Silence … chandelle … ritournelle …
« Ghastly horrific grandeur
Symphonic decadence
Violent strings
Distorted tunes on crippled wings
So you og 'round and around
To this, such a frightful overture
A carusel of insanity
And the clowns of the show are us
The mad conductors of the horror grandeur »
Jack D.
Ripper – The Horror Grandeur
Gentes damoiselles et nobles damoiseaux, c'est avec force ensorcelantes rengaines et enluminés exvotos que l'immense, le monumental, l'énorrrrrme Théâtre des Acteurs de l’Ombrrrrre vous accueille pour cette grrrrrandiose soirée, veglione du Second Acte de la représentation de Vaerohn et ses Pensées Nocturnes. Un patronyme pour le moins étrange, vous en conviendrez, mais mais mais … qui n'est certainement pas sans vous faire tintinnabuler les osselets du tympan-ni de ses colossales résonances à vous en tromper l'eustache. Ce bien étrange gaillard égrillard, ce créateur incrrrrroyablement hors-pair qui vous a envouté, ensorcelé, mystifié, intrigué, dérangé, tourmenté, révulsé, abrrrrracadabrantisé de son époustouflifiant spectacle du
Vacuum. La solitude de l'être, le vide de sa vie et de ses pensées, le vide de son coffre cérébral déserté de tout résidu d'once de joyeuse richesse, le vide où naissent les mirobolants songes suicidaires grattouillant la voûte pariétale de leurs doigts adorablement crochus. Les songes où guitares, violons et violoncelles meuvent le cycle cirque-ulaire et lunaire du cadavre pendouillant à bout de leurs cordes, pittoresque trapéziste du morbide. Les songes où cuivres, hautbois, trompettes, trombones et cors-des du pendu balayent la verticale dépouille de leur souffle venteux.
Scène d'une funeste beauté
Sur laquelle s'achevait l'Acte Premier
Qui vous a je n'en doute point laissé
Le souffle subitement coupé
Tonnerre d'applaudissements pleuvant (des cordes) leur spectaculaire et assourdissant son, place désormais non à la spectaculaire revanche de
Samson mais à l'Acte Second. Place à l'orchestre du macabrrrrre, l'orchestre du grrrrrand-guignol, l'orchestre du Grrrrrotesque !
Vaerohn et son orchestre de marionnettes, l'omnipotent maître de cérémonie aux milles et unes phalanges actionnant ses infatigables ouailles en un fabuleux ballet de minuscules pantins œuvrant mille et uns instruments de leur gestuelle saccadée.
Le gaillard a bien plus d'un tour dans son sac et les dés du Second Acte sont jetés à la face du Vulgum Pecus, de l'assistance interloquée par l'admirable prestation de l'habile tisserand des ficelles symphoniques d'un Boléro martial et grandiloquent. Roulements de tambours et voilà la rat Vel qui investit la scène, ce
Paria rescapé de l'implacable curée de l'armée des chats chasseurs des cieux aux yeux chassieux. Pan pan pan ! Sacré sacripant, l'esquive du rat qui vive, il a du bol ce héros !
Obscurité !
Grands coups de cymbale, tandis que s'ouvre le bal des seins. Le bal de la vamp et ses opulents arguments. Arrrggghhh … complainte de l'homme charmé mais désarmé qui point ne ment face à la magnifique jument. Vaerohn exhorte sa miniature aux canines aiguisées à accompagner de ses harmonies de piano nocturnes la vamp et sa danse chaloupée entachée de point d’entrechat loupé, matérialisant l'inquiétant château des Chars-à-pattes sous le clair de Lune, dessinant un sourire carnassier sur son visage d'incendiaire brune, déliant sa dextre et sa sénestre révélant multitudes de griffes couleur prune, tandis qu'éclate son rire méphistophélique propre à lever un chapiteau phallique éjaculant centaines de fontaines de sang propulsées de sa gorge déployée. Le décor tout en vétusté tranche avec la vénusté de la vamp aussi terrible qu'irrésistible est son ire. Adorez-la ! Vénérez-la !! Craignez-la !!! … Tremblez !!!! … devant l'ire de la vamp !
