Black Star Riders est de ces groupes avec lesquels on sait à l'avance que quoi qu'il arrive la qualité sera au rendez-vous. En effet, avec déjà trois albums à son actif le groupe américain n'a visiblement pas l'intention de se reposer sur ses lauriers.
Moins de deux ans après le très convainquant
Heavy Fire (2017), le groupe aujourd'hui composé de Ricky Warwick, chant guitare, Scott Gorham, lead guitare, Robby Crane, basse, ainsi que deux nouvelles recrue Chad Szeliga (ex-
Black Label Society) à la batterie et Christian Martucci (
Stone Sour) à la guitare, nous revient avec un nouvel album intitulé
Another State of Grace.
Un quatrième opus, qui une fois encore ne décevra en aucun cas le fan féru de
Hard Rock mélodieux et duels de guitares. Ce nouveau manifeste classieux et habilement mis en son par Jay Ruston producteur au palmarès impressionnant, (
Stone Sour,
Anthrax,
Uriah Heep) se veut plus cohérent et homogène (des guitares plus agressives), mais surtout toujours autant attaché aux racines Irlandaises du grand
Thin Lizzy.
Ce disque énergique offre tout ce à quoi tout passionné de duels de guitares et soli lumineux peuvent rêver. Que ce soit avec les titres énergiques "'Standing in the Line of
Fire", "In The
Shadow of the
War Machine" au riffing et refrain entêtant, agrémenté d'un dynamique solo de guitare ou fédérateur comme l'éponyme et ses Yeah!!! conquérants, soutenus de twins guitares aux airs celtes et furieusement irlandaises.
Ajoutez à cela des titres à la fois accrocheurs et groovy où l'ombre de
Thin Lizzy est toujours aussi présente, comme en témoigne le somptueux "
Soldier in the Ghetto" accompagné de magnifiques interventions d'orgue Hammond. Un orgue qui se fera plus présent aussi, sur le remuant "Unterneath the afterglow" (mon titre préféré), qui se distinguera par de magnifiques chœurs, un son de basse ronde et vrombissante, ainsi qu'un tonitruant solo de guitare en duel exécuté de main de maître par le tandem Gorham, Martucci.
Comme vous l'aurez devinez, les guitares sont vraiment à la fête, en témoignent "Ain't
The End of the World " (choisi comme deuxième single), à la magnifique intro de twin-guitares et chant au phrasé très proche de celui du métis irlandais, ou bien sûr l'excellent "'Tonight the
Moonlight Let Me
Down" qui met en lumière un tonitruant duel de guitares, mais surtout un magnifique solo de saxophone (signé
Michael Monroe), qui sur bien des points nous rappelle celui de "Dancing in the
Moonlight (It's Caught Me In Its Spotlight)" de l'album Bad Réputation du groupe
Thin Lizzy.
Dans un registre plus classique, mais tout aussi réussi, n'omettons pas non plus l'efficace "Poisoned
Heart" qui clôture admirablement l'opus, mais aussi et surtout la poignante ballade "
Why Do You Love Your Guns" au chant à fleur de peau, écrite en hommage aux 27 victimes de la tuerie survenue le 14 décembre
2012 dans une école primaire du Connecticut (Etat-Unis). Quant à "What
Will It Take?" chanté plus en moins en duo avec Pearl Adav" (Fille de
Meat Loaf et madame Scott
Ian d'
Anthrax), votre illustre serviteur le désignera comme le titre le plus Classic-Rock et faible de l'opus.
Sans vouloir trop pinailler sur la marchandise, tout juste pourrions-nous reprocher au groupe d'avoir choisi une pochette assez quelconque, où sont donc passées les pin-up sexy (imaginées par l'artiste américain Gil Elvgren), qui illustraient admirablement les pochettes de
All Hell Breaks Loose et
The Killer Instinct, (les deux premiers opus du groupe).
À part ces quelques petits impairs, voici l'un des meilleurs albums de
Hard Rock mélodieux de cette rentrée et sûrement même de cette année.
Merci Frozenheart! Après la lecture de ta chronique et l'écoute de 2 titres dispos sur youtub, je fonce demain chez mon revendeur préféré!
10 jours après ça sortie, il tourne toujours. J'ai vraiment un coup coeur pour cette album!
Merci pour la chro.
Pour ma part, ayant trouvé Heavy Fire nettement en dessous de ses 2 prédécesseurs, j’ai pris celui-ci un peu à reculons. Je ne vais pas être trop définitif dans mon jugement car je ne l’ai que depuis peu de temps mais hélas il ne m’a pas énormément convaincu. Loin s’en faut même.
Déjà, un guitariste de Stone Sour dans BSR, wtf ? Hum après tout pourquoi pas. C’est surprenant quand même non ? Si ce n’est en quelques occasions, j’ai d’ailleurs trouvé les soli un peu en mode diesel sur ce disque. Tu trouves vraiment les guitares à la fête ? Va falloir que je me le repasse attentivement, j’ai dû rater un truc.
Sortir depuis leurs débuts un skeud tous les 2 ans ne me semble pas être l’explication principale à la baisse de qualité que je perçois. Après tout, nos idoles des seventies et du début des eighties le faisaient tous les ans avec brio. Perso, et contrairement à ton ressenti apparemment, c’est peut être plutôt par le fait de l’éloignement plus prononcé de l’influence Thin Lizzy que j’explique ma déception à l’écoute de nouvel album. Certes il reste d’évidentes traces du groupe de Lynott mais elles sont moins nombreuses à mon sens.
Je reviendrai avec plaisir faire mon mea culpa ici même dans quelques mois si le skeud me séduit davantage.
Je termine en disant que la pochette est nulle et que le livret est juste illisible même avec une loupe. On nous prend vraiment pour des cons sur ce coup du côté de Nuclear Blast.
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