Existentia

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16/20
Nom du groupe Trail Of Tears
Nom de l'album Existentia
Type Album
Date de parution 26 Janvier 2007
Style MusicalBlack Gothique
Membres possèdant cet album97

Tracklist

1. Deceptive Mirrors 04:28
2. My Comfort 04:37
3. Venom Inside My Veins 04:42
4. Decadence Becomes Me 04:20
5. She Weaves Shadows 04:48
6. The Closing Walls 04:50
7. Empty Room 04:35
8. Poisonous Tongues 04:18
9. As It Penetrates 04:12
10. Shades of Yesterday 04:15
Total playing time 45:05

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Trail Of Tears


Chronique @ Eternalis

04 Mai 2013

La direction beaucoup plus mélodique prise sur l’album se veut le prisme lumineux de "Free Fall into Fear".

Une âme tourmentée. Un socle fragile. Un destin hanté qui vit le sort s’acharner constamment contre lui. Une incapacité chronique à gérer les rapports humains convenablement pour construire un avenir solide pour l’entité créatrice qu’était, que fut et qui, probablement, ne sera plus, Trail of Tears.

Créatrice venue du froid, divinité norvégienne apparue en même temps que les grands maitres Theatre of Tragedy ou Tristania, Trail of Tears avait, semble-t-il, un parcours déjà tracé, qui suivrait les sillons d’un gothic metal alors au firmament et très apprécié en Scandinavie. Les premières pièces musicales donnèrent raisons à ce que l’on imaginait, et cela devint encore plus évident lorsque, après une tournée triomphale en ouverture de Therion et Tristania (en 2004) sillonnant toute l’Europe puis une autre en Amérique du Sud, sorti le démentiel et acclamé "Free Fall into Fear".
Plus black, plus sombre et démoniaque, se séparant par la même occasion de sa chanteuse Cathrine Paulsen pour ne plus intégrer que des vocaux masculins (et quelques chœurs), Trail of Tears pris un virage déroutant mais complètement accepté, malgré le fait que les ventes de disques ne furent toujours pas au rendez-vous.

Sans dérouter à sa ligne de conduite, les norvégiens retournent en studio pour enregistrer un successeur tout aussi ambitieux, "Existentia", qui fut une nouvelle fois au centre de l’actualité pour des affaires extra-musicales. En effet, à peine la promotion du disque entamée, le groupe annonce son split complet, le groupe laissant son leader/compositeur Ronny Thorsen seul au milieu de la tempête, pour finalement revenir sur sa décision et continuer l’aventure ensemble.
La communication n’en devint que plus confuse, faisant presque passer au second plan la sortie de ce cinquième opus, pourtant rétrospectivement le meilleur album de la formation. Plus que jamais, le groupe de Ronny développe son dark metal de manière inimitable et magistrale, atteignant un degré de qualité et une pureté des mélodies incroyable à l’heure où Theatre of Tragedy se perdait avec sa nouvelle vocaliste, Tristania n’était plus que l’ombre de lui-même et Sirenia se dirigeait vers une orientation bien plus pop.

Il suffit de se pencher sur l’ultime "Venom Inside my Veins" pour s’en rendre compte, d’un blast initial redoutable de Jonathan Perez derrière sa batterie, de ses claviers gothiques divins et épiques mais surtout de cette dualité vocale entre Ronny et Kjetil Nordhus (Green Carnation) qui atteint ici des sommets de lyrisme et de créativité. Le chant clair du blond se marie à la perfection avec le timbre extrême du ténébreux brun, pendant que chœurs fantomatiques peignent une toile sonore sombre mais pourtant tellement belle (ce refrain…). Le riff est une merveille de dark, aussi lumineuse que sombre, superbement exposé par une production exceptionnelle de Terje Refnes (Trail of Tears ayant décidé de retourner au Soundsuite après le passage au Dub Studio pour l’album précédent).
Évidemment, ce n’est pas tout puisque "Existentia" peut se targuer d’être l’opus le plus abouti dans son ensemble, le plus complet et cohérent et surtout de ne jamais baisser d’intensité.

La direction beaucoup plus mélodique prise sur l’album se veut le prisme lumineux de "Free Fall into Fear". Cela ajoute une dimension plus épique et riche au spectre sonore qui se pare désormais d’un flot constant de chœurs et de claviers, tout autant que de quelques éparses parties féminines interprétées par la française Emmanuelle Zoldan. "Deceptive Mirrors" ouvre ainsi admirablement l’album (quel son de caisse clair dès le premier coup !) sur un riff qui offre d’emblée la coloration générale de l’album, plus accessible et surtout propre à un headbanging frénétique. Éraillé, le chant de Ronny se couvre d’une teinte délicieusement black lorsqu’une chorale (réelle et non synthétique) double ses parties vocales. Les interventions de Kjetil, de plus en plus importantes, apportent une dynamique très importante à la musique et impose une vision quasi parfaite du metal gothique, lui apportant un aspect tragique que le groupe n’avait encore jamais atteinte. Cette vision est encore plus importante sur le tourmenté mais néanmoins angélique "Decadence Becomes Me", dévoilant des parties de claviers très pures servant de support au chant clair maladif de Kjetil, qui ne fait que rendre les apparitions de Ronny plus agressives et jouissives encore. Le mieux, dans cette alchimie, reste cette facilité déconcertante à digérer les compositions, cette approche si simple dans la musique, si naturelle malgré la richesse des arrangements et les multiples pistes vocales qui se chevauchent sans arrêt.