Hocus-pocus … détonation … brume !
La méphistofélinement rusée cantatrice devient chauve-souris, s’élève dans la sinistre nuit, la bat-eerie de ses ailes frétillantes qui en tous cas dansent à une cadence frénétique comme la mécanique de sa mini-réplique frappant au tic tic de ce métronome de Vaerohn. Soudain le fil se rompt et c’est le prompt crash en rond sur le balcon, désopilant bal con. Tombe du volatile, épitaphe de la douceur juvénile, d’une
Juliette au cœur fragile que l’agile Roméo rejoint d’un bond ahurissant, atterrissant dans le sang de son amoureuse éperdue et perdue. Roméo ce tragique héros, guidé par le perfide Eros, assujetti à la volonté d’un Vaerohn de chair et d’os, commandant aux multiples appendices de jouer la mélodie du vice, enjoignant de ses torturés mots-mêlés la scène de l’obscène méli-mélo, drames éructés du plus profond de la trachée où la dépouille tête tranchée se retrouve tronchée en une éhontée sarah-bande. Mais voyons pas Sarah,
Juliette, Roméo où as-tu la tête ? A ta blast-bite peut-être ? Mais à présent soulagé, tu cries à tue-tête, à ton adorée tu t’entêtes, ses tripes autour de ton cou, nœud coulant du serpent pendu à ton entrejambe, reflet impudique de ta carcasse pendant à l’entretoise.
Ton trip, c'est les tripes. Concerto pour cuivre : fantasme de cul de l'homme ivre.
Rahu …
Rahu …
Rahu ...
… Exhales-tu en ton dernier râle de hibou, nuisible risible se fondant dans la nuit, se métamorphosant en l’ophidien hindou auquel se dédie le temple du sadique gourou. L’unijambis-dextre dodelinant sa bouffissure de bouille, absurde bouffon absoudant les péchés en jouant de son accordéon les tortueux accords de la torture pour mille éons durant. Vaerohn resserre l'étreinte de ses cordes qui éreintent et mordent les suppliciés suppliant la mort de venir les quérir, les guérir. Enivrantes senteurs d'encens, putrescents cadavres par cents.
Scène choc du choque-mare où tu as plongé, mon vilain petit canard. Thokk thokk thokk … trois coups à la porte, c'est l'heure de se réveiller, mon enfant, mon cher Ubin … Thokk thokk thokk … le plancher résonne de trois pas, c'est le trépas qui s'invite en ta bicoque. Coucou coucou … c'est le coq dégingandé remuant son bec de guingois, lorgnant de son œil pendillant de l'orbite, gigotant comme la pire boursouflure de bite (en or). Hello hello … c'est moi Hel, mon poulet. Coucou coucou … c'est l'enfer qui vient te tanner le cuir et te cuire à la coque.
Fondent les filiformes leurres sous l'onde de chaleur !
Il est l'heure pour Vaerohn d'entamer son Monosis, empoignant sa gratte sèche faite de bois de Chine, fendant à l'assistance l'échine en se fendant d'un blues / rock pour le moins ambolesque à filer une clownesque embolie à force jaser et danser le jazz sur le parquet de jazz-min.
Libérés de l'assujettissement du menuisier, s'écroulent les pantins en un décadent menuet.
Braves troupes, se dit l'impérieux général Gepetto in petto … comme s'effondre le troupeau humain sous le poids des notes de chagrin, s'adonnant à une gigantesque priapée : jardin d'un
Eden apostasié, troupeau de moutons de la misérable race du Vulgum Pecus, se tondant la peau jusqu'au os, hurlant à vomir un bouquet de molécules d'hémoglobine explosant en grains de maïs cuits au brasier de l'Enfer. Cot cot cot … poulettes et poulets caquetants, corps équeutés en un court instant, sans leur laisser le temps d'avoir des dents. Scène dantesque de milliers de dents voletant en milles confettis, déjections des cons fêtant un
Dies Irae à faire pâlir le plus vert des Verdi pourtant pas tant piqué des vers.
