Ceci Est de la Musique

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17/20
Nom du groupe Pensées Nocturnes
Nom de l'album Ceci Est de la Musique
Type Album
Date de parution 11 Juin 2011
Labels Self-Produced
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Ceci Est de la Musique 55:00
Total playing time 55:00

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Pensées Nocturnes


Chronique @ LeRatMort

25 Juin 2011

Ceci est de la musique... Ah bon ?

On l'avait pressenti dans Vacuum, subi dans Grotesque et c'est dans ce troisième opus de Pensées Nocturnes que Vaerohn s'inscrit définitivement et les deux pieds dedans dans la rigolote cohorte des artistes qui revendiquent en piaillant leur totale absence de talent dans un fatras n'importequoitisant prétendument provocateur. Tu ne peux pas comprendre, qu'on me répondra sûrement. Mais toi, cher lecteur, tout aussi sûrement, tu ne veux pas l'entendre. C'est à ma grande honte que je consacre à cet album le temps d'une brève chronique. Mais je me sens comme investie de la mission sacrée de tremper ma plume dans le fiel pour gribouiller à la hâte quelques lignes à l'encontre des habituels et affligeants panégyriques de complimenterie tartinatoire dédicacés à ce monsieur par une foule de chroniqueurs tout frétillants d'une extase candide à la simple évocation de quoi que ce soit d'un chouilla inusuel ; crucifix dans du pipi (oooh*), Lady Gaga drapée dans du Carpaccio (aaah*), ou Ceci Est de la Musique (hiiii*).

Alors pour contrebalancer dans mes modestes moyens cette bande de crient-au-génie en surchauffe, quelques commentaires sur Ceci Est de la Musique (c'est le nom de l'album ; quitte à rester dans le titre symptomatique, Maïté en levrette sur mon synthé aurait été tout aussi voire plus adapté). Non, j'avoue, je grandiloque un peu pour cantonner mes subtiles métaphores au domaine du poilant, mais quand même. Les titres de cet album ne peuvent à proprement parler être qualifiés d'honnêtes cacophonies, mais plutôt de sacrifices dédicatoires au dieu Bizarroïde comme palliatif clairvoyant à un cruel manque de créativité. Bien au fait de sa pénurie d'inspiration, notre malicieux chansonnier camoufle ladite par des arrangements biscornus, faisant de son chevrotant patchwork musical l'argument ultime d'une virtuosité inaccessible et presque manzoniesque, ni vu ni connu j't'embrouille, en tapis noir, personne il va rien comprendre, je vais faire pleurer les réactio-conservateurs-capitalo-bourgeois-bien-pensants-classico-traditionnalistes, ah ah que je suis génial, encore un riff par ici sinon ça fait vide, oui maman, je descends dans une minute, et pendant ce temps votre serviteur accumule les virgules comme l'autre les samples, sauf que l'un prétend faire de la musique et l'autre du sarcasme.
Raboutant ça et là quelques pièces d'inspiration plus classique afin d'en barbouiller dans le mélange des genres et l'interculturalité, autre canasson bien connu des façonniers de l'art piège à conceptuel, tous les ingrédients sont réunis pour la recette éculée et conformiste de l'art imbitable donc génial ousque plus c'est moche mieux s'que c'est.

Habituellement illuminé par une idée, une inspiration ou le moindre atome de quoique ce soit pouvant être assimilé à de la création intellectuelle, l'art discursif a souvent le mérite d'être intéressant. Ici ça discoure sec, et étale avec une jubilation pédante et imbécile sur 48 pages la concavité de sa pensée. Ça pontifie, ça pille, ça ressasse, ça mouline, ça baratte et ça amalgame du vent et du cliché dans les confortables limites étriquées d'une inventivité absente. Hé ouais, moi aussi j'peux faire de l'oxymore, de l'aposiopèse et de la gradation pour le fun. Néanmoins, pour ne pas être d'une partiale mauvaise foi, je me dois tout de même de reconnaître certaines qualités à cet album. En effet, il est distribué sur une galette de polycarbonate de 1,2 millimètre d’épaisseur recouvert d’une fine couche d’aluminium et percé d'un trou en son milieu, L'objet en question est donc aisément suspensible si on lui adjoint un petit bout de ficelle. Le principal intérêt de la chose est de pouvoir l'accrocher dans un cerisier, et les reflets bariolés du soleil printanier miroitant au gré de la bise dans une myriade chatoyante d'éclats de lumière ont coutume d'effrayer les volatiles avides de fruits. Un sincère remerciement donc à Vaerohn pour avoir sauvé les cerises de ma grand-mère, et pour toi, lecteur qui n'aurait pas de cerisier, je ne peux que te conseiller de faire comme si cet album n'existait pas.

