Divine X

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14/20
Nom du groupe Seth (FRA)
Nom de l'album Divine X
Type Album
Date de parution 15 Mai 2002
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album108

Tracklist

1.
 Evil. X
 05:00
2.
 The Sons of Seth
 04:30
3.
 Walf on Fire with Me
 05:29
4.
 Addicted to Psychotropic Angeldust
 04:07
5.
 Cosmic Cursed's Shelter
 03:42
6.
 Into the Spheres of Spirituality
 05:02
7.
 Satanik Generation
 04:28
8.
 Divine. X
 04:42

Durée totale : 37:00

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Seth (FRA)


Chronique @ LaBalafre

12 Mars 2007
Divine-X a le goût d’une œuvre achevée, mais non parachevée.

De fait, le Vicomte Vampyr Arkames, chanteur et poète du groupe, en a écrit les paroles sans toutefois y poser sa voix. Or, il a été remplacé par un chanteur qui ne semble pas avoir compris, ou plutôt senti dans sa chair, le rasoir de ces textes. Sans compter que son chant est d’une gravité monotone…

Ensuite, Faucon Noir, bassiste sur les deux premiers albums, a quitté SETH peu après l’enregistrement de L’Excellence. Je crois qu’il apportait aux compositions d’Heimoth une certaine maturité, plus précisément une aisance technique, plus de netteté dans les contours des morceaux. Le défaut majeur de Divine-X s’avère en effet un manque de fermeté dans la charpente musicale.

Toutefois, Divine-X réaffirme, au niveau instrumental, la clef de voûte de l’art de SETH : cette souplesse équilibrée et annelée, fascinant charme de la musique reptilienne.

L’expérience électronique de L’Excellence s’y confirme. Mais les simples mélodies machinales prennent une ampleur polyphonique, en ce sens que la musique électronique devient instrument à part entière, ample et profond, à égalité avec la batterie, la basse, le chant et les guitares.

L’architecture temporelle des morceaux en est transformée. Les premières mesures introduisent une mélodie polyphonique comme inachevée, floue, impure, fondue dans une ligne rythmique classique ; elle se découvre ensuite à nous progressivement dans une harmonie chaque seconde plus épurée, avec une alternance de retours en arrière, de reconquêtes ; avant de parvenir à un paroxysme éclatant. L’intérêt de cette construction est l’impression de vitalité qui s’en dégage. La musique, toujours à sa propre recherche, semble se construire au fur et à mesure de l’audition. Et c’est une création dont la violence la révèle comme arrachée, accouchée dans la souffrance. L’âme de l’auditeur ne peut en sortir que sanglante, lacérée, la chair spirituelle à vif. La sourde sonorité des textes du Vicomte s’y insèrent comme le joyau mordoré à l’écrin ou inversement. Ils en constituent, par leur profondeur, la transsubstantiation dans le domaine de l’intellect abstrait.

Le fier mépris de la mort, la puissance spirituelle conquise par la souffrance, contre soi et dans la solitude ; la croyance en une immortalité de la chair spirituelle, en un absolu, mais désespéré, où la réalité n’est plus la sœur du rêve ; mais une réalité d’un ordre inférieur, comme un Enfer insipide traître à un Paradis ; un Paradis odoriférant d’un feu sacré…Telles se descellent le sens de ces poèmes d’une acuité qui dénudent notre âme.

Car notre poète est un Savonarole luciférien. J’en avance trois preuves.

Le premier morceau, Evil-X, s’ouvre ainsi : “Murder the spectre of humankind ! /May the light flash /From the abject open scar /That appears before my eyes”, puis se termine sur quelques ambitions philosophiques : “I murder the spectre of humankind /So that the light flashes at last /From the abject depravity /That became our world”.

Dans le troisième morceau, francophone mais gracieusement intitulé Walk on Fire with me, Arkames invite « un ange », que l’on devine l’auditeur ou lecteur désigné sous un vocatif féminin, comme par Dieu le croyant dans Le Cantique des Cantiques. Cet ange luxurieux se voit promettre la transcendance infernale par ces mots : « Il est donc temps que le spectacle final /Enlève à ta charnelle enveloppe /Le don de jouir sensiblement. » Quelle chasteté chez notre Lucifer.

Dans le dernier, Divine-X, l’ambition d’Arkames est “To ascend to foreign skies”, avant de déclarer “I take my leave”, puis de terminer en une prière vociférante et réitérée : “Divine X, put their world on fire ! /Divine X, take this world higher ! ” Le Luciférianisme n’y est pas une morale ou contre-morale, mais leur dépassement. Le regard nous porte par-delà le Bien et le Mal.