Requiem des gallinacées, la galle nassée, amas pris dans la nasse de méduses médusées flottant sur un indécent océan de sang où finit par sombrer le radeau.
…
Rideau !
…
« Maman disait toujours que
Grotesque c'est comme sa vulve putrescente de veille pute pas toute récente, on sait jamais sur quel spécimen de bestiole on va tomber. »
Forrest
Dump
« L'alliance entre un black metal d'obédience dépressive suant de poussées fiévreuses de blasts, cris atrabilaires, complaintes dipsomaniaques et un néoclassique tortueux, martial ou plus intimiste mais toujours brillant et dramatique, célébrée en un florilège de sonorités, festival de notes et harmonies, pétillant d'idées aussi inattendues qu'amenées avec un spectaculaire panache, de celui qui préfigure les grands compositeurs, les grands génies de la création artistique élevant l'originalité au rang de sacerdoce. Mystagogue honorant l'alliance en l'anneau de l'avant-gardisme pour le meilleur et pour le pire, Vaerohn a largement surpassé un
Vacuum déjà riche de promesses et représenté avec
Grotesque un condensé émotionnellement orgiaque de l'existence, de la vie, de la mort, ses joies, ses peines, ses angoisses, ses obsessions, ses phobies, ses coups de cœur, de tête, de blues et de folie… Ce carnaval névropathe autant qu'absurde, carrousel de l'impossible dont nous, terriens tristement humains, sommes les acteurs, les bouffons, les guignols, les marionnettes à la mécanique bordélique s'échinant à y trouver un sens, cabotinant à la manière d'un vaudeville que l'on pousse à une mise en scène heureuse malgré le Mal s'échinant à tourner le manège en sens inverse dans son avéré goût pour la décadence. En un mot comme en cent : saisissant ! »
Télédrama-turgie-scencedelavergemarie
« Cocktail de douceur et d’amertume où les plus exquis des entremets symphoniques s’entremêlent aux plus âpres des galimafrées métalliques, ce gargantuesque buffet du
Grotesque s’impose en un monument de saveurs érigé à la succulence d’un goût versatile. Bien loin de n’être qu’un simple pot pourri, ce bouquet élaboré par le talentueux et audacieux chef Vaerohn recèle, à la manière d’un formidable coffre rempli de trésors gustatifs, une infinité de fumets, parfums et contrastes ne se décelant qu’au prix de multiples et attentives dégustations, cohabitant dans la plus tortueuse harmonie. Entre veloutés caprices mélodiques et acides toquades expérimentales étroitement associés, entre horreur et délice intimement liés, oubliez pour un temps votre habituelle soupe tiédasse et fadasse, pour vous laisser tenter et emporter par ce torrent d’irrésistible mélasse … et que grand bien vous en fasse ! »
Les Délices du Mets
Thal
« Il y a du
Sigh dans cet orchestre déjanté et ces milliards de détails insolites. Il y a du
Morgul et de son Horror Grandeur dans ce cynisme maladif, bouffant l’œuvre comme un inexorable cancer purulent. Mais Vaerohn y transfuse sa personnalité, son cortex grouillant d’abominables pensées, perverties par l’inexorable infection, vomissant toute la dégénérescence bulbeuse du monde en un fétide fluide hautement contagieux et malsain. Le goûter, c’est le chopper. L’aimer, c’est le propager. »
France Moisir
www.myspace.com/ladloproductions
10 euros port compris :)
Puis la première aprtie de guitare, très lourde qui me fait plus penser à du death qu'a du black.
Bref, pour moi ça a plutôt été une décéption.
Un album que j'ai trouvé délicieux a mon gout, mais qui, et c'est le seul point faible, perd un peu de qualité quant à ce que tu apelles les "délires", car certains tombent comme un poil de cul sur la savonette.
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