*etc.

77 Commentaires

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Multipass - 11 Juillet 2013: Il est regrettable de voir que certains chroniqueurs (ici LeRatMort) n'aient qu'un si petit respect pour les artistes qu'ils se permettent de parler d'un album sans l'avoir acheté, sans l'avoir écouté, sans avoir même cherché la moindre information sur le disque. En effet, « Ceci est de la musique » est un album existant, mais qui a été pressé à seulement soixante exemplaires (sources : flyers reçus à l'occasion de l'achat de « Nom d'une pipe ! », son excellent dernier album) et vendu seulement à des connaissances personnelles (sources : newsletter envoyée par Vaerohn lui-même). Le medley était réellement issu d'extraits de cet album. Voici un extrait de la newsletter :



« Enfin, beaucoup le savent, "Ceci est de la musique" est écoulé et il ne sera à priori pas repressé. Chose peut être difficile à croire, j'avais besoin de me prouver qu'un compositeur peut être plus qu'un simple chieur de riffs faisandés pour une foule d'internautes affamés. J'avais besoin de rappeler à cette toile gluante que les auditeurs ont besoin des musiciens pour exister, et non l'inverse, impliquant qu'un minimum de décence et de respect doit être de mise face à l'investissement démesuré que cette passion exige. Je m'excuse donc auprès de ceux qui m'ont contacté et dont la déception s'est emparée. Comprenez simplement que j'avais besoin de ce jardin secret en ne le réservant qu'à des amis proches, qui eux ne le partageraient pas sur le net.

Pour pousser le ridicule jusqu'au bout, j'ai tout de même créé un fake de cet album avec les morceaux de Grotesque avant de l'héberger sur megaupload et autres. C'est un euphémisme de dire que les liens ont pas mal tourné. J'ai beaucoup ri. »



Et j'imagine que c'est ce genre de chroniques qui l'a fait le plus rire : des amateurs peu respectueux se permettant de conseiller et déconseiller des albums qu'ils ne possèdent même pas.
Naiwan - 24 Juillet 2013: Si seulement t'avais la moindre idée de ce qui se tramait Mutlipass.



Mais je pense que c'est gentil pour Vaerohn que tu le défendes à ce point corps et âme. Il en faut des fans aguerris.
Necrodaemon13 - 28 Septembre 2013: Je comprends et accepte tout à fait que l'on ne puisse pas aimer le travaille de Vaerohn (de même pour tout autre artiste).
J'apprécie également la critique qu'elle soit bonne ou mauvaise, mais moins que l'on dise que ce soit de la merde ... un minimum de respect pour l'artiste et les auditeurs qui apprécient l'oeuvre ne serait pas de trop.
En ce qui concerne la provoc' supposée de l'oeuvre et autres conneries dans le genre, si c'est ce que tu penses, RatMort, c'est ce que toi tu penses; mieux encore, c'est toi qui la créé en allant chercher l'oeuvre alors qu'elle n'a aucune vocation à être célèbre, seulement à exister.
Traitor - 06 Octobre 2013: Je trouve la chronique bien construite mais aussi et surtout pas assez explicite sur la musique qu'elle contient.

Et si ce que dit Multipass est vrai, l'intérêt de chroniquer un disque qui ne sera jamais écouté par les fans de PN est assez minime.

Perso, je pense que Vaerohn veut simplement s'exprimer à travers sa musique qui, même si elle n'est pas une science exacte(comme n'importe quelle autre d'ailleurs), a été travaillée et réflechie et non pas fait à l'arrache, du moins je ne pense pas.

Alors sans vouloir jouer le fan lèche-botte, je suis quelqu'un qui aime la musique pour ce qu'elle est et je n'apprécie pas trop qu'on se moque gratuitement et à tout va des productions d'un artiste, surtout si ces dernières n'ont pas été créée pour les autres, mais pour l'artiste en lui-même.

Après ce n'est que mon avis.
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