Empire of the Blind

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16/20
Nom du groupe Heathen (USA)
Nom de l'album Empire of the Blind
Type Album
Date de parution 18 Septembre 2020
Labels Nuclear Blast
Style MusicalThrash Bay Area
Membres possèdant cet album54

Tracklist

1.
 The Rotting Sphere
 01:44
2.
 The Blight
 03:38
3.
 Empire of the Blind
 05:51
4.
 Dead and Gone
 03:56
5.
 Sun in My Hand
 04:54
6.
 Blood to Be Let
 03:36
7.
 In Black
 04:38
8.
 Shrine of Apathy
 04:58
9.
 Devour
 03:34
10.
 A Fine Red Mist
 05:15
11.
 The Gods Divide
 03:35
12.
 Monument to Ruin
 00:37

Durée totale : 46:16

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Heathen (USA)


Chronique @ LeMoustre

28 Septembre 2020

Exodus In Heathen Out

Pour les thrashers, Heathen est l'archétype de la qualité qui ne rime pas avec quantité. Trois albums au compteur avant celui-ci seulement, et chacun dans leur époque, parmi ce qui se faisait de mieux dans le genre. Dès son premier jet (Breaking the Silence - 1987), les Californiens avaient su convaincre les plus exigeants avec un savoir-faire musical indéniable et des influences à aller chercher du côté de la NWOBHM. Pas du tout comme ses petits copains de la Bay-Area qui étaient majoritairement plus portés vers le punk ou l'agression. Avec un durcissement rythmique pas piqué des vers sur l'implacable Victims of Deception (1991), Heathen avait toutes les cartes en mains pour se battre dans la cour des grands Anthrax et autres Testament. Malheureusement, les années 90 passant par là, on ne réentendit les Californiens qu'au milieu des années 2000 avec un EP fourre-tout en 2004, quelques concerts locaux et une autre réussite, l'inespéré The Evolution of Chaos (2009), qui ressuscitait avec bonheur les qualités du groupe. Depuis, Lee Altus et Kragen Lum, les deux guitaristes compositeurs habituels sont allés prêter main forte à Exodus, lors de tournées aux quatre coins du monde, retardant inexorablement la composition d'un nouvel album d'Heathen.

Fort d'une signature chez le puissant label allemand Nuclear Blast, Empire of the Blind (orné d'une belle pochette, comme d'habitude chez les américains) débute par un solo fort en caractère, annonçant que le groupe n'a rien perdu de sa capacité mélodique (ici un thème introductif que l'on reconnaîtra dans l'outro "Monument to Ruin"). Ces mélodies et soli seront le gros point fort du disque, avec une virtuosité inattaquable que l'on retrouvera tout au long de l'album, avec souvent en plein cœur des morceaux des parties de guitare magnifiques ("Empire of the Blind", "Sun In My Hand", et... presque tous les titres) typiques de la formation. Ajoutons-y la voix, reconnaissable, de White (parfois, mais pas tout le temps, son timbre ayant pris un coup de vieux décelable dès les premiers sons de "The Blight" et du coup à l'impact mélodique bien moindre que par le passé) qui amène harmonies et mélodies aux compositions toutes créées par Lum pour cet album. Enfin, notons un effort de diversité, plus ou moins réussi sur la ballade "Shrine of Apathy" aux jolies harmonies vocales mais à l'instrumentation fade, sur le fabuleux instrumental "A Fine Red Mist", ou avec le lourdaud "Devour", tentative groovy proche d'un Anthrax 2.0.

Car, ne nous y trompons pas, l'unicité d'écriture effectuée par Lum laisse un goût désagréable en bouche. Pas que les compositions soient mauvaises, on est chez Heathen quand même, cette seule appellation se suffisant à elle même, mais il est fort à parier que les longues tournées chez Exodus aient plus qu'influencées les compositions des Californiens. On retrouvera ainsi souvent en riff principal/introductif de chaque morceau un gros, très gros, énorme parfum Exodus. Même le jeu du batteur Jim Demaria (Toxik) ressemble à celui déployé par Tom Hunting sur les parties les plus énervées (flagrant sur les attaques qui suivent les riffs les plus Exodus du lot). Ce point important pourra diviser, et c'est compréhensible, les adeptes du groupe, habitués à voir en Heathen une formation avec de la personnalité et à nul autre pareil. Ici, ce peut donc être la douche froide, car la comparaison est inévitable au gré de titres comme "Blood to Be Let", le terrible "The Gods Divide", ou "The Blight" pour les comparaisons les plus évidentes. A l'inverse, un titre comme l'excellent "In Black", très thrash mais plus personnel et au riffing acéré convaincra immédiatement les nostalgiques d'un "Opiate Of the Masses" par exemple.

