En 2013 paraît le premier album du groupe
Black Star Riders intitulé
All Hell Breaks Loose, unanimement salué par la presse spécialisée, suivi deux ans plus tard par
The Killer Instinct (2015) proposant des compositions plus originales et personnelles que son prédécesseur.
Le groupe
Black Star Riders, composé de Scott Gorham (guitare), Ricky Warwick (chant, guitare), Damon Johnson (guitare), Jimmy DeGrasso (batterie) et de Robbie Crane (basse), nous revient en ce mois de février 2017 avec une nouvelle production au titre évocateur de
Heavy Fire. En effet, les compositions de ce nouvel opus s'avèreront plus dynamiques, Heavy et disons-le, plus variées que celles de ses illustres prédécesseurs, voire plus évidentes et où plane encore le spectre de Phil Lynott et du grand
Thin Lizzy.
L'album sera une nouvelle fois enregistré et produit dans les studios de Nashville (Tennessee) sous la houlette du gourou des consoles Nick Raskulinecz connu pour son travail au sein de groupes prestigieux tels que Foo Fighters,
Stone Sour,
Rush,
Ghost, etc... Le producteur dotera les 10 pistes de l'album d'un son puissant et Heavy, dont un mix qui mettra en avant une section rythmique du tonnerre, ainsi que des guitares incendiaires de haut niveau, où l'ombre du grand Lizzy plane, "Letting Go of Me" et "When the
Night Comes In" étant les meilleurs des exemples. Le tout est en parfaite osmose avec le chant de Ricky, au phrasé très proche de celui de feu Phil Lynott, qui se fera tantôt émotionnel ou grave, suivant les différents titres et ambiances de l'opus.
Parmi ces 10 pistes lesquelles devons-nous retenir? Mis à part le titre éponyme en début d'album, je vous dirais simplement toutes. Pourquoi me direz-vous?
Tout simplement pour leur variété et faculté à s'imbriquer facilement les unes aux autres comme l'attestent les brûlots (cités plus haut), estampillés
Hard Rock que sont les directs "When the
Night Comes", et "Letting Go of Me" aux riffs efficaces et incisifs. L'immédiat "Dancing with the
Wrong Girl" avec son couplet/refrain et riff facilement mémorisable, suivi par le contagieux "Who Rides the
Tiger" à la rythmique groovy. Enfin, le chaloupé "Thinking About You Could Get Me Killed" commence par une intro de basse ronde signée Robby Crane, pour enfin s'élancer sur une rythmique à vous donner l'irrésistible envie de taper du pied.
Le groupe, comme l'aurait certainement fait à l'époque le regretté Phil Lynott, n'hésitera pas à composer des titres sortant des sentiers battus, comme le beau "
True Blue Kid" et ses superbes motifs de guitares ciselés, sans oublier "Ticket to Rise" où Ricky accompagné de chœurs féminins, empruntés au genre gospel, nous la joue façon rockeur au cœur tendre, le tout soutenu par des lignes et solos de twin guitares signés Gorham/Johnson, tout à fait dans leur élément et pour un final dantesque.
N'omettons pas les belles pépites Rock que sont "
Testify or Say Goodbye" et son refrain de voix doublées issues de l'association Ricky Warwick/ Damon Johnson, qui s'avère être lui aussi un excellent chanteur, mais aussi la fausse ballade au motif Classic Rock "
Cold War Love" au refrain immédiat et diablement efficace, qui verra nos deux compères s'égosiller et s'en donner à cœur joie.
Ouvrons une parenthèse sur la pochette et l'artwork, magnifique, esthétiquement parlant. En effet, terminées les Pin-Up sexy inspirées des dessins du célèbre artiste américain Gil Elvgren qui illustraient les précédents albums du groupe. Celle-là sera plutôt différente, en nous renvoyant dans les années vingt, avec au centre d'une scène un haltérophile, soulevant 2 torches enflammées en guise de poids, surmonté du logo et nom du groupe et au bas de la pochette le titre
Heavy Fire inscrit en lettres majuscules.
Au final, ce
Heavy Fire sera une totale réussite, grâce aux compositions originales et très variées d'un groupe faisant étalage de tout son talent et savoir-faire. Les deux précédents albums nous avaient conquis. Celui-ci tout aussi bon sinon meilleur, s'impose d'emblée comme un achat majeur du genre
Hard Rock, Classic Rock de ce début d'année.
Un album lourd et chaud comme la braise à consommer sans modération, lors de vos froides soirées d'hiver...
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