camarades de jeu. Il formera ainsi avec lui (et le bassiste de
Elf) le groupe Ritchie Blackmore’s
Rainbow. Après trois albums magnifiques une tournée phénoménale et une prise de bec avec le sieur Blackmore quant à l’orientation du groupe,
Dio s’en va après l’album Long
Live Rock’n’Roll de 1978. En
1980, il est embauché par un
Black Sabbath sur le déclin pour remplacer Ozzy. Suivront deux albums (cultes) et une tournée. Mais là encore, un souci avec
Iommi fera qu’il s’en ira.
En 1983 donc,
Dio peut enfin s’atteler à son bébé qu’il nommera tout simplement
Dio. Premier album, première pépite. Il faut dire que Ronnie a su s’entourer. Tout d’abord, il a, en quittant le
Sabbat Noir, débauché Vinnie Appice pour le prendre avec lui. Il faut dire que c’était
Dio qui avait déjà conseillé ce batteur dans la semi-reformation de
Black Sabbath et qu’il connait bien le gaillard. Il embarquera avec lui un certain Vivian Campbell qui officiait pour le groupe de NWOBHM
Sweet Savage. Ce groupe sera immortalisé à la fin des années 90 par la machine
Metallica lors de leur album de reprises. En effet, on y retrouve "
Killing Time" qui était une des premières chansons du groupe. Autant dire que
Dio a quasiment révélé ce guitariste au grand public, le statut des deux n’étant pas tout à fait le même. La basse sera elle tenue par son compère de
Rainbow, Jimmy Bain.
Avec un line-up pareil, autant dire que la première galette de celui qui lancera les fameuses "cornes du diable" que l’on fait tous en concert allait être magnifique. Et ce fut le cas (l’album
Holy Diver est à ce jour l’album le plus vendu de la discographie de
Dio). Cet album est tout simplement une machine à tubes avec le titre éponyme "
Holy Diver", mais aussi "Stand up and Shout", "Don’t Talk to Strangers" ou encore "
Rainbow in the Dark". Au niveau qualitatif, rien à redire. Tous les titres, à défaut d’être parfaits, sont prenants. On les mémorise parfaitement et les quatre titres précités en feront preuve puisqu’ils seront à chaque fois scandés en chœur par des hordes de fans acharnés lors de chaque concert. Certes des titres de l’album seront plus faibles que d’autres (et encore) comme ce "Gipsy", où, pourtant,
Dio nous montre toute l’étendue de sa voix quand il force dessus, même chose pour "Caught in the Middle", bien plus épique et émouvant.
Mais la palme de l’émotion reviendra à ce "Don’t Talk to Strangers" avec une intro digne des plus belles balades.
Dio est juste parfait sur ce titre. Reprenant les ingrédients qui ont fait la force de ses précédentes collaborations, notamment à l’époque de
Rainbow sur le titre "Catch the
Rainbow". Mais ce n’est qu’un aperçu du titre qui alliera mélodie, force et énergie comme sur la deuxième partie du morceau où
Dio montrera, là encore, toute la capacité vocale dont il était capable.
Autant dire que ce premier album est une réussite totale.
Pas un titre n’est vraiment plus faible que les autres. Cette galette se lit d’une traite sans aucun ennui. On se surprend même au bout de ces neufs titres d’être arrivés au bout de l’album. Un des albums majeurs, avec
The Last in Line, de la discographie de
Dio. Un incontournable.
Étonnant et affligeant de lire ce genre de commentaire sur une des pages majeures de la bible du Heavy Metal et sur un de ses chanteurs les plus doués, dommage pour toi !
Bon j'ai acheté cet album avec l'idée de découvrir un grand classique du heavy, je dois dire que cet album m'a bien moins marqué de ce que je m'attendais. En faites le vrai soucis que j'ai eu avec ce disque, c'est sa production, qui accuse vraiment de son âge. Le son est très bas, m'obligeant à augmenter le volume deux fois plus de la norme, et le tout manque de puissance. La construction des chansons sont solides, bien menés par la voix de Dio, des titres comme Caught In the Middle ou Holy Diver sont géniales, mais la production viellisante m'a empêché de pleinement l'apprécier et ne m'a guère marqué plus que ça. Je prends toujours plaisir à écouter une ou deux chansons isolés régulièrement, mais pas l'album entier.
Un album à découvrir pour son influence sur le heavy, c'est déjà ça d'intéressant, mais dans mon cas pas au point de dépenser mon argent pour.
J'ai découvert Ronnie James Dio en 1976 avec Rainbow et l'album Rising. Ensuite j'avoue ne plus l'avoir trop suivi quand il est parti chez Sabbath
Je l'ai donc redécouvert quand il a formé son propre groupe, et quel groupe, il s'est entouré de formidables musiciens, déja tous connus ou presque et ça s'entend à l'écoute de ce chef d'oeuvre de Hard Rock
Quelle voix extraordinaire, une des plus belles avec Meine, Co/verdale, entre autres
Que des tubes, ou presque, pour moi le meilleur album de sa discographie
La perfection n'existe pas, mais on en est pas loin. Je mets un 19/20.
Dio est définitivement entré au Panthéon du Hard Rock.
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