Friction

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16/20
Nom du groupe We Are The Catalyst
Nom de l'album Friction
Type Album
Date de parution 29 Novembre 2024
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Tension
Ecouter01:46
2.
 Antihero
Ecouter02:51
3.
 Demons
Ecouter03:56
4.
 Hollow
Ecouter03:51
5.
 My Dreams Are Killing Me
Ecouter02:55
6.
 Roots
Ecouter02:52
7.
 Into Darkness
Ecouter04:52
8.
 The Awakening
Ecouter03:34
9.
 Dark Times
Ecouter01:23
10.
 Parasite
Ecouter04:18
11.
 Ashes
Ecouter03:48
12.
 Northern Lights
Ecouter02:43
13.
 Neon Shadow
Ecouter03:26
14.
 In a Vacuum
Ecouter03:44

Durée totale : 45:59

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We Are The Catalyst



Chronique @ ericb4

21 Décembre 2024

Un cinquième élément aussi tonitruant qu'empreint de sensualité...

Trois années envolées déjà depuis son quatrième et solaire album studio, « Perseverance »... Ce qui ne signifie nullement que le combo suédois soit resté terré dans l'ombre ce laps de temps durant, loin s'en faut ! En effet, pas moins d'une vingtaine de singles seront alors réalisés jusqu'à la sortie de son cinquième et présent opus de longue durée, « Friction » ; aussi effeuille-t-on une galette généreuse de ses 14 pistes égrainées sur un ruban auditif de 46 minutes. Cela étant, ce frais méfait marcherait-il stricto sensu sur les pas de son rayonnant devancier ? Quelques sonorités alternatives ne s'inscriraient-elles pas dans sa trame, celles qui, précisément, conféreraient à ce propos toute sa singularité ? Ce nouvel élan serait-il en mesure, douze ans après la création du groupe nord-européen, de le hisser parmi les valeurs de référence d'un environnement metal alternatif à chant féminin aujourd'hui gagné par une concurrence galopante ?

Dans ce dessein, le line-up du précédent opus est resté inchangé. Aussi, à la barre du navire, retrouvons-nous : la chanteuse aux claires et puissantes inflexions Catrin Feymark (dite 'Cat Fey'), le guitariste/bassiste/claviériste et vocaliste Kenny Boufadene (tous deux ex-One Without et membres fondateurs du groupe) et le batteur Hakan Strind. De cette étroite collaboration naît un mouvement rock'n'metal électro-gothique atmosphérique et mélodique, dans le sillage de son illustre aîné. A la fois volontiers éruptif, enjoué, sensuel et romanesque, ce cinquième mouvement se nourrit à son tour de sources d'inspiration aussi éclectiques que : Amaranthe, Passionworks, Autumn, Lacuna Coil, The Gathering, Evanescence, Within Temptation, Delain, Volturian, Rage Of Light et Metalite, One Without et The Flaw. Un poil plus engageant et moins énigmatique que son prédécesseur, cet essai nous immergerait dans un paysage de notes partiellement renouvelé, non sans renvoyer à la féconde inspiration mélodique de ses auteurs.

Ce faisant, ce set de compositions jouit d'arrangements instrumentaux de bonne facture doublés d'une ingénierie du son plutôt soignée : produit, enregistré, mixé et mastérisé à son tour au Studio Meltdown (Kungsbacka, Suède) par Kenny Boufadene, ce frais arrivage n'accuse pas l'once d'une sonorité résiduelle tout en nous gratifiant d'une belle profondeur de champ acoustique. A cela s'ajoutent une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et des finitions passées au crible. Autant d'indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos trois gladiateurs, nous intimant d'aller explorer plus attentivement les arcanes de leur vaisseau amiral. Pour précision, l'analyse se limitera aux 14 plages de la version classique, excluant de fait les six pistes de la version digital deluxe, disponibles sur leur bandcamp.


Coutumière du fait, la troupe témoigne de son aptitude à concocter ces séries d'accords des plus magnétiques, aptes à nous happer d'un battement d'ailes dans la tourmente. Ce qu'attestent, tout d'abord, ses pistes les plus magmatiques. A commencer par « Demons » et « Hollow », mid/up tempi aux riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique, dans la veine coalisée de Within Temptation, Lacuna Coil et Volturian ; pourvus d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les pénétrantes impulsions en voix de tête de la déesse et d'insoupçonnées et grisantes montées en régime de leur corps orchestral, ces deux ''tubesques'' élans ne se quitteront qu'à regret. Au carrefour entre Passionworks, The Gathering et Autumn, l'incisif « Parasite », pour sa part, nous plonge au sein d'une ambiance à la fois sulfureuse et tourmentée. Et la sauce prend sans tarder, là encore. Difficile également d'opposer une quelconque tentative de résistance face à la vague de submersion que déversera « The Awakening » ; nous invitant à une immersion au cœur d'un seyant paysage de notes tout en se faisant incitatif à l'esquisse d'un pas de danse quasi ininterrompu, ce solaire up tempo metal moderne au croisement de Volturian, Amaranthe et Metalite laissera assurément quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés.

