Blood Stain Child, c'est avant tout un des groupes les plus opportunistes qui soient, et ce depuis sa formation au Japon en 1999. Alors que les deux premiers opus pompaient gracieusement le travail de
Children Of Bodom et de
Kalmah réunis, les deux suivants avaient quant à eux réussi à attirer les foules de par un côté electro ainsi que par les très grosses influences
In Flames, retrouvées tant dans les riffings que dans la voix elle-même. A croire que BSC préfère avant tout surfer sur la vague du succès actuel plutôt que de se trouver une réelle identité, devenant pour le coup on ne peut plus facile d'accès.
Aujourd'hui, en 2011, les nippons sortent leur nouvel opus «
Epsilon » signé chez
Coroner Records et produit par Ettore Rigotti de
Disarmonia Mundi. Conscient de la mise en valeur de styles marginalisés tels que l'electro metal voire le cyber metal,
Blood Stain Child décide donc de moduler sa musique afin de se retrouver de nouveau dans l'air du temps, s'appropriant un style cybernétique qui, finalement, ne lui correspond pas. En effet, malgré ce côté futuriste autant conceptuel que musical,
Blood Stain Child n'officie actuellement que dans un melo death electronique archi popisant, bien joyeux et tout en couleur. La pochette, elle-même, aurait bien pu être créée pour le nouveau volet de Final Fantasy...
Le changement de line up reste tout de même conséquent vu que le chanteur Sadew quitte le groupe, laissant place à un nouveau batteur Gami (ex-
Youthquake) ainsi qu'à une chanteuse grecque très lolita nommée
Sophia. Cette dernière, bien sûr, apporte non seulement une touche féminine mais aussi un côté plus punchy, plus moderne et moins linéaire, malgré le chant crié de Ryo à la Anders Friden. Mais il est évident en tout cas que la demoiselle se taille la part du lion, son chant astral étant mis aux premières loges et étant plus accentué que celui de Ryo, à la limite du sous mixage. Par dessus le marché, les riffs alternent entre riff bien death melo et riffs typiques metalcore, qu'on retrouve aisément au sein de break down typiques.
Ceci dit, il faut avouer le côté entêtant de certaines pistes, qui mélangent parfaitement bien les sons electro/techno, les voix et les guitares, à l'image de «
Sirius VI », « Forever Free » ou «
Stargazer ». Mais malgré le côté extrême de la musique des nippons (notamment les parties guitares), le tout est pour le coup trop gentillet, trop mielleux et même parfois niais, comme un « S.O.P.H.I.A. » trop simple, trop mignon, trop prévisible.
Même si quelques voix synthétiques s'incorporent au sein de certaines compos, même si des sons futuristes nous embarquent dans cette univers de geek, même si les chanteurs de
Disarmonia Mundi (Ettore Rigotti et Claudio Ravinale) viennent pousser la chansonnette sur trois titres, l'album peine à convaincre et lasse à partir de la moitié. Et surtout...les « plagiats » d'
In Flames restent tout de même encore évidents («
Unlimited Alchemist », « La+ »).
Évidemment, tout n'est pas mauvais, et «
Epsilon » se veut être un album en demi teinte. Car même si l'on sent malgré tout une certaine envie de changer et de nous proposer « autre chose », les recettes d' « Isolator » et de «
Mozaiq » restent les mêmes. Toutefois, l'arrivée de
Sophia semble bien avoir chamboulé le mode de fonctionnement de
Blood Stain Child, qui, bien que jouissant d'une alternance chant clair/chant crié, obtient une touche plus soft, plus astral. Cependant, le gros problème réside bel et bien dans l'agencement des parties dance/techno, parfois trop présentes (« Dedicated to
Violator »).
Le cinquième opus de
Blood Stain Child divisera sans aucun doute, proposant quelque chose que l'on aimera ou que l'on n'aimera pas. Pour cela, seule son écoute vous permettra d'en avoir le cœur net.
Après oui, on dirait de la musique d'anime avec un côté mélo death, c'est sûr. Mais je n'ai pas trouvé ça désagréable pour autant. Seulement, certains morceaux m'ont un peu agacer sur certains plans, mais il n'empêche qu'il y a des passages qui m'ont plus ainsi que quelques parties vocales.
En tout cas, merci de ton intervention ;)
En fait je suis d'accord pour les ressemblances avec kalmah et children of bodom pour Mystic your heart que je viens aussi de réécouter. J'ai en effet remarqué de grosses ressemblances avec certains morceaux de ces deux groupes.
Mais je parlais du premier album qui est en réalité Silence of northern hell (j'ai vérifié sur leur site officiel mais rien qu'à l'écoute on peut s'en rendre compte je trouve, je viens de le modifier sur la page). Il est radicalement différent des autres albums et malgré quelques petites faiblesses il donne un rendu vraiment intéressant et original, on ne retrouve pas encore le In Flames des albums suivants. C'est d'ailleurs plus du métal symphonique que du death mélodique je trouve sur cet album (mais bon après les genres c'est question de point de vue!).
Ca ne m'étonnerait pas que Blood Stain Child ait connu un flop avec cet album et qu'il se soit tourné vers un metal aux influences COB/Kalmah histoire d'attirer les amateurs. Malin.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire