S’il y a une chose dont on ne pourra pas accuser
Falkenbach c’est de rester sur ses acquis, car tout en restant dans un même registre, sa musique se renouvèle constamment. Et Heralding – The Fireblade (composé en grande partie pendant la période pré-En Their Medh Riki Fara) nous le pouvre encore une fois, plus développer, plus aboutit, plus varié, mais également plus épique, ce quatrième album marque une (r)évolution dans la discographie de l’allemand.
Si sur les neufs titres que comporte l’album sept sont d’anciens titres, tirés des premières démos (Heralding devant à l’origine sortir avant En Their Medj Riki Fara), celles-ci ont été entre temps réécrite (raccourcis pour la plupart), et ré-enregistrées avec des moyens forcément meilleur qu’à l’époque. Les titres les plus anciens (
Havamal,
Laeknishendr, Skirnir entre autres) bien que déjà connu pour certains, ne sont disponibles que sur les premières réalisations du groupe, aujourd’hui introuvable (de plus dans des versions totalement différentes). Ici Vakyas réalise donc enfin l’album qui devait être son premier. Avec des moyens à la hauteur, et un meilleur son, l’album devrait donc être le chef d’œuvre de
Falkenbach, et cela se confirmera.
L’album s’ouvre avec
Heathen Foray, morceau déjà connu car présent, avec un titre légèrement différent, sur le deuxième album. Mais la version 2005 n’a clairement rien à voir. Celle-ci est de bien meilleure qualité (à tous les niveaux), moins plate et dépoussiérée des petites imperfections présentent sur l’ancienne version. Celle-ci permet une ouverture des plus belles, qui nous donnera indéniablement l’envie de découvrir au pus vite le reste de l’album. La voix de Vakyas témoigne ici d’un vrai travail, son chant est plus affirmé, mais également plus maitrisé. Of
Forest Unknown se fait dès le début beaucoup plus agressives et, toujours dans la volonté de varier sa musique, on retrouve au chant
Tyrann (de Vindsval) qui avait déjà officié sur l’allbum précédent. Il apporte ici un chant black puissant que l’on avait plus entendu depuis Magni Blandinn Ok Megintiri, 9 ans auparavant. Hàvamàl se rapproche déjà plus de l’album précédent, marquant le retour au chant clair accompagné de chœurs. Le morceau plus calme, pèche légèrement par sa longueur qui avoisine les sept minutes. Avec deux de moins il serait parfait. Rien à redire pour Roman
Land, très bon, très efficace, clairement un des titres phare de l’album. Et ici, plus seulement de l’anglais, mais également du vieil islandais, qui apporte un certain charme au morceau, très épique.
Heralder est peut-être le meilleur titre de l’album, purement et simplement tout ce que l’on peu attendre de
Falkenbach, mélangeant habilement le chant black de
Tyrann, secondé par un chœur envoutant, et des passages parlés très inhabituel mais o combien délicieux. La rythmique bien sûr est elle aussi magique, entrecoupée par une interlude au violon des plus envoutante. Décidément, tout
Falkenbach est dans ce morceau. Une version plus courte de 4 minutes mais qui dépasse de loin la version originale, présente en bonus sur la version vinyle du premier album.
Læknishendr est encore une fois très accrocheuse, très énergique, et avec une meilleure production, qui en fait surement la meilleure des quatre versions depuis la démo du même nom. Walkiesjar (encore un chef d’œuvre), plus épique que jamais est très courte mais parfaite, démontrant avec brio qu’un morceau n’a pas besoin de durée 10 minutes pour être mémorable. Enfin, Skirnir (dernière piste de la version simple) est de toute beauté, finissant l’album de la meilleure façon qui soit. On y retrouve encore une fois le chant black, les chœurs (qui jouent ici un rôle plus important), et en prime une nouveauté, une voix féminine, preuve que Vakyas innove un peu plus chaque fois !
Gjallar, une des rares instrumentales, est encore une fois une ancienne piste apparaissant ici dans une version revue et corrigé, pour clore la version limitée.
Réunissant tout ce que l’on peut attendre du talentueux Vratyas Vakyas,
Heralding - The Fireblade, très éclectique mais doté d’une cohérence certaine, s’annonce comme l'album le plus varié et le plus aboutit de toute la discographie de
Falkenbach, en un mot, le meilleur.
Katla.
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