I. Là où tout a commencé.
Quand j’ai lu l’annonce de la sortie de ce nouvel album de
Peste Noire, j’étais impatient, mais j’appréhendais aussi cette sortie. A cela deux raisons : la première le changement radical de line-up ainsi que la description faite de l’album sur le site du label.
Les jours passent et des extraits sont disponibles sur un site de distribution, de cours extraits de 20 secondes pour chaque titre, un peu cours, mais qui laisse présagé du bon, voir du très bon ! Mes premières craintes s’effacent vite et elles se remplacent par une impatience difficile à soutenir. Les quelques extraits disponibles me laissent déjà des petits airs en tête, chose difficile avec des extraits de 20 secondes.
II. Quand la musique prend forme.
Après avoir tant attendu, j’ai enfin la galette entre mes mains. Un digipack sobre mais qui colle bien avec l’univers du disque. Le titre « Balade Cuntre Lo Anemi Francor » qui se traduit par « ballade contre les ennemis de la France » semble annoncé un black à tendance nationaliste, mais qu’on ne si trompe pas,
Peste Noire n’est pas NS et ne cautionne pas le nazisme primaire du III ème Reich d’ailleurs, dans le livret il est signalé que dans le second titre Famine hurle « Sieg
Hell ». Puis comme pour confirmer ce nationalisme ancré dans cet album, sur deux titres, deux extraits de chants militaires sont repris en guise d’introduction. Mais passons, assez parlé de « politique », nous ne sommes pas ici pour débattre des idéaux du groupe, mais bien pour parler de sa musique.
Tout d’abord, le son de cet album est bien moins bon que la sanie des siècles et un cran en dessous de celui de
Folkfuck Folie, il sonne « raw » mais tout y est intelligible et colle tant à l’image décadente que veut promouvoir Famine. Les titres sont tous plus inspirés les uns que les autres et vont plus loin dans le style légèrement ouvert par «
Folkfuck Folie ». Avec ce nouvel opus
Peste Noire et son compositeur de génie qu’est La Sale Famine de
Valfunde prouve qu’il est encore possible d’innover dans le black metal, que toutes les portes n’ont pas encore été ouvertes. Il faut aussi signaler que dans cet album, les amateurs de blasts et de doubles pédales vont être déçu, ici, le mid tempo et les rythmiques martiales sont de mises, par contre le jeu de cymbales n’est pas mis de côté pour autant. Je regrette tout de même le départ de winterhalter remplacé par A.Julia (
Nuit Noire) qui n’a vraiment pas le même niveau technique (attention le jeu de batterie n’est tout de même pas inintéressant). Quant au nouveau bassiste, Ragondin, les lignes basse entrent dans ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le BM, c’est-à-dire un « bruit de fond » à part à certain moment, mais un jeu qui n’a encore rien à voir avec celui d’Indria. Le départ de Neige ne change rien au groupe, car il ne faisait qu’interpréter les compositions de famine (sauf sur « la césarienne » de
Folkfuck Folie).
Ce nouvel opus de PN ne déroge pas à la règle, Famine a encore utilisé des textes écrit par d’autres personne qu’il a mis en musique et comme à son habitude il le fait très bien – surtout sur le texte de Verlaine « soleil couchant », certainement un des meilleurs titres de l’album. Ce titre regroupe tout ce que famine nous fait ressentir tout au long de ses 10 titres : la crasse, la tristesse, la haine tout en gardant un ton « enjoué ». Le style médiéval crasseux de PN prend tout son sens sur ce « balade cuntre… » , cette rythmique donne une irrépressible envie de taper du pied, tout en restant sombre. D’autre part, les solos de guitare qui avaient disparut sous FFF sont de nouveau présents. Les compositions sont recherchées bien que parfois répétitive mais le maître d’orchestre ne se contente pas de jouer en accord de puissance, l’utilisation d’accords entiers rajoute un côté mélodique très appréciable. Une petite nouveauté apparaît sur ce disque, il y a plusieurs interludes, dont un où l’on entend Famine chanter en chant clair. Ces titres sont au nombre de trois et son plutôt court, en moyenne une minute par titres, sans compter l’introduction, donc au totale, cela nous fait 6 vrais titres. L’album fait environ 39 minutes, un peu court tout de même.
III. Conclusion.
L’écoute de ce disque se fait facilement, tout y est limpide, certains passages surprennent nos oreilles (surtout au son de l’harmonica), ça passe vite – très vite! Les écoutes s’enchaînent et ne se ressemble pas, on trouve toujours un truc qu’on avait pas entendu. Le seul bémol de cet album : sa durée, quand l’album se termine, on en veut encore, 39 minutes, ce n’est pas assez long. Deux choses me viennent en tête à la fin de cet album, Famine est vraiment un musicien de génie et vivement le prochain
Peste Noire!!
En aucun cas (Et ce, malgré les titres tels que "Aryan Supremacy") il y parle une forme de nazisme, il est contre le Judaïsme comme du Christianisme comme de l'Islam.
De toute façon, même les personnes non-racistes, non-nazis et même vos daronnes parlent de la "race aryenne", alors il faut arrêter les préjugés qui ne valent même pas l'honneur d'être comparé à de la merde svp.
On s'en fout des crises de line-up, on s'en fout des idéaux, le KPN fait une musique incroyablement riche et puissante, et c'est absolument tout ce qui compte pour un mélomane, un vrai.
Merci pour cette chro'.
Faudrait que je m'y remette à l'écriture de chroniques.
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