Cyclonic Void of Power

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16/20
Nom du groupe Internal Suffering
Nom de l'album Cyclonic Void of Power
Type Album
Date de parution 24 Juin 2016
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1.
 Ride the Mountains of Madness (Introduction)
 01:15
2.
 Unleash the Antarctic Colossus (Prevail in the Universe with Crowning Might… Kadath Is the Vortex!)
 03:33
3.
 Omnipotent Triumvirate (the Second Call of Cthulhu | Heirs of Might)
 04:44
4.
 Vanished from Cosmos (Parallel Orb Inception… Expelled from the Nebula!)
 03:56
5.
 Monumental Crusade (Portal of Universal Secrets | Revitalized into… Amenta!)
 03:37
6.
 Dimension of the Wicked (Creation of Phenomenal Existence… into the Tunnels of Set!)
 04:54
7.
 Upon Mystical Gateways (Defeat the Primal Fear… Unity Lies Beyond the Cosmos!)
 03:38
8.
 Cyclonic Void of Power (One with Eternity | Outer Gateways)
 03:55
9.
 Abominable Highlands (into the Monolithic Citadel of Nyarlathotep!)
 03:38
10.
 Protectors of the Slumber Empire (Inhabitants of the Watchtower | Polaris in the Sky)
 03:18
11.
 Órbitas ancestrales de poder (Vorágine de la Negación | Efigie de lo Supremo… 333!)
 04:32

Durée totale : 41:00

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Internal Suffering


Chronique @ BEERGRINDER

30 Septembre 2016

Universal cataclysm

Lorsque l’on évoque les groupes les plus extrêmes de la planète, ce sont souvent les mêmes qui reviennent : Brodequin, Revenge, Disgorge (que ce soit le mexicain ou l’US), Sadistik Exekution, Last Days Of Humanity et aussi les colombiens de Internal Suffering. Ces derniers se sont fait peu à peu un nom à force de déflagrations nucléaires, tels le Chaotic Matrix de 2002 qui ferait passer les albums de Nile et Hate Eternal sortis la même année pour des disques de Pop, et le déchaîné Awakening of the Rebel le dernier en date de 2006 (dix ans tout de même).

Unique Leader Records le label du groupe, autrefois leader de la scène brutal Death, subit depuis quelques années une concurrence féroce, notamment de New Standard Elite qui a récupéré des pointures comme Disemtomb et Gorgasm. Mais le fort justement nommé Cyclonic Void of Power (2016) pourrait aider à replacer le maître sur le trône.
A en juger par le visuel rien n’a changé : scène de destruction apocalyptique sur la pochette, titre invoquant la sorcellerie, les démons et autres cataclysmes et fléaux, avec les sous titres sans fin à la Bal Sagoth.

Unleash the Antartic Colossus laisse peu de place à l’interrogation sur la volonté destructrice du combo : toujours intacte, balançant des rythmiques façon Ravager / Origin / Krisiun sous Speed. Michel Tarazona, guitariste espagnol qui remplace le japonais Makoto Mizugochi a lui aussi en stock des riffs plus agressifs et vicieux les uns que les autres, je conseille particulièrement celui entre 1:29 et 1:40 qui montre que le bonhomme est inspiré et adroit. Fabio Ramirez quant à lui, donne toujours dans le martelage de fûts ininterrompu et Fabio Marin dans le growl d’ours invoquant les grands anciens.
Omnipotent Triumvirate se montre plus ambivalente mais pas moins intense, avec un déchaînement à la Disgorge (US) et des passages tout en lourdeur qui magnifient les accélérations qui suivent, enfin quand je dis accélération, je devrais dire retour à la vitesse de croisière supraluminique des colombiens.

Le choix de Stefano Morabito et de son 16th Cellar Studio a rendu la production plus précise, ce qui n’était pas très difficile vu le surpuissant foutoir que proposait Erik Rutan sur le précédent. Ceux qui ne jurent que par les sons crades en seront sûrement pour leur frais, mais je trouve au contraire que cette production plus claire (tout est relatif, on est très loin des sons Nintendo de certains groupes de Death tech) donne une autre dimension au groupe, particulièrement au niveau des guitares dont on apprécie bien mieux le travail que sur Awakening of the Rebel. En somme la furie est toujours là, elle juste un peu plus compréhensible, ce qui la rend d’autant plus redoutable, illustration sur Monumental Crusade dont le qualificatif sur trouve dans le titre et sur lequel on peut distinguer un travail rythmique redoutable.

Intensité est le maître mot du début jusqu’à la fin, même lorsque Internal Suffering ralentit le mouvement sur Dimension of the Wicked, c’est pour tout tapisser de double pédale. Bon, faut pas trop déconner non plus, au bout d’une minute ça repart à 500 à l’heure, les gars ne sont pas là pour trier des lentilles, toutefois un semblant de riff un peu moins barbare fait son apparition à la fin du titre, genre Morbid Angel c’est un peu pédé mais on possède ça dans notre arsenal parce qu’on a tous autour de 40 balais. J’ignore si Upon Mystical Gateways est un hommage déguisé à Kataklysm, on pourrait presque le croire avec Fabio Marin qui pousse des cris presque aussi inhumains que ceux de Sylvain Houde…
Un maître avisé ne dévoile jamais ses meilleurs atouts d’entrée de jeu, c’est sans doute la raison pour laquelle la chanson titre Cyclonic Void of Power vient si tardivement dans la track-list, un putain de tourbillon démoniaque comme sur la pochette, genre ça aspire le Titanic au Cap Horn et ça le balance jusqu’au détroit de Béring.