Follow Me

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17/20
Nom du groupe SEVI
Nom de l'album Follow Me
Type Album
Date de parution 09 Mars 2019
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Follow Me
Ecouter04:06
2.
 Am I Alive?
Ecouter04:00
3.
 The Art of War (ft. Thomas Vikström)
Ecouter03:57
4.
 Broken Wings
Ecouter03:40
5.
 To Hell and Back (ft. Jen Majura)
Ecouter03:37
6.
 Never Again
Ecouter03:41
7.
 Fade Away
Ecouter04:55
8.
 The Call
Ecouter04:21
9.
 Save Me
Ecouter03:24
10.
 Let It Go
Ecouter03:17
11.
 Sweet Escape
Ecouter03:26

Durée totale : 42:24

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SEVI



Chronique @ ericb4

04 Avril 2022

Une troisième offrande aussi chatoyante que racée, celle de la confirmation, insufflée par la formation bulgare...

S'il est des formations ne cherchant nullement à précipiter les événements pour tenter de faire plus largement entendre leurs voix, ce combo bulgare créé à Sofia voilà près de 10 ans par l'auteure/compositrice et interprète Svetlana Bliznakova (dite ''Sevi'') et le compositeur et bassiste Rally Velinov serait assurément du nombre. En effet, porté par son second et rayonnant album full length, « The Battle Never Ends », le prolifique et inspiré collectif sofiote ne réinvestira durablement les studios que trois années plus tard. Ce qui ne signifie nullement que ce dernier soit resté dans l'ombre tout ce laps de temps durant, loin s'en faut...

Le temps pour lui de se produire sur scène, le groupe est-européen ouvrant notamment le concert d'Europe au Arena Armeec Hall, à Sofia, en mai 2017. Nos acolytes en profiteront pour embrayer sur la réalisation de pas moins de quatre singles (« The Call », en 2017, « Am I Alive ? » et « Broken Wings », en 2018, suivis de « To Hell and Back », en 2019), assortis chacun d'un clip vidéo ; soit quatre des onze pistes de leur troisième et présent opus, « Follow Me », rondelle d'une durée de 42 optimales minutes. Ce nouvel arrivage permettra-t-il à nos valeureux gladiateurs de venir alors guerroyer parmi les valeurs confirmées d'un registre éclectique mêlant aujourd'hui rock'n'metal mélodique, atmosphérique, moderne, hard rock et blues ?

Histoire de se mettre dans l'ambiance, un bref rappel des fondements stylistiques du groupe s'impose : Doro fait partie de ses sources d'influence, au même titre que Bif Naked, avec un soupçon d'Ela et de Lacuna Coil Carrefour d'influences que laissent entrevoir les offensives, rayonnantes et romantiques pistes de chacune des galettes de la troupe, dont la dernière en date. S'y ajoutent dorénavant d'insoupçonnées sonorités modernistes, conférant ainsi une touche électro, voire symphonique, à leur set de partitions, non sans nous faire penser à Delain, Metalite, Amaranthe et consorts. Pour ce faire, aux côtés de nos maîtres d'oeuvre ont également oeuvré, pour l'occasion, Alexandra Zerner aux guitares, claviers et orchestrations, Jen Majura (Evanescence) pour un fringant solo de guitare sur « To Hell and Back, et Thomas Vikström (Therion) en qualité de vocaliste sur « The Art of War ». Une belle brochette d'invités qui a pour pendant une production d'ensemble rutilante...

Afin de mettre les petits plats dans les grands, c'est à un certain Marco Barusso, ingénieur du son de Lacuna Coil, qu'ont une nouvelle fois été confiés le mastering et le mixage de l'opus, ce dernier équilibrant à parités égales les parties instrumentales et vocales et ne concédant que d'infimes sonorités parasites. Co-réalisés par Svetlana, Rally, Alexandra Zerner, Delyan Ketipov et le batteur du groupe, Pavlin Ivanov, les arrangements, quant à eux, s'avèrent de fort bonne facture. Une mise en valeur quasi optimale du méfait qui a pour corollaire des compositions tout aussi efficaces aujourd'hui qu'hier. Aussi, à l'instar de son prédécesseur, c'est au cœur d'une vibrante tourmente, agrémentée de passages tout en volupté, que nous invitent à pénétrer Sevi et ses acolytes...


C'est sur une terre de lave en fusion que nous projette tout d'abord la troupe, parvenant dès lors à aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le refrain catchy émanant du tubesque up tempo « Follow Me », mis en exergue par les limpides patines de la sirène, se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation. Et ce ne sera pas le bref mais seyant solo de guitare qui nous déboutera de ce grisant manifeste à mi-chemin entre Delain, Metalite et Lacuna Coil, tant s'en faut. Et ce sera là la seule réelle offensive de la galette. En effet, contre toute attente, ce troisième mouvement se fait moins saillant que ses devanciers, le combo ayant alors orienté le regard vers de plus pacifiques et chatoyants horizons, sans pour autant y perdre ni de son caractère enjoué ni de sa luminescence mélodique...

