Les Italiens de
Skylark auraient-ils définitivement perdu la raison? Le quatrième chapitre de l'histoire narrée au coeur de l'univers du White
Warrior (Divine
Gate Part 1:
Gate of
Hell (1999), Divine
Gate Part 2:
Gate of
Heaven (2000) et Divine
Gate Part 3: The Last
Gate (2007)), fut totalement anecdotique. Cet album live sorti en 2009 ne présentait, en effet, aucun intérêt dans la trame narrative de ce conte puisqu'il n'était constitué que de titres anciens, de batailles antiques et de faits d'armes passés. Il ne pouvait donc, en ce cas, constituer un nouveau tome.
Pas avare d'absurde ineptie,
Skylark nous proposent aujourd'hui d'en découvrir un cinquième qui, lui non plus, n'a rien de nouveau à nous offrir puisqu'il ne s'agira que d'une compilation. Entendons-nous bien le procédé consistant à donner des suites à une fable, aussi culte fut elle, n'a rien de scandaleux pour peu que la promesse induite au départ est tenue. Or ici, une fois encore, ce n'est clairement pas le cas. Mais oublions ce qui ressemble au mieux à de la malhonnêteté, au pire a de l'escroquerie. Ne nous attardons pas davantage sur le "chapter I" du titre de cet opus qui nous indique très clairement que ce manifeste n'est qu'une première pierre. Misère...
Divine
Gates Part V Chapter I: The
Road to the Light est donc une compilation retraçant la carrière des Transalpins. Ces deux albums, forts de leurs 32 morceaux pour, environ, 2h40 de musique, sont une vaste terre en friche qu'il faudra parcourir longuement pour y découvrir quelques beaux paysages. L'incontournable, et sempiternel,
Belzebu, When Water Became Ice,
Why Did you
Kill the Princess, The Gardian
Angel,
Insanity is the Truth, Welcome ou encore Little
Red Riding Hood sont autant d'endroits agréables.
L'aspect très brut et très primaire des enregistrements les plus anciens présents ici plaira sans aucun doute aux nostalgiques de cette époque où le Heavy Speed
Metal ultramontains faisaient ses premières armes (
Highlord,
Shadows Of Steel,
Rhapsody...). Dans la droite lignée de ces groupes-là,
Skylark adjoint juste à sa musique quelques touches Progressives. Il eut cependant été judicieux, par souci d'harmonisation, de rendre ces pistes plus actuelles, ne serait-ce qu'au niveau du mixage. En s'abstenant de le faire ce double album nous propose un étrange voyage hétéroclite aux routes changeantes.
En outre il incombera à chacun d'entre-nous de se faire son propre avis, il n'empêche que, globalement, force est de constater que dès lors que Fabio Dozzo s'efface trop au profit de Kiara Laetitia, Ashley Watson, ou une quelconque autre intervenante, les titres deviennent, le plus souvent, nettement, mais alors nettement, moins passionnants. Le pénible
Sand in Time, ballade Pop Rock digne des pires série pour adolescents, en est le plus cinglant témoignage. Tout comme, dans une moindre mesure, les moyens
Dying Inside, First
Night ou encore, par exemple, All Is
Wrong.
Passons rapidement sur les deux versions de Tobe Glendizer, versions Heavy
Metal du générique d'
UFO Robot Grendizer tiré du manga de Go Nagai et plus connu dans nos contrés sous le nom de Goldorak. Nul doute que sur scène, au pays du soleil levant, ces morceaux, et notamment celui chanté en Japonais, prennent toute leur dimension. En
Europe, sur un album, l'intérêt semble cependant assez limité.
Il nous faudra également souligner ici les signes inquiétants que constituent les dernières sorties de ce groupe quant à sa créativité.
Compilations, albums live, disque moyennement réussi, voilà bien longtemps qu'il ne nous aura pas pleinement comblés. Pire encore, avec seulement 14 chansons inédites depuis 2007, sur
Twilight of
Sand (
2012), l'inspiration semble s'être étiolé. Tant et si bien que votre humble serviteur ne saurait que trop vous conseiller de vous replonger dans le passé de cette formation. Pour peu que vous soyez féru de ce Heavy Speed
Power Metal transalpins à tendance Progressives, la trilogie déjà évoquée plusieurs fois dans cet article ne pourra que vous satisfaire.
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