Et Fugit Interea Fugit Irreparabile Tempus

Liste des groupes Black Avantgardiste Spektr Et Fugit Interea Fugit Irreparabile Tempus
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17/20
Nom du groupe Spektr
Nom de l'album Et Fugit Interea Fugit Irreparabile Tempus
Type Album
Date de parution 2004
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album41

Tracklist

Re-Issue in 2006 by Candlelight Records.
Re-Issue in 2007 by Panik Terror Musik.
1. No Longer Human Senses 09:30
2. Post Fatalism 04:18
3. Reveal the Four Seals 05:07
4. Nothing's Been Worth Saving (The Procession) 05:42
5. A Return of the Flesh 05:37
6. Wizened Hand 08:14
7. ... With Only One Eye 02:06
8. Confusion / The Persistence (Ending Contakt) 06:49
Total playing time 47:23

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Spektr


Chronique @ Nattskog

27 Mai 2004
Spektr est un groupe de Black Doom Indus. Je sais que cet intitulé est très curieux, mais je pense que ça résume l’idée (attention : en disant doom, c’est pas à My Dying Bride que je pense, mais plutôt à des trucs comme Tyranny ou My Shameful).
Alors qu’est ce que ça veut dire ? Et bien tout d’abord, ça peut être lent comme du doom, plus marqué comme du black, et minimaliste comme de l’indus.
Donc c’est lent.
Les guitares très râpeuses, la batterie est bien façon true black et le chant est saturé plus que black et des claviers indus bien malsains, tout est là pour accueillir le règne de la machine !
Et c’est bien ce que l’on peut en conclure en voyant le premier titre de l’album : « No Longer Human Senses », et c’est bien vrai que cet album n’a rien d’humain. Les ambiances sont abyssales, très froides, et l’atmosphère peut être comparée à celle de Thorns par moment. Certains titres, les plus froids, presque exclusivement aux claviers sont tellement glauques qu’on se croirait dans un sous-marin en train de sombrer… très agréable comme sensation. La piste 4, « Nothing’s Been Worth Saving (The Procession)» en est l’exemple typique. En plus de cette ambiance charmante, on peut entendre à certains moment des samples provenant du jeu Return to Castle Wolfenstein, quand on se trouve dans les catacombes au début, avec tous les zombies… c’est pour dire, quand on a fait le jeu, des images reviennent inconsciemment lors de l’écoute, pour notre plus grand plaisir !
Bon mis à part cela, c’est très bien fait ! Le layout est composé d’imageries pieuses, mais l’intérieur – le « livret » - qui est en fait un dépliant, bien que beau dans l’ensemble, n’a pas de grande utilité : les paroles sont illisibles, un peu comme sur la pochette.
Autrement, et ça ne doit pas être un hasard, l’esprit est assez proche de Blut Aus Nord… rien que les noms des musiciens (au nombre de deux), sont très énigmatiques (kl K. et Hth). Pas de photo, pas d’adresse mail ni rien, pas de site internet… les gus souhaitent rester anonymes ! J’aime bien cette démarche quand on dit faire de la musique misanthrope, le moins, c’est de ne pas attendre de courrier !
Pour les amateurs de musique lente, froide et inhumaine...

Nattskog

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Chronique @ Vinterdrom

23 Novembre 2010
L'air se fait pesant … La lumière absente … De brumeuses volutes précédées d'un paralysant souffle glacial emplissent l'espace d'infinie noirceur … si hostile … tournoyant, s'épaississant, tandis que parviennent à nos sens engourdis de lointaines notes de piano salies par le temps, résidus d'harmonies désaccordées, désarticulées, cristallisant le ressenti d'une indiscernable présence malveillante … Une effroyable menace se matérialisant soudainement en un jaillissant riff d'une guitare à l'âpre son décharné, accompagné de percussions claquant comme le subreptice contact de ses arides phalanges, tournoyant en une perpétuelle mouvance, tout d'abord lancinante puis déchaînée, toujours plus frénétique, resserrant inéluctablement et vicieusement l'étreinte de ses infrabasses à la consistance nauséeuse, jusqu'au douloureux paroxysme d'un insoutenable arrachement … L'arrachement à l'existence de mortel, l'extirpation de la conscience éthérée de l'enveloppe corporelle … La métamorphose en une essence dénuée de tout sens humain …