Avec des grands moments comme des titres plus convenus, et auréolé d'un parfum Exodus trop prégnant, ce nouvel Heathen constitue une relative déception, car les attentes étaient grandes pour un groupe à la parole rare et au savoir-faire indéniable mais qui, ici, a pêché par l'absence de Altus à la création et par la porosité entre les deux groupes dans lesquels jouent les guitaristes. Les irrités par le chant de Souza pourront par contre trouver ici un bel album, farci de beaux soli à se mettre entre le oreilles, aux accointances Exodus avérées et avec une qualité indéniable, bien que diluée et ayant quelque peu perdu de sa singularité. Quel dommage !

9 Commentaires

27 J'aime

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Goneo - 29 Septembre 2020:

Je n'ose l'écouter ce nouveau Heathen tant j'ai l'impression qu'il va me décevoir.
Aller suite à cette belle chronique je me lance.

Les points positifs :
Les solos, toujours aussi dingues chez ce groupe.
Les partites chants, les refrains, ça fait plaisir d'avoir une vrai recherche sur le chant. D'ailleurs je trouve que c'est vraiment le point fort de l'album qui permet d'oublier ces riffs exodussiens.
Je retrouve le Heathen que j'aime sur l'instru A fine red mist, excellente compo.

Les points négatifs :
Ces fameux riffs à la exodus, pas qu'ils soient mauvais, mais c'est Heathen que j'ai envis d'écouter pas Exodus. Certaines compos sont assez moyennasse... Devour, Dead and gone.
Puis surtout j'aime quand Heathen prend le temps de déployer les armes, de laisser parler leur instruments. Ici on a des compos assez basiques dans leur construction, j'ai envis de dire "trop courte pour du Heathen". En faite je pense que ce n'est pas ce genre d'album qu'on attend d'un telle groupe.

Au final, cela s'écoute bien, et très facilement (ce qui est assez surprenant, d'habitude il me faut un paquet d'écoutes pour Heathen), un album sympathique j'ai envis de dire mais très loin d'un Victims of Deception.

Merci pour le chro.

MCGRE - 29 Septembre 2020:

ouais ben c'est ce que je disais à Francky la dernière fois , pas emballé par cet album de Heathen et l'absence de Lee Altus se fait vraiment sentir , bref pas jojo l'album j'espère que le prochain sera dans la trempe de Évolution Of Chaos .

samolice - 29 Septembre 2020:

Merci pour la chro.

Je me le suis passé pas mal de fois sur YT depuis 10 jours, histoire de me faire un avis avant un éventuel achat.

Content déjà de retrouver des titres plus courts, ceux à rallonge de « Evolution of Chaos » finissant souvent par me perdre. 

Un album assez « impersonnel », de qualité inégale selon les morceaux, mais qui propose toujours des plans de guitare de dingo. Ca j’aime ! Vous avez noté le solo introductif de « The rotting sphere » ? Comme pour « Death by hanging » sur leur terrible premier album de 87 !

Pour dire vite, je pense qu’il n’y a pas un mot de ta chro que je ne partage pas

Ah si quand même, tu parles d’une belle pochette, comme d’habitude avec le groupe. Heuuu, celle de « Breaking The Silence » c’est pas trop ça quand même smiley

 

Bref, je vais attendre de trouver ce disque pour quelques euros avant de l’acheter. Comme pour le dernier Testament par exemple.

 
Madness77 - 07 Octobre 2020:

Relativement déçu également pas mauvais non plus mais nettement moins bon que le superbe évolution of chaos qui me fout à chaque fois une claque d'enfer ! !

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