Lorsque le convoi orchestral ralentit un poil sa cadence, l'ingénieux trio trouve à nouveau matière à aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Ainsi, succédant à « Tension », brève et soyeuse entame gothico-atmosphérique aux relents cinématiques, « Antihero » se pose tel un vibrant mid tempo aux riffs grésillants, à la croisée des chemins entre Within Temptation et Metalite ; recelant un refrain immersif à souhait mis en exergue par les fluides inflexions de la sirène, l'organique propos joue dans la catégorie des hits en puissance, que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité. On retiendra non moins « Ashes », ''delainien'' mid tempo à la lumière de ses couplets délicatement esquissés et de ses grisantes rampes synthétiques. Dans cette veine, à la lumière de son fondant refrain relevé par les caressantes ondulations de la princesse, le cadencé « Northern Lights », lui, poussera le chaland à un headbang subreptice. Dans une même dynamique, on pourra non moins jeter une oreille attentive sur « Into Darkness », mid tempo aux riffs épais, à la confluence de Lacuna Coil et Amaranthe ; doté d'enchaînements intra piste des plus sécurisants, voguant sur une sente mélodique, certes, convenue mais d'une redoutable efficacité, et mis en relief par les enivrantes volutes de la princesse, auxquelles s'agrègent par moments des growls aux abois pour un rendu des plus saisissants, le méfait n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense.

Quand les lumières se font plus tamisées, nos compères parviennent, là encore, à nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, d'une part, la ''lacunacoilesque'' power ballade « My Dreams Are Killing Me », eu égard à l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'elle nous invite à suivre ; mis en habits de soie par les sensuelles patines de la maîtresse de cérémonie, couplets finement ciselés et refrains entêtants glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Dans cette mouvance, le félin low tempo « Roots » ne saurait davantage être éludé ; pourvue de poignants arpèges d'accords, drapée d'ondulantes et soyeuses nappes de claviers, et encensée par les limpides modulations de la belle, cette ballade atmosphérique gothique dans la lignée de Within Temptation comblera à n'en pas douter l'aficionado de moments intimistes.

Est-ce à dire que le sans faute serait au bout du chemin ? Pas tout à fait... Ainsi, au regard de séquences d'accords en proie à de tenaces répétitions affectant ses couplets, et en dépit de la qualité de ses arrangements instrumentaux et de la rayonnante présence de son interprète, l'enfiévré et ''amaranthien'' « Neon Shadow » ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion. On ne pourra davantage retenir le low tempo gothico-atmosphérique « In a Vacuum », en raison de son manque cruel d'allant, d'harmoniques quelque peu redondants, et, surtout, de l'insuffisance de la charge émotionnelle délivrée. Et ce n'est pas l'interlude a-rythmique et synthétique éminemment linéaire, « Dark Times », qui nous aspirera davantage dans la tourmente, loin s'en faut.


En définitive, à la lumière d'un cinquième élément aussi tonitruant qu'empreint de sensualité, le trio suédois incitera assurément le chaland à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Tout comme son aîné, cet opus jouit d'une production d'ensemble de bonne facture et d'exercices de style non moins variés, au demeurant parfaitement rodés. Si les prises de risques consenties s'avèrent encore timides, et si quelques bémols viennent émailler la surface de la galette, de nouvelles et grisantes sonorités s'invitent à nos tympans quand les lignes mélodiques, elles, se font éminemment enveloppantes et un zeste moins empruntées qu'autrefois. Sublimée tant par ses seyants harmoniques que par une signature vocale aisément identifiable et des plus envoûtantes, mais hélas contrariée par l'une ou l'autre baisse de régime, cette offrande permettra dès lors d'asseoir plus encore nos belligérants parmi les valeurs confirmées de ce registre metal, à défaut de les voir rejoindre ses valeurs de référence. Peut-être à l'aune d'une sixième rondelle de cet acabit...

Note : 15,5/20

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