Comme disait un vieil ami disparu à ce jour : « le soleil ne brille pas sous le cul assis du chien ». Il faut croire que nos quatre caniches suédois préférés ont bien entendu la voix de leur maître et suivent son conseil à la lettre en ne prenant aucun répit, ce, malgré le départ de Pontus Norgren, parti en croisade avec ses compères d'
Hammerfall pour le plus grand bonheur de son remplaçant, Henrik Bergqvist.
Avec leur précédent album, «
Sweet Trade », la bande à
Jakob avait placé la barre assez haute en laissant un tant soit peu de côté leur tendance mélodique présente sur «
Metal wil stand tall » pour s'orienter vers un glam plus punchy. «
Clash of the Elements » s'impose naturellement comme suite logique des deux précédentes galettes en proposant des titres plus matures, plus riches et plus diversifiés. Comme quoi, l'expérience porte toujours ses fruits !
Dès les premiers titres, le fan ultime va se sentir rassuré : « Too much of everything » et son orchestration grandiloquente donnant un faux air de musique de film est le morceau parfait pour débuter l'album. Les retrouvailles se passent plutôt bien : la voix de
Jakob Samuel ; le piano ; la montée en puissance au refrain ; les violons … Bref, rien d'autre à faire que de sourire bêtement en se laissant bercer par la mélodie tout en pensant « Ouf, Pontus Norgren n'a pas tout pris avec lui ! ».
Le pied commence à battre le plancher sous les premiers accords de « Caroline », chanson sans autre prétention que celle d’être entrainante et agréable. La pression monte encore et toujours avec « Like no tomorrow » : on se dandine de plus en plus sur le sofa avec la bonne impression que ce «
Clash of the Elements » va être un sacré cru … Première pause imposée par la balade «
Out of ten » : à mon goût, cette dernière arrive un peu tôt et tue salement l'ambiance. Mais bon, il faut bien avouer quand même que la voix de sir Samuel relevée encore une fois par une orchestration sans faille (violoncelle, piano, violon) fait mouche et le tout passe comme une lettre à la poste.
C’est avec le cinquième titre que les Poodles abattent leur carte en dévoilant leur nouvelle stratégie de composition : un mélange détonnant à base de gros accords bien léchés sur les couplets avant d’enchaîner sur des refrains très mélodiques, tendance FM. Cette conception fonctionne au poil sur des titres comme « I rule the night » mais, pour ma part, le côté A.O.R américain nian nian incontestable me dérange trop sur d'autres (« Give me a sign », « Pilot of the storm », « Don’t rescue me »). Dommage...
Heureusement, le très rock'n roll « 7 days and 7 nights » (qui semble tout droit sorti de « Use your illusion » des Guns) relance la machine : très très bon (surtout le petit clin d'œil à
Led Zeppelin) même si cette ambiance semble un peu être hors-sujet au milieu du reste.
J'éviterais de parler des titres complètements dispensables à mon goût («
Heart of Gold », «
Dream to fallow ») pour souligner quand même les superbes ballades « Sweet enemy » et «
Wings of destiny », dont le refrain rappelle un tantinet
Def Leppard.
Un petit mot sur le fantastique boulot de
Jakob Samuel qui, comme à son habitude, est exemplaire. Cette voix si particulière, identité principale du groupe, est maitrisée et placée à la perfection même s'il prend un certain plaisir à pousser son mimétisme avec Axl un poil plus que d'habitude !
«
Clash of the Elements », dont La production de Mike Frazer est énorme, est sans aucun doute l'album le plus travaillé du groupe à ce jour. Il dévoile des musiciens en grande forme qui commencent à prendre de l'assurance mais qui, hélas pour moi, tentent sans aucun doute de placer quelques hits en radio en mettant pas mal (voir trop) de glaçons dans leur whisky.
Les fans de FM vont être ravis, les autres plus mitigés surtout lorsque l’on voit le potentiel du groupe sur des titres comme « Too much of everything », « Like no tomorrow » ou « I rule the night ».
Néanmoins, je ne perds pas espoir : j'attends quand même le prochain en espérant qu'ils aient avalé une boite pleine d'hormones !
Euh sinon ... à moins que j'ai besoin d'une paire de lunettes mais n'y aurait-il pas une faute dans le début du dernier paragraphe concernant le titre de l'album ?
Merci pour cette agréable lecture.
En tout cas, tu n'as pas besoin de lunettes !! C'est corrigé, merci ;o)
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