Trouver dans ce nouvel album des Suédois de
The Poodles quelques relents Pop et, surtout, s'en offusquer reviendrait à ignorer les nombreuses passerelles qui lient le monde du
Hard Rock/
Hard FM à celui de ce Rock édulcoré et de cette Variété qui saturent les ondes de nos postes. D'ailleurs, par définition même, le
Hard FM n'est-il pas destiné à être diffusé par le biais de ces médias? Et pour ce faire ne doit-il pas se mettre au niveau des normes imposées par ces autres musiques peuplant ces autres supports? Evidemment donc qu'il y a dans ce nouveau disque une musicalité qui indéniablement le rapproche de la scène Pop Rock dont certaines divas ont fait leur spécialité. Tout est néanmoins dans la mesure et dans cette distance, même ténue, que le groupe essaye de continuer à maintenir entre lui et cette dangereuse frontière. Une frontière qui, une fois franchie, le conduirait en des lieux honnis par ceux qui, comme votre humble serviteur, exècrent ces endroits si superficiels et si sucrés. Des lieux sordides où la moindre aspérité n'est qu'un accident involontaire. Rien que d'y penser, un frisson me gagne.
Toutefois, quand bien mêmes ces accents existent, difficile de nier l'évidence, ils ne seront pas aussi présents que certains voudraient bien le laisser entendre. Le disque démarre même sur un Before I
Die aux couplets relativement ombrageux. Un sérieux grave et concerné, du moins pour le genre qui nous occupe ici, que l'on retrouvera également sur un Crack in the Wall aux volutes hispaniques délicieuses. Everything est, quant à lui, un titre assez typique de la mouvance. Un titre qui nous évoque immanquablement le meilleur de
Bon Jovi. Concernant
Need to Believe, exception faite de son entame aux riffs assez semblables à ceux de
Led Zeppelin et de son Kashmir, le morceau demeure intéressant. Tout comme d'ailleurs un
Life Without You aux volutes FM très prononcées ou un Borderline.
Pour revenir à cette noirceur évoquée au début de cet exposé,
The Poodles avait déjà, autrefois, tenté d'en incorporer une certaine dose à sa musique. Le résultat avait été assez décevant. Fort heureusement pas ici. Fort heureusement pas cette fois.
Au-delà de cette facette plutôt convaincante, il nous faudra aussi revenir à ces quelques pistes aux accents Pop qu'il nous sera parfois difficile de défendre tant elles manqueront parfois d'un peu d'aspérité et de mordant. Heureusement seuls The Greatest et (What the
Hell) Baby seront dans ce cas-là.
Il y a donc, en définitive, des choses plutôt appréciables sur ce disque et d'autres un peu moins. Et, au final, exception faite de ces quelques éléments plus sombres enfin correctement intégrés dans le propos de
The Poodles, une prise de risque assez inexistante. Statut quo en somme? Peut-être pas...
Il est bien loin le temps où
Jakob Samuel et ses comparses nous avaient éblouis forts d'un
Clash of the Elements inventif et étonnant.
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