Déviante

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17/20
Nom du groupe Elyose
Nom de l'album Déviante
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 2023
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Ils T'Ont Dit
 03:47
2.
 Le Glaive
 04:38
3.
 Vendredi Noir
 03:56
4.
 L'Emblème
 04:34
5.
 Retour au Réel
 03:57
6.
 Humaine
 04:43
7.
 Déviante
 03:34
8.
 L'Assemblée
 04:08
9.
 De la Lune à la Terre
 03:53
10.
 Retour au Réel (Radio Mix)
 02:57

Durée totale : 40:07

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Elyose


Chronique @ ericb4

07 Mars 2023

Un tonitruant retour du combo francilien à l'instar de ce trépidant et tortueux effort...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému de son palpitant EP « Persona », et mû par un soudain élan d'inspiration, le one woman band francilien impulsé par la chanteuse, claviériste et programmeuse Justine Daaé (The Erinyes, ex-Grey November) revient deux ans plus tard dans les rangs. Et ce, muni de son quatrième album full length, « Déviante » ; une auto-production de 10 pistes (dont le single « Retour au Réel », sorti quelques mois plus tôt) dispatchées sur un ruban auditif de 40 vivifiantes et optimales minutes. Quelque 14 ans suite à sa sortie de terre, à l'aune de ce nouvel arrivage, le prolifique combo peut-il dès lors envisager de se placer parmi les valeurs de référence du metal industriel gothique à chant féminin ?

Dans cette aventure, ont à nouveau embarqué avec Justine : le guitariste/bassiste/batteur et compositeur Anthony Chognard (Smash It Combo), le claviériste/programmeur/orchestrateur Massimiliano Campagna, alias ''Maxx Maryan'' (Blackcore, Okkultum Magnificentia), ainsi que l'auteur/compositeur Jean-Baptiste Thomas-Sertillanges. Avec la participation, pour l'occasion, du vocaliste Corentin ''Cocozher'' Craveiro (Out Of My Eyes). De cette étroite collaboration naît un essai estampé metal atmosphérique gothique aux relents électro et industriels, nous renvoyant là encore aux vibes d'Amaranthe, Metalite, Volturian et consorts. Jouissant à son tour d'une production d'ensemble de bonne facture, c'est dire que fort peu de sonorités résiduelles sont à déplorer sur cette œuvre à la fois enjouée, énigmatique et troublante. Mais suivons plutôt notre capitaine et son équipage dans leurs escapades...


A l'instar de son devancier, le plus clair de la traversée s'effectue sur une mer houleuse, nos acolytes disséminant par là même quelques gemmes dans leur sillage. Ainsi, un headbang bien senti ne saurait tarder à s'esquisser sous le joug des inaliénables et puissants coups de boutoir assénés par l'''amaranthien'' up tempo « Ils T'Ont Dit » ; une tonique et engageante offrande mise en exergue par les cristallines inflexions de la sirène. Dans cette veine, on ne saurait davantage résister à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous sous l'impact de l'impulsif « Le Glaive », un entraînant et organique méfait aux riffs crochetés et recelant un refrain catchy mis en habits de lumière par les fluides patines de la déesse. Et comment ne pas se sentir porté par les sémillants arpèges d'accords insufflés par « Retour au Réel » ? Recelant des enchaînements intra piste ultra sécurisés, ce truculent mid/up tempo metal gothique aux relents metal moderne, dans la lignée de Metalite, n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Quant à sa version radio mix, elle n'est pas sans réserver quelques surprises : dénué des riffs massifs et de la basse vrombissante de la version originale, et bien que sa chute soit écourtée, ce galvanisant méfait n'a rien perdu de sa superbe.

Dans une orientation metal alternatif aux effluves rock mélodique, le collectif trouve à nouveau les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, en premier lieu « Vendredi Noir », un incisif manifeste aux riffs épais et tourbillonnants, variant ses phases rythmiques à l'envi tout en se greffant sur une mélodicité toute de fines nuances cousue. Bref, un hit en puissance aussi étourdissant qu'intrigant, poussant peu ou prou à y revenir sitôt l'ultime mesure envolée. Dans cette mouvance, le percutant « Humaine » trouvera également matière à aspirer le pavillon du chaland ; délivrant un entêtant refrain magnifié par les poignantes modulations de la diva, ce solaire et magnétique up tempo serait lui aussi aisément inscriptible dans les charts.

Lorsque la troupe en vient à flirter avec le death gothique, on ne saurait là non plus tarder à se voir happé par l'exercice de style dispensé. Ainsi, se faisant aussi glaçante que gorgonesque, « L'Assemblée » se pose telle une frondeuse et ''draconienne'' piste aux riffs lipidiques, tranchant dès lors avec la tonalité générale de l'opus. Dans ce vaste et ténébreux champ de turbulences s'immisce un duo mixte en voix de contraste bien habité, le gracile filet de voix de la belle répondant point pour point aux screams déchirants de Cocozher.

Quand la cadence se fait un poil moins alerte, la magie n'opérera guère moins. Ce que prouve, d'une part, l'engageant mid tempo « L'Emblème », tant pour l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre que pour ses couplets finement ciselés encensés par les limpides oscillations de la princesse. Dans cette dynamique, on ne pourra guère plus éluder le titre éponyme de l'opus, « Déviante », mid tempo metal alternatif aux riffs crayeux, dans la lignée de Metalite. Aussi tortueux qu'enivrant et recelant des arrangements instrumentaux de bon aloi doublés de séries de notes à la fois grisantes et éthérées, un brin orientalisantes, cet intrigant effort ne relâchera pas sa proie d'un iota.

Que l'aficionado de moments intimistes se rassure, nos compères ne l'auront guère laissé pour compte. Ce qu'illustre « De la Lune à la Terre », une ballade atmosphérique gothique aux relents industriels pétrie d'élégance, mise en habits de soie par les ensorcelantes volutes de la maîtresse de cérémonie. Nourri de pénétrants harmoniques, dont certains renverraient à la version acoustique de « Mille Silences », et glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, l'instant privilégié comblera assurément les plus exigeantes des attentes en la matière.


En définitive, Elyose nous invite à un périple aussi mouvementé qu'invitant, essaimant çà et là quelques pépites sur sa route. A l'aune de son devancier, ce vigoureux effort s'avère varié sur les plans atmosphérique et rythmique, tout en jouissant d'une ingénierie du son difficile à prendre en défaut et d'arrangements finement esquissés. N'accusant pas l'once d'une fausse note ni d'une quelconque zone de remplissage, le propos se suit de bout en bout sans encombre. Témoignant à la fois d'une identité artistique désormais stable, d'une technicité éprouvée et de la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, tout en faisant montre de quelques prises de risques, au demeurant parfaitement assumées, cette offrande serait dès lors à même de placer Elyose parmi les valeurs de référence de son registre metal d'affiliation. Bref, un tonitruant retour du combo francilien à l'instar de ce trépidant et tortueux effort...

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