C’est vraiment la fin…
Après quelques gros coups de semonces avec les brulots «
Monolith of Inhumanity » et surtout «
The Anthropocene Extinction », dont le thème commun est basé sur la dégénérescence de l’humanité qui, par ses propres actions, était à l’origine de son extinction,
Cattle Decapitation remet le couvert en cette fin de septième année post-apocalyptique avec un nouveau menu (végétarien bien sûr) intitulé «
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Cattle Decapitation
Death Atlas
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Death Atlas ».
Ce huitième méfait poursuit sur le sillon tracé par son féroce prédécesseur, reprenant peu ou prou les mêmes ingrédients, à savoir un « grind/death » très brutal, mâtiné de « black-metal » et sous poudré de « hardcore », entraînant l’auditeur dans un tourbillon infernal dont il ne ressortira pas indemne. La formation sait maintenir l’auditeur en vie en lui proposant quelques respirations salvatrices, lui évitant ainsi une asphyxie certaine, par le biais d’interludes apocalyptiques mais également par une variation rythmique incessante et constante. Les morceaux alambiqués, très typés « brutal/death » (« The Geocide », «
Absolute Destitute » ou « With All Disrespect »), succèdent à des titres plus lourds comme « Vulturous » ou « Finish
Them », en passant par des réminiscences « black-metal », et des passages pachydermiques mettant en exergue les accélérations furibondes, qui émaillent l’ensemble de l’enregistrement. Il est à noter l’interlude ambiancé « The Uneresable lost » qui lorgne directement du côté d’un combo comme
Anathema, amenant un aspect plus sombre à «
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Cattle Decapitation
Death Atlas
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Death Atlas ».
Et cet état de fait est palpable tout au long de l’écoute de ce huitième album, de par ses interludes, mais également au travers de passages plus lents, transpercés par le chant très typique larmoyant de Travis Ryan dont le point d’orgue sera le morceau éponyme. Ce dernier est divisé en deux parties bien distinctes, la première collant complètement au style pratiqué et la deuxième empreinte de tristesse et de mélancolie, développée telle une musique de film, narrant l’extinction complète de notre planète bleue ainsi que le reste de vie qu’elle abritait, clôturant parfaitement ce «
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Cattle Decapitation
Death Atlas
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Death Atlas » épique.
Comme à l’accoutumé, les musiciens sont tous à l’avenant et interprètent les morceaux comme si leur vie en dépendait, avec, en premier lieu, une paire de guitariste délivrant des riffs acérés et tranchants, ne laissant aucun survivant, les bougres disséminant également des solos bien sentis. La section rythmique n’est pas en reste et pilonne à foison, avec une mention spéciale à David Mc Graw, batteur tentaculaire qui alterne entre blast furieux, breaks éléphantesques et accélérations « thrash », le tout sans sourciller et avec une facilité déconcertante. La palme revient à Travis Ryan qui utilise toute sa palette vocale et met son organe en valeur, allant du growl le plus glaireux à son chant très personnel mi-clair, mi-hurlé, en passant par un chant typiquement black qui n’est pas sans rappeler celui de Dani
Filth de
Cradle Of Filth. A l’instar des changements permanents de rythme, la voix du vociférateur en chef annihile toute forme de linéarité à «
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Cattle Decapitation
Death Atlas
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Death Atlas ». La production, une nouvelle fois signée Dave Otero, est en béton armé et met bien en évidence la puissance destructrice du quintette.
Si votre serviteur voulait jouer les rabats joie, il dirait que quelques longueurs apparaissent ici ou là et que la durée globale de l’opus est un peu excessive, une dizaine de minutes en moins aurait été les bienvenues, augmentant encore plus l’impact de ce «
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Death Atlas
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Death Atlas » qui n’en manque déjà pas.
«
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Cattle Decapitation
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Death Atlas » est sans aucun doute le disque le plus abouti du groupe à ce jour, ne souffrant de quasiment d’aucun point faible et dont la qualité intrinsèque dépasse «
The Anthropocene Extinction ». La marque «
Cattle Decapitation » est immédiatement reconnaissable, preuve de la forte personnalité du la formation au sein de la scène extrême internationale. Furieux, brutal, technique, puissance et obscurité sont les adjectifs qui correspondraient le mieux à ce huitième album, qui est une œuvre d'art musicale extrême. Magistral !!!
Bien d'accord avec Groaw
J'ai l'impression que cet album pourraitêtre catégorisé de Greta Grind Metal tellement c'est 2019 comme vision
super chronique, MERCI!!
Comme toujours avec Cattle, il faut plusieurs écoutes pour tout intégrer. Il en ressort un bel album, mais loin... très loin de "The Anthropocene Extinction", à mon humble avis . Certains passages (chants clairs) me gavent, comme sur "Be Still Our Bleeding Hearts" et d'autres sont absolument magnifiques (Je pense à la fin de "One Day Closer to the End of the World"). La technique est remarquable et je suis complètement d'accord avec Odrodzenie, David Mc Graw est époustouflant!! et que dire de la prod!! Mais il manque ce petit quelque chose "accrocheur" qu'il y avait sur l'album précédent. Je vais quand même déguster cette galette tranquille. Ca fait toujours plaisir.... et pis merde, les idées sont là et ces types abordent et défendent des thèmes importants!! A écouter donc et longue vie à cet album!!
Bien d'accord avec Doudou, The Anthropocene Extinction est beaucoup mieux.
Celui-ci est tout de même bon, mais un peu trop poussif et la plupart des riffs n'ont rien de vraiment marquant, ça va vite, c'est brutal et intense, et le groupe démontre une incroyable maîtrise de leurs instruments, mais pratiquement rien ne ressort réellement du lot. Il y a ces ambiances de folies ici et là, qui change la donne, comme cette finale sur One Day Closer ou bien ces délires vocaux assez saugrenus mais accrocheur sur Bring Back the Plague, qui selon moi font parties meilleurs morceaux de l'album.
C’est clair que les espèces de passages chant claire style black à la Dani Filth sont clairement à chier, ça gâche l’album, mais l’ambiance rattrape un peu la chose, surtout les riffs mélancolique, mais ça reste moins badass et plus accessible que certaines autre productions death.
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