Mais ce « monde » tant craché, est celui de notre quotidien ! De nos référence morales et sociopolitiques. “Higher” ! Arkames ne les attaque pas pour les remplacer par d’autres, mais pour leur absence de qualité, seul reproche des vrais libertaires.

Et c’est cette qualité que la musique tend à susciter, à forcer ou, pour les plus médiocres (les congénitaux), à déployer devant eux comme un drapeau enflammé et dangereux.

SETH a réalisé par Divine-X une œuvre très élitiste, méprisante, élevée, avec, hélas ! un goût d’inachevé, ou plutôt de non parachevé !

17/20 (pour la qualité par trop supérieure à la moyenne)

1 Commentaire

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Videopunk - 16 Juillet 2011: Les "vrais libertaires" ?
Hum...
Libertaire est synonyme d'anarchiste. Les anarchistes n'on absoluement rien à voir avec l'idéologie du black metal, elle en est même l'inverse;
L'anarchisme souhaite remplacer l'état et l'autorité par le tissus social, elle souhaite le partage des ressources; l'anarchisme est une société ultra sociale, ultra collective. C'est l'inverse le plus extrême de l'individualisme. Ca n'a absoluement rien à voir avec le "luciférianisme".

Sinon, bonne chronique.
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Chronique @ Black_Requiem

06 Septembre 2004
Sortie au courant de l’année 2000, la petite bombe de Seth, nommée The Excellence, avait alors fait mouche : ne voilà-t-il pas que Seth, un de nos meilleurs groupes nationaux de Black Metal, brandissant fièrement l’étendard des Ténèbres et du Mal, se propulsait encore plus haut vers les cimes lointaines de l’élite musicale mondiale ? Si, bien sûr. Mais l’aventure musicale pour Seth n’allait pas s’arrêter là et il fallut bien donner un successeur (chose pas aisée lorsqu’on entend le niveau atteint par Heimoth et ses comparses sur The Excellence !) digne de ce nom à The Excellence. C’est ainsi que Divine-X a vu le jour, non sans mal. En effet, Faucon Noir (bassiste) a quitté Seth entre les deux albums, laissant derrière lui un vide à combler tant sa motivation était grande. C’est ainsi que Helldryk a intégré le groupe en lieu et place de Faucon Noir. Par ailleurs Acid Christ a également mis les voiles vers d’autres horizons et cédé sa place à Nacht. Ainsi le quatuor est resté quatuor mais s’est exilé vers les Pays-Bas (Rotterdam pour être plus précis, à l’Excess Studio) afin d’y enregistré Divine-X.

Alors, ce troisième album de Seth est-il (comme je l’ai entendu) plutôt un faux-pas dans l’histoire du groupe ou, au contraire, une avancée vers l’affirmation musicale ? Faux-pas ou avancée ? Entre les deux mon cœur balance … Non, bien sûr, il n’y a pas de questions à se poser : Divine-X constitue bel et bien une avancée, une progression, une étape à franchir pour Seth. A ceux qui disent que Divine-X est de moins bonne qualité que The Excellence, je dirais plutôt qu’il est différent et qu’ils devraient à nouveau écouter Divine-X avec une oreille différente. Certes la base musicale est toujours la même : Heimoth tient une nouvelle fois les rênes de la composition musicale, Vicomte Vampire Arkames ceux de la fine poésie et Alsvid ceux de la partie purement rythmique (batterie), mais cet album est quand même dans un esprit différent de son prédécesseur. Il faut dire que l’enregistrement ne fut pas chose facile : Arkames devait enregistrer les parties vocales mais ce fut annulé quelques jours avant le grand jour(l’enregistrement fut donc reporté), puis à deux mois de l’enregistrement les musiciens durent encore effectuer un gros et lourd travail sur la voix et les paroles sans la présence du chanteur originel. Bref, il fallait quand même faire l’enregistrement de Divine-X et ce fut le cas avec la formation suivante : Heimoth à la guitare et aux effets, Alsvid à la batterie, Nacht à la guitare et au chant et Helldryk à la basse.