… Telles sont les impressions procurées par "No Longer Human Senses", ouverture du premier album réalisé par les énigmatiques esprits Hth et kl.K solidarisés en l'entité Spektr. Une première œuvre mort-née publiée en 2004 sous la bannière de Appease Me (propriété du non moins énigmatique Vindsval, tête pensante de Blut Aus Nord), immisçant en notre cortex la vision de l'autre côté du rideau de notre réalité de simples mortels au travers d'un black metal cru et primitif, exécuté en des textures sonores sèches et abrasives, manifestes du spectre de Haemoth (formation dont est issu Hth) se dessinant en filigrane au travers du voile inquiétant d'un dark ambiant / indus instaurant un malaise des plus pesants…
… Comme si un Darkthrone de la vieille époque et un "filosofemien" Burzum avaient ignominieusement copulé avec le plus oppressant des Lustmord et le plus craspec des Brighter Death Now pour enfanter la plus effroyable des créatures, ne lâchant son étreinte qu'aux tout derniers samples d'une bande se déroulant indéfiniment sur la clôture de "Confusion / The Persistence (Ending Contakt)".

La terreur surgit des manifestations les plus impétueuses, déversant leur inextinguible flot de tourments ("No Longer Human Senses", "Reveal the Four Seals", "… With Only One Eye").
L'horreur afflue des riffs mourants de "Wizened Hand", déformés tels le visage du défunt se profilant dans les parasites brouillés d'un tube cathodique.
La désolation s'écoule de déchirants pleurs lointains, ou ce qui semble être tel, à peine audibles dans la partie centrale de "No Longer Human Senses".
L'angoisse sourd des compositions essentiellement ambiantes construites sur la base de pulsations sourdes ("Confusion / The Persistence (Ending Contakt)", la seconde partie de "A Return of the Flesh"), de grinçants assemblages industriels ("Nothing's Been Worth Saving (The Procession)") et du continuel roulement de boucles électroniques ("Post Fatalism")…
… Et ces résidus de voix qui n'ont de cesse de revenir, cruels, torturés comme les cris aphones de l'essence spectrale arrachée à sa protection charnelle, la respiration mécanique achevant "Post Fatalism" figurant la réminiscence des derniers instants de sa vie humaine.

Au détour de tous ces éléments dissonants et perturbants, hantant les créations du Spektr, comme toutes ces choses furtives que l'on croit distinguer du coin de l'œil, laissant en leur sillage un tenace sentiment d'épouvante, le duo français constitue une entité aussi redoutable dans son impact meurtrier qu'abstraite et insaisissable dans sa substance … Abstraite comme le design de son œuvre gravée sur support physique … Insaisissable comme sa véritable dénomination : "No Longer Human Senses" ou "Et Fugit Interea Fugit Irreparabile Tempus" ? …
Spektr sème le trouble avec ce premier album, y maintient un constant niveau de tension réservant son lot d'affolements du palpitant, et s'impose d'entrée comme une référence du black ambiant aux côtés des Leviathan, Vrolok et autres Abruptum, tout en se singularisant par son approche propre à titiller notre corde sensible, à aviver les insondables interrogations comme les peurs primales profondément enfouies en notre psyché. Car l'être humain est ainsi fait que ses pires suées d'angoisse naissent des menaces qu'il ne peut toucher, ne peut comprendre.

Bien plus qu'un simple disque : une expérience … à tenter au moins une fois dans sa vie …

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