Le surpuissant "She Weaves Shadows" le prouve aisément, plaçant les mélodies encore plus en avant sans pourtant renier la puissance intrinsèque, nous une certaine agressivité latente toujours présente. "Empty Room" tente même l’exercice toujours délicat de la ballade, exprimant pour ceci des éléments plus électroniques et surtout plaçant au centre la voix délicate et angélique de la belle Emmanuelle. Au contraire, "The Closing Walls" retrouve des airs bien connus de l’opus précédent, tout comme "My Confort" se place en étendard archétypale de la qualité de l’album. De son introduction acoustique jusqu’à la première attaque vocale de Ronny, de ses airs épiques de claviers jusqu’à ce riff typiquement scandinaves ou encore de ses envolées lyriques de Kjetil qui ont toujours ce don inné de vous coller des frissons jusqu’au plus bas de votre colonne vertébrale ; "My Confort" s’impose comme l’exemple de ce qu’était Trail of Tears à la sortie d’"Existentia" ; sur le toit du monde Gothic Dark metallique. Un monde dans lequel il n’y avait rien à reprocher artistiquement parlant aux norvégiens, un environnement dans lequel ils étaient incontestablement au firmament. Mais les plus grands seront toujours d’accord pour dire que le talent ne fait pas tout, et que c’est surtout une somme de détails qui apportent gloire et célébrité, avant tout une notion bien abstraite que l’on nomme la chance, voir le destin. Malheureusement, il semblerait que ces concepts ne furent jamais dans le camp de Trail of Tears…

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Commentaire @ Noircissiste13

04 Janvier 2008
En tant que grand fan de Tristania, dés que j'ai vu que mes chers norvégiens s'étaient bien entendus avec "Trail Of Tears", je suis directement allé acheter le dernier album de ce groupe de gothic metal nordique(le seul en vente d'ailleurs) "Existentia".Sorti il y a peu, j'ai été intéressé par les titres comme "She Weaves Shadows" (elle tisse les ombres) ou "Empty Room"...et puis bon comme il y avait Tristania, je n'ai pas pu résister.
Une fois écouté je n'ai pas été déçu par l'album...mais tout simplement atterré.

En effet, "Existentia" c'est du gothic metal massacré et rongé jusqu'à la racine où toutes les chansons se ressemblent dans un chaos musical inécoutable.Atmosphère lourde au possible partout, grunts éraillés, basses comme guitares totalement hypnotisées, des batteries sur "pilote automatique", voix féminine laide à entendre,...en bref une musique sans vie ni couleur.Le tout assorti d'une pochette nullissime avec ce nom qui ne veut rien dire : "Existentia".

Pour finir, (ça n'aura pas duré longtemps) ceci est un album qui n'a pas sa place chez de bons amateurs de gothic metal.Personnellement, ce CD a d'ores et déjà débarassé le plancher (évidemment...sa place n'était quand même pas sur l'étagère??!) et je ne me fatiguerais pas à aller voir ce que Trail of Tears a fait avant.
D'ailleurs, mon lecteur CD a recraché le CD tout seul aprés écoute...magique.

7 Commentaires

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Wistful51 - 21 Août 2009: Certes, c'est le seul album du groupe qui m'ait déçu mais ça reste supérieur à du Tristania. Si le chroniqueur est vraiment fan de ces derniers par contre, je peux facilement comprendre son point de vue...
Noircissiste13 - 31 Août 2009: Oui j'aime beaucoup Tristania mais je me souviens très clairement que quand j'ai réalisé cette chronique, je n'ai vraiment fait aucun rapprochement avec! Cela n'a pas du tout influencé mon jugement quelque mesure que ce soit.
Je l'ai juste mentionné au début...et c'était uniquement pour la forme.
Vrael - 06 Novembre 2011: Je n'ai pas écouté cet album, Existentia, qui ne me tente plus trop maintenant. Je sais que ton avis risque de ne pas différencier du mien mais je suis curieux, je jetterai une oreille quand même quittes à admettre que c'était une perte de temps.

Mais je t'assure que Runcold a raison, Profoundemonium, malgré sa pochette commerciale et son approche facile du goth, est un très bon album du genre, de même que Discosure in Red ne rebuterait pas un fan de Tristania de la belle époque.
swof - 15 Septembre 2012: Il est exact que je me suis dit "C'est quoi ce truc?" tant çà fait mal aux oreilles sur certains titres et avoir vérifié si le cd était bien le bon. Par contre, je ne suis pas d'accord avec toi pour la chanteuse. Je trouve qu'elle s'en sort assez bien.
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