En 1996
Beherit disparaissait, laissant derrière
lui les invincibles "
The Oath of Black Blood" et "Drawing down
the moon"
Ainsi que deux albums de
Dark ambiant qui n'ont pas fait l'unanimité...
Nuclear Holocausto laissant tomber le
Metal au profit de la musique
Electronique et
Drone, peu de chance de revoir renaitre la bête un de ces
jours.
Hé bien si !
En 2008
Beherit se reforme, avec un line-up complet.
Holocausto se remet alors
à composer du Black metal pour notre plus grand plaisir. Et 2009
"
Engram" voit le jour, une sortie plutôt discrète d'ailleurs...
Alors ce retour ?
En plein dans le mille !
L'album se divise en sept titres, aux ambiances et aux tempos variés. La
production colle parfaitement : Ni trop claire, ni trop crade. Je la
qualifierai de "Baveuse" (Un peu comme le "By the blessing of
Satan" de
Behexen), elle donne une intensité et une force particulière a
l'album. Exactement ce qu'il fallait !
"Because, I just fucking hate this world"
C'est sur ces mots que démarre le premier titre, "Axiom Heroine" avec
sa partie mid tempo qui donne le ton de l'album. Vient ensuite l'accélération,
les instruments se déchainent, répétant le même riff enragé. Accompagné de la
voix assez en retrait sur cette piste, l'intro de l'album en quelque sorte.
Les deux pistes suivantes sont dans la même veine : Des titres bourrin, la
batterie martèle sans cesse, des riffs hypnotiques et occultes, sans cesses
répétés ("
Destroyer of Thousand Worlds" "All in
Satan" et
"
Suck my blood"). Minimaliste certes, mais foutrement efficace !
Rajoutons a cela la voix de
Holocausto, qui n'a presque pas changé : Toujours
ses grognements, rauque et caverneuse.
Il s'est quelque peu calmé par rapport a ses productions précédentes. Fini les
chuchotements et les "Beuuarg" toute les 10 secondes.
Plus mature je dirais.
Mais
Beherit n'a toujours pas perdu son ambiance blasphématoire et profondément
ritualiste :
"
Pagan Moon" la chanson Mid tempo de l'album, avec ses sons de
cloche, sa batterie métronomique et son refrain incroyablement dégueulasse. Les
riffs tombent comme le marteau sur l'enclume, impossible de ne pas être
entrainé ! Jouissif !
Maintenant "Pimeyden Henki" est LE titre le plus noir que
Beherit est
jamais composé. Les chœurs au début de la chanson foutent des frissons,
purement messe noire par son ambiance. Sa structure qui alterne les passages
incantatoires et black metal.
Beherit frappe très fort sur ce coup.
Le final est un morceau de 15 minutes "
Demon advance", un titre lent
qui flirte avec le
Doom. Une longue descente aux enfers, toujours cette odeur
de souffre, toujours le même riff cradingue (La basse est démente). Et
Holocausto se surpasse aux vocaux.
Rajoutons a ça quelques élements atmosphériques, qu'on pouvait retrouver dans
"
Drawing Down the Moon" et le tour est jouer. La fin est une série de
sons
Drone, assez cosmique et planant.
Pour conclure,
Beherit a réussit avec brio son retour !
Se réinventant tout en gardant les éléments qui faisaient son charme d'antan.
Nous livrant un album unique. Je dirais que la force d'
Engram vient par ses
compositions simples et efficaces, la voix du chanteur monstrueuse. Et son
ambiance.
Pourvu que l'aventure ne s'arrête pas la...
Merci Nezarian, très bonne chronique.
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