Ce faisant, et chacune à leur manière, les pistes moins alertes pourront non moins nous assigner à résidence. Ce qu'attestent, d'une part, le ''lacunacoilesque '' mid tempo « Am I Alive? » tout comme le ''delainien'' « Never Again » eu égard à leurs infiltrants cheminements d'harmoniques et leurs couplets bien customisés relayés chacun d'un refrain immersif à souhait. A la déesse, au regard de ses ensorcelantes inflexions, de magnifier chacune des savoureuses portées de ces headbangants hits en puissance. Estampé rock mélodique aux effluves blues, le mid tempo « Let It Go », lui, essaime un paysage de notes des plus enveloppants. Dans une visée hard rock, à la confluence de Halestorm et Bif Naked, s'illustrent, d'autre part, « To Hell and Back » et « Save Me », mid tempi aux riffs épais et à la mélodicité convenue mais efficace, l'une inscrivant un fuligineux solo de guitare signé Jen Majura dans sa trame, la seconde disséminant d'alertes et fédératrices gammes pianistiques. Dans cette veine, on ne saurait davantage passer sous silence le mid tempo syncopé « The Call » tant pour le magnétisme de son atmosphère spectrale qu'au regard de ses intrigants et néanmoins enivrants arpèges d'accords. Mais le magicien a encore d'autres tours dans sa manche en réserve...

Dans un souci de diversification de son corps oratoire, le combo l'a judicieusement densifié, nous octroyant dès lors un seyant duo mixte en voix claires, misant ainsi quelques espoirs supplémentaires d'emporter l'adhésion. Bien lui en a pris. Aussi, si c'est d'un claquement de doigts que les truculentes séries d'accords fondant l'adn de l'entraînant et un brin symphonisant « The Art of War » pourront nous retenir plus que de raison, ce dernier se pare, en outre, d'un duo en parfaite osmose, les claires volutes de la belle se lovant dans les puissantes attaques en voix de gorge de Thomas Vikström. Et la magie opère, une fois encore.

Lorsque les lumières se font douces, c'est au cœur d'un océan de félicité que l'on se trouvera volontiers plongé. Ce qu'illustre, en premier lieu, la blues ballade « Broken Wings » qui, non sans évoquer Ela, nous immerge au sein d'un espace onirique apte à procurer quelques frissons. Encensé par les poignantes modulations de la maîtresse de cérémonie et calé sur une enchanteresse ligne mélodique, l'instant privilégié aux airs d'un slow qui emballe ne saurait être éludé sans éprouver de tenaces regrets. Sur fond de délicats arpèges au piano, « Fade Away », elle, se pose telle une ballade progressive d'une sensibilité à fleur de peau, mise en habits de soie par les câlinantes oscillations d'une interprète que l'on croirait alors touchée par la grâce. Bref, un moment suspendu d'une rare intensité émotionnelle. Et comment ne pas se sentir aspiré loin au-dessus du plancher des vaches par les vibes enchanteresses exhalant des entrailles de « Sweet Escape » ? Voguant sur une radieuse rivière mélodique, et se chargeant en émotion au fil de sa progression, l' ''evanescente'' et atmosphérique ballade fera à son tour plier l'échine à plus d'une âme rétive au moment où elle ravira le féru d'instants tamisés.


On ressort de l'écoute du skeud interpellé par les progrès réalisés par le collectif bulgare en matière de créativité mélodique et de technicité instrumentale et surtout vocale. A l'instar de son aînée, une recherche harmonique transpire par tous les pores de cette enivrante galette, et la graduelle entreprise de séduction d'hier fonctionne à plein désormais. Témoignant d'un élargissement du champ des possibles stylistiques, égrainant moult hits en puissance et des plus impactants, tout en affichant une ingénierie du son plutôt soignée, cet opus se parcourt de bout en bout sans encombres.

D'aucuns, pour se sustenter, auraient sans doute espéré davantage de vivacité rythmique et des riffs un poil plus incisifs, tels ceux d'autrefois, voire quelques prises de risques consenties par le combo. Ce serait sans compter l'actuelle qualité des arrangements qui a pour corollaire un niveau d'écriture inédit et d'insoupçonnées subtilités quant aux arpèges d'accords dispensés. Bref, une troisième offrande aussi chatoyante que racée, celle de la confirmation, qui laisse à penser que la formation bulgare est encore loin d'avoir écrit l'ultime page de son histoire...

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