Donc, comme je le disais, Divine-X est différent de The Excellence et dire qu’il est moins bon n’est pas le cas. Rien que sur la présentation visuelle les deux albums sont en totale opposition. Autant le mélange noir et bleu clair de The Excellence donne à l’album une dimension froide, crue et glaciale (ce qui est confirmé par les photos du livret, celle de Heimoth est tout simplement sublime), autant le mélange noir et rouge de Divine-X donne une ambiance plus chaude et franche en accord parfait avec la musique du CD (une fois de plus Seth a le don de trouver des pochettes dignes d’œuvres d’art). Mais sur cet album, Seth propose une recherche sur les effets intégrés à la musique (distorsions principalement). A son habitude Alsvid mène de manière remarquable et d’une main de fer la musique avec ses deux pieds et ses baguettes mais surtout à rands coups de roulements sur la caisse claire et les fûts, chose beaucoup plus présente sur cet album. Par ailleurs Heimoth gratifie une fois de plus l’auditeur avec des rifs soignés, sombres à souhaits et mélangeant parties mineures et majeures pour donner une dimension encore plus obscure, froide et malsaine à la musique de Seth. Et que dire du poète Arkames qui, mélangeant une fois encore textes en anglais et en français, embellit et couvre d’un délicat voile de dentelle noire la haine, l’acrimonie et l’anticléricalisme de ses textes. La voix de Nacht n'est pas non plus inintéressante puisqu’on retrouve de beaux effets (murmures, passages avec voix normale et voix typiquement Black) qui s’intègrent à merveille au Black Metal si caractéristique de Seth.

Ainsi Seth propose donc avec Divine-X un album aux allures plus expérimentales (bien qu’il ne soit pas un album purement expérimental) où l’accent est mis sur la recherche d’ambiances. Reste maintenant à Seth de confirmer la musique qu’il a offerte jusqu’à présent et de trouver le petit plus qui fera que Seth sera Seth l’éternel et tout puissant, profane et blasphématoire à souhait, prophète de l’Ange Noir et Dieu parmi les Dieux impies qui siègent et règnent au sommet de l’élite Black Metal mondiale.

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Commentaire @ Svartolycka

04 Septembre 2004
Troisième album de notre groupe hexagonal des plus apprécié. Mais aussi celui du changement. Terminée l’époque de « L’Excellence », place à une ère nouvelle. Seth se diversifie, ose et se permet des expérimentations au sein de sa musique. Cela est dû, il est vrai à un certain changement de line-up. Acid Christ s’en va butiner ailleurs, Faucon noir prend le large laissant la place à Nacht au poste de guitariste chanteur ainsi que Helldrik à la basse. Nouveau groupe, nouvelle tendance, Seth laisse entrevoir des incursions indus, des touches plus death, plus grasses. À ce titre, le morceau d’ouverture (« Evil-X ») est une véritable surprise et une tuerie. Mince ! Pas possible ! C’est bien Seth que mes oreilles désabusées tentent de reconnaître. Bah oui…
Une double grosse-caisse active, des riffs tranchants, une voix cherchant de nouveaux horizons ainsi que des blasts calculés. Le groupe français ne fait pas dans la dentelle, allant jusqu’à surprendre les plus téméraires de ses fans. La plupart des titres tentent de reconnaître cette nouvelle démarche avec plus ou moins de bonheur.
Et effectivement, c’est bien là le problème de ce « Divine. X », il tente, il se cherche, mais n’y arrive pas complètement. On sent comme une certaine timidité de la part des musiciens qui n’ont pas réellement l’air d’y croire. Ça peut paraître con, mais on sent pour la première fois dans le groupe un certain doute. Un doute dans les compositions, les incursions indus s'avèrent hasardeuses, les voix ne sont pas assez poussées et trop anxieuses à certains moments, les blasts paraissent bordéliques (à première vue) et des parties s’interfèrent sans Grâce laissant de côté l’aspect jubilatoire de l’impact sonore.
Une bouse cosmique cet album ? À oublier au plus vite !? Sûrement pas !! Car s’il est clairement perfectible, chose qui se trouvera heureusement transformée deux ans plus tard (voir album suivant) il n'en reste pas moins un disque original qui ne fait qu’esquisser son potentiel à venir. En effet, on se trouve bien loin des actuelles sorties nationales et cet album bien qu’incomplet possède ce mérite de briser ces barrières établies par la frange du black-métal. Et même si Seth perd son pari et fait presque faux-bond avec ce « Divine. X » un album de Seth reste un album de Seth. Il n’y a pas d’erreur sur la marchandise et le résultat ne peut pas être que de mauvaise qualité. Autant dire que le groupe est arrivé à mis parcourt et cela s’avérera vite être une erreur de classer le groupe parmi les groupes « has been » comme j’ai pu l’entendre et lire.
Un sympathique album de transition qui ne va pas au-delà de ses promesses.


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