Après
Nevermore et
The Politics of Ecstasy,
Nevermore sort
Dreaming Neon Black en 1999 avec Neil Kernon au manettes. Même si cet album ne reflète pas forcement la discographie de
Nevermore, il reste un des (voir LE) meilleur(s) album du dit-groupe.
Je n'ai pas découvert
Nevermore avec cet album et ma première réaction à la première écoute était: "Whaou, c'est... différent!" Le côté thrash/sombre/technique de
Nevermore est certes encore présent mais cet album est beaucoup moins cru. Il dégage vraiment une émotion particulière, sombre, glauque, pesante. Cette ambiance que l'on ressent déjà dès l'intro "Ophidian" se sent surtout sur des titres comme "The death of passion", "
Dreaming Neon Black", "Deconstruction", "All play
Dead" et "Forever".
Les dissonances que l'on connaissait déjà de
Nevermore grâce à des chansons comme "
Next in Line" (sur
The Politics of Ecstasy) sont plus mises en avant. On remarque également la présence énormément de riffs rouleau compresseur ("poisongod machine", "the fault of the flesh") et d'arpège au assonances tellement belles mais si sombres (surtout sur "
Dreaming Neon Black").
La voix de
Warrel Dane, si particulière (je dirais même presque surprenante) envoute particulièrement sur cet album, entraine dans l'ombre surgissant des mélodies rythmiques.
Nevermore fait principalement deux types de soli (les rapides qui arrachent la gueule -si j'ose m'exprimer ainsi-, et les lents, dissonants, envoutants). Sur cet opus on retrouve proportionnellement bien plus de soli lents, ce qui accentue l'ambiance générale de l'album.
Question son, on retrouve la puissance des basses caractéristique de
Nevermore (enfin il jouaient encore sur six cordes désaccordés d'un demi ton, donc rien à voir avec les basses présentent sur les trois derniers albums). Le son est un peu plus propre que sur
The Politics of Ecstasy, ce qui souligne parfaitement l'ambiance dégagée. La distorsion reste pourtant assez grasse et c'est là que les riffs rouleau compresseur entrent en jeu...
Si défaut il y a, alors c'est également la force de l'album: ce serait son style. En effet, loin de dénaturer
Nevermore,
Dreaming Neon Black est moins rapide que par exemple
Enemies of Reality ce qui pourrait décevoir les amateurs de headbang frénétique qui aurait trouvé satisfactions sur d'autres album de
Nevermore.
En conclusion,
Dreaming Neon Black est un album unique de
Nevermore, bien plus ambiancé sombre et lent que les trois productions suivantes, moins rentre-dedans que "Narcosynthesis", "
Enemies of Reality", "Final Product" ou "
Medicated Nation". Pourtant le style de Nervermore est incontestablement présent. C'est ce qui fait de
Dreaming Neon Black un de mes albums préférés de
Nevermore. Il pourrait néanmoins décevoir certains fans qui auraient découvert
Nevermore avec Ennemies of Reality.
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