Dead Shores Rising

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17/20
Nom du groupe Deserted Fear
Nom de l'album Dead Shores Rising
Type Album
Date de parution 17 Janvier 2017
Labels Century Media
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album50

Tracklist

1.
 Intro
 01:47
2.
 The Fall of Leaden Skies
 03:58
3.
 The Edge of Insanity
 04:04
4.
 Open Their Gates
 03:31
5.
 Corrosion of Souls
 03:46
6.
 Interlude
 01:15
7.
 Towards Humanity
 03:07
8.
 The Carnage
 03:52
9.
 Face Our Destiny
 04:28
10.
 Till the Last Drop
 03:49
11.
 Carry On
 05:01

Bonus
12.
 A Morbid Vision
 02:45
13.
 The Path of Sorrow
 03:34

Durée totale : 44:57

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Deserted Fear


Chronique @ LeMoustre

01 Janvier 2017

Echoes Of Death

Deserted Fear fait partie, au même titre que Slaughterday ou Chapel Of Disease de la nouvelle vague conquérante du deathmetal allemand. A l'heure du troisième album, après le convaincant Kingdom of Worms (2014) et le terrible My Empire (2012), le trio d'ex-RDA a signé chez Century Media en lieu et place du petit label FDA-Rekotz qui les a fait connaître. Deserted Fear, pour les non-initiés, c'est un deathmetal d'origine contrôlée Van Drunenesque (une inspiration vocale à lui tout seul ce type, dont le chanteur Manuel Glatter s'inspire toujours largement), basé sur l'efficacité du riff. Tantôt entraînant, tantôt plus agressif, il reste la base de l'essence du groupe. Les morceaux, souvent d'une efficacité à toute épreuve, sont rehaussés de plages parfois inventives, et le tout donne un ensemble plein de groove qui emprunte tantôt à Asphyx, en plus propre, tantôt à Bolt Thrower, en moins monolithique, voire au Pestilence de Consuming Impulse, les tempi restant dans une moyenne plutôt mid-tempo avec des accélérations vicieuses, aux accents un brin thrashy.

Comme sur les deux premiers disques de la formation, l'album débute, une fois l'intro passée, par un titre imprenable d'efficacité. Rapide, mené par un débit vocal à l'avenant, "The Fall of Leaden Skies" ouvre idéalement l'album. Impossible de ne pas avoir l'envie d'headbanguer avec un sens du rythme aussi marqué, véritable force du trio germanique. Les habitués reconnaîtront aisément le groupe, et ses gimmicks caractéristiques. Tout au long des onze titres de la version de base de l'album , on retrouvera cette patte, conférant à Deserted Fear une personnalité remarquable dans un style pour le moins balisé. La qualité des leads renforce l'impact des morceaux ("Open Their Gates"), empêchant l'ennui dans un style assez immuable depuis le début de la jeune carrière des Allemands. Construit à la manière traditionnelle avec un "Interlude" acoustique en milieu de disque mélancolique avant le terrible "Towards Humanity", typique du groupe avec sa partie centrale, ce troisième Deserted Fear ravira les adeptes du groupe qui retrouveront avec plaisir l'alternance de rythmes lancinants et de riffs de bulldozers. Catchy, entraînant, presque épique, Dead Shores Rising remplit son contrat dans les grandes largeurs.

Néanmoins, cette recette, garante d'un impact certain et qui sied si bien à Deserted Fear, ne bouge guère depuis trois albums. D'une égale qualité intrinsèque, et sans l'effet de surprise de My Empire, Dead Shores Rising installe l'idée que le groupe plafonne peut-être quelque peu, sans perdre foncièrement en impact global, ni en petites surprises (les leads épiques de "Corrosion of Souls" qui finissent par une note de violon désincarné du plus bel effet). Un peu toutes sur le même modèle, les compositions gagneraient sans doute à adopter des formats plus distincts les uns des autres afin de se distinguer, et, surtout, de ne pas enfermer au bout de trois albums le groupe dans le sentiment qu'il a peut-être déjà fait le tour de la question (le banal "Face of Destiny") avec une seconde partie de disque moins intense. Le son signé Swanö est aussi devenu bien propre, beaucoup plus que sur My Empire et pourra éloigner les deathsters les plus intransigeants qui appréciaient le côté rugueux de Deserted Fear, un peu égaré au passage ("The Carnage", qui aurait pu figurer sur un vieux Amon Amarth, dont l'ombre plane parfois sur les passages les plus mélodiques).

Un peu la copie carbone affinée de ses deux précédents essais, avec une formule qu'il maîtrise, quitte à tomber dans une zone de confort préjudiciable, Deserted Fear ne surprend guère. Un peu plus mélodique toutefois que Kingdom of Worms (qui lui-même était déjà bien plus léché que My Empire), Dead Shores Rising constitue un album solide, mais nullement supérieur à ses deux prédécesseurs. Un mot sur les deux bonus tracks, avec le court mais intense "A Morbid Vision", et "The Path of Sorrows", où Manuel "Mahnne" Glatter cède le micro le temps de quelques growls à Tomas Lindberg (At The Gates), plutôt réussis, preuve que le groupe en a sous le coude. Le style du trio se trouve maintenant à maturité, avec une évolution que l'on sent venir à la Amon Amarth dans sa tendance plus mélodique. Reste à voir si tout ceci trouve écho chez les deathsters de plus en plus inondés de sorties, toujours plus intransigeants, Deserted Fear jouant plutôt la sécurité sur ce troisième album.

11 Commentaires

6 J'aime

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growler - 06 Fevrier 2017: C'est un bon album, personnellement, je lui préfère le précédent. Je suis d'accord, pour dire qu'ils sont tombés dans une zone de confort, ce qui enlève toute surprise. Je trouve également "Kingdom Of Worms" plus direct et un peu plus efficace. Mais bon, ça reste un bon skeud qui s'écoute avec plaisir. Merci pour ta chro Jérôme, toujours bien foutue.
Volesprit - 26 Mars 2017: Il y a dans ce disque tout ce que je déteste dans un album de death metal.
Rythmiques insupportables, riffs melodicomelodieuxmescouillessurtonnez, des leads imbuvables. Surjeu en permancence por une saveur insipide.
growler - 26 Mars 2017: "melodicomelodieuxmescouillessurtonnez", j'adore!! Celle-là, je la garde ;)
Goneo - 03 Mai 2017: Je découvre ce groupe avec cet album. J'aime bien ce genre de "vacance Death metal", efficace et pas chère, c'est botter des culs que je préfère!.
Après je suis plutôt d'accord avec vous, j’ai trouvé cela sympathique, mais rien de foufou, très vite ranger...enfin très vite supprimer de mon marque page.....

Merci pour la chro LeMoustre.
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