Dying to Feel Alive

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14/20
Nom du groupe Beyond God
Nom de l'album Dying to Feel Alive
Type Album
Date de parution 09 Novembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Continuum
Ecouter01:17
2.
 The Collector
Ecouter05:24
3.
 No Other Way
Ecouter04:08
4.
 Helios
Ecouter05:23
5.
 When Lightning Strikes
Ecouter04:01
6.
 Shade and Light
Ecouter04:26
7.
 All in All
Ecouter04:08
8.
 Stronger
Ecouter03:40
9.
 Dying to Feel Alive
Ecouter04:52
10.
 Tangled
Ecouter05:34
11.
 This Inner Flight
Ecouter08:25

Durée totale : 51:18

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Beyond God



Chronique @ ericb4

14 Décembre 2018

L'aventure se poursuit sereinement pour le combo néerlandais...

Neuf ans suite à sa création, et déjà pourvu d'un EP (« Dark Light of Dawn » (2013)) et d'un grisant album full length dénommé « A Moment of Black » (2016), le temps semble venu pour le quartet néerlandais de tenter de porter l'estocade. Aussi, un an et demi à peine sépare ce second effort de longue durée intitulé « Dying to Feel Alive » de son prédécesseur. C'est dire que le fondateur, programmeur et batteur Ferry Guns, la soprano Meryl Foreman, le guitariste Twan Smolders et le bassiste Lukasz Kubaszak, entendent désormais plus largement faire entendre leur voix, notamment à l'international. Objectif légitime affiché par le groupe et qui a pour corollaire de faire désormais partie des valeurs confirmées du metal symphonique à chant féminin. Ce faisant, le collectif batave se serait donné les moyens de ses louables ambitions...

Dans la lignée architecturale de son aînée, cette plantureuse galette, sortie elle également chez Painted Bass Records, se voit à nouveau mastérisée et délicatement mixée par Jules Fransen, la rondelle jouissant dès lors d'une ingénierie du son tout aussi rutilante. Fidèle aux aspirations stylistiques premières du groupe, le projet demeure d'obédience metal mélodico-symphonique gothique dans la veine de Within Temptation, Stream Of Passion, Delain, Autumn et Anneke Van Giersbergen. Mais preuve que nos compères n'ont pas reproduit à l'identique la recette du précédent effort, le corps oratoire s'est vu enrichi de cinq choristes, avec la présence de John Cuijpers (Praying Mantis, Red Pepper Bullwhip, 4Eigner (Foreigner tribute)...) sur l'une des plages. Un programme aussi prometteur que substantiel, nous incitant à un effeuillage de l'oeuvre...

A l'image de la précédente offrande, et comme souvent dans ce registre metal, le démarrage des hostilités s'opère à l'aune d'une laconique, cinématique et progressive entame instrumentale. Ainsi, sous couvert d'enveloppantes et ondoyantes nappes synthétiques, « Continuum » se pose comme une légère, troublante mais dispensable introduction.

A nouveau, parmi les pistes les plus énergisantes, la troupe se plaît à distribuer les hits en puissance à tour de bras. Ce qu'elle démontre à l'instar des ''delainiens'' mid tempi « The Collector » et « Helios », au regard de leurs refrains accrocheurs mis en habits de lumière par les chatoyantes patines de la sirène. Doté de franches accélérations et de seyants gimmicks guitaristiques, le premier méfait se double d'une ligne mélodique d'une précision d'orfèvre, que l'on ne quittera qu'à regret, tandis que le second se pare d'une muraille de choeurs contribuant à densifier son assise oratoire et à lui conférer un caractère épique. Dans cette optique, à la manière d'Anneke Van Giersbergen, l'entraînant mid tempo symphonico-cinématique « Shade and Light » nous imprègne de son atmosphère à la fois mordorée et éthérée.

Si parfois le message musical se fait moins immédiatement accessible, il ne saurait nous débouter pour autant, loin s'en faut. Ainsi, on retiendra le mid tempo « No Other Way » à la fois pour ses couplets finement ciselés, ses riffs acérés, ses insoupçonnées variations atmosphériques, tout comme les effets de surprise qu'il nous réserve. Plus complexe dans sa structure rythmique, à la manière de Stream Of Passion, « When Lightning Strikes » aspirera le pavillon par ses grisants changements de tonalité, son infiltrant cheminement harmonique et les angéliques volutes de la déesse. Par ailleurs, si l'on peut se sentir quelque peu chahuté par les nombreuses variations rythmiques parcourant « Dying to Feel Alive » et « Tangled », on succombera d'un battement de cils sous l'impact des couplets bien customisés et du galvanisant solo de guitare du premier effort, tandis que l'on restera happé par la seyante gradation de l'instrumentation du second.

Plus rarement, la toile se fait plus sombre, l'atmosphère plus oppressante, interpellant, de fait, le tympan. Dans cette lignée, par ses troublants harmoniques, l'énigmatique mid tempo dark gothico-symphonique « Stronger » trouve les clés pour nous rallier à sa cause. Escortant la déesse jusqu'au terme de son gorgonesque périple, la corpulente chorale se fait de plus en plus présente, conférant au méfait une rare densité oratoire. Aussi peut-on y déceler une autre corde à l'arc de la formation néerlandaise.

Comme il nous y avait déjà sensibilisés lors de leur précédent opus, eu égard à ses passages tamisés, le combo témoigne une fois encore de sa capacité à enivrer nos sens jusqu'au point de non-retour. Aussi ressentira-t-on cet irrépressible frisson nous parcourir dès les premières mesures de « All in All ». Cette ballade romantique d'une extrême sensibilité, que pourraient bien leur envier Autumn ou Delain, laisse entrevoir le sensuel filet de voix de la maîtresse de cérémonie, et ce, parallèlement à de délicats arpèges au piano. Le temps semble alors comme suspendu jusqu'à ce que finisse par s'éveiller un corps instrumental d'une sidérante fluidité.

Pour la première fois, la troupe s'est lancée corps et âme dans la conception d'une pléthorique pièce en actes symphonico-progressive. Ainsi, les 8:28 minutes de la fresque « This Inner Flight » glissent avec célérité dans nos pavillons alanguis. Dans cet océan de félicité, évolue à l'unisson le duo mixte en voix claires entre les cristallines inflexions de Meryl Foreman et les attaques tout en légèreté, dans l'ombre de Luca Turilli, dispensées par John Cuijpers. On pourra toutefois éprouver quelques frustrations au regard d'un blanc de plus de 45 secondes peu avant le terme du parcours, ce dernier précédant de touchantes gammes au maître instrument à touches. Bref, un exercice de style encore pris dans son jus, manquant également de pep et où les effets de contraste sont aux abonnés absents.

Au final, en dépit de petits bémols, force est d'observer que le quartet néerlandais livre un message musical à la fois pimpant, énigmatique, romantique, toutefois un poil moins accessible mais rythmiquement et vocalement plus diversifié que son illustre prédécesseur. Avec davantage de prises de risques et quelques exercices de style encore inédits à son actif, la rondelle doit se laisser le temps de l'imprégnation opérer avant d'être assimilée, voire adoptée. Quoi qu'il en soit, le groupe batave a élevé le niveau de ses exigences quant à l'écriture et la restitution de ses portées, au moment où sa technicité s'est étoffée et où ses lignes mélodiques se sont affinées. De louables efforts doublés d'une inspiration féconde de leurs auteurs font de cette formation un redoutable concurrent pour les jeunes loups aux dents longues, la plaçant dès lors parmi les valeurs confirmées de son registre metal d'affiliation. Affaire à suivre, donc...

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