Dans cette chronique, je vais essayer de m'attaquer à un album, voir même à un des groupes français des plus controversé. Car qu'on aime ou que l'on aime pas,
Peste Noire et son «
Folkfuck Folie » vous aura forcément marqué, à condition -bien sûr- de l'avoir écouté.
Vous me demanderez aussi « mais pourquoi cette chronique vient-elle si tard ? », je répondrais simplement que j'attendais de « comprendre » cet album. Car, oui, c'est de la musique, non, ce n'est pas que de la musique.
Tout d'abord, regardons l'artwork, un fond rouge un dessin, des gribouillis, le logo du groupe. Hein quoi ? Comment ça je vais un peu vite? - Vous avez raison, pardonnez moi, bah oui le fond rouge, déjà c'est original, ça change d'un fond noir. Le dessin représentant des personnages moyenâgeux, est -certes- simpliste, mais ça change des paysages habituels et sort de tous clichés « black-métalèsque ». Le gribouillis maintenant, ah bah oui, c'est bien ça, c'est le titre de l'album. Je ne m'attarderais pas sur le contenue du livret qui est (lui aussi) bien fait, mais ce serait vraiment trop long. Qu'en conclure? Un artwork soigné et original !
Viens maintenant le moment fatidique où je dois parler de la musique sur cet album :
Le premier titre commence, une nuée de corbeaux nous survole, des notes de guitare se voulant grinçantes nous emmènent ailleurs. Le tout s'efface et je ne crois pas me tromper en disant qu'une sorte de musique médiévale « décharnée » prend le relais, le titre prend son envol (l'envol du grabataire?). Avec ce titre, que je qualifierais de « titre introducteur »,
Peste Noire réussis son pari, celui de nous embarquer dans son monde, on est bel et bien au Moyen-Âge. Alors, non, ne vous attendez pas à une musique folklorique entraînante -
Peste Noire ne sera pas sur l'affiche du prochain Paganfest. Nous sommes à une époque ténébreuse, dans les rues sales où grouillent la vermine animale et la maladie.
Tout au long des douze titres le groupe nous immerge, nous enfonce, nous perds dans son monde. La musique se veut à la fois mélodique et violente. Un côté rock voir « punk » ou même « trashy » se fait entendre, sans toute fois être brouillon. Justement « FFF » est musicalement différent de « la sanie des siècles », il perd le côté spontané mais, est, du coup beaucoup plus carré, rien n'est laissé au hasard. Le son est propre, chaque instrument est audible mais l'ensemble est crasseux, ça sent le pourrie. Les solos de guitares, la basse faisant parfois son propre chemin, la batterie a aussi son moment de solitude tout s'enchaîne vite et bien. Rien n'est superflu, tout est utile et bien orchestré.
Vous me demanderez alors qu'y a-t-il à tirer de cet album? Justement je ne sais pas, je vous avouerais ne pas avoir compris le but ultime de cet opus, la « morale » de cet album m'échappe, mais le groupe lui-même sait-il vraiment tout ça ? Certainement, je n'en doute pas. D'ailleurs j'en viens à penser que l'intérêt réside dans le fait que l'auditeur ne sait où donner de la tête, une chose est sûre, on ne sort pas indemne de son écoute.
Nous sommes idiots, nous humains, qui pensons détenir la vérité (mais quelle vérité d'ailleurs ?), nous qui cherchons toujours à essayer de comprendre ce qui ne l'est pas..
Je sais que tout au long de cette chronique je n'ai fait que des fleurs à cet album, suis-je objectif ? Non je ne le pense pas, car cet album m'a touché et m'a laissé planer dans le néant. Mais il faut savoir que tout les points que j'ai cité et qui mon plus, sont ceux qui ont fait que certaines personnes ont haïs cet album.
Peste Noire prend une place de quasi-leader du monde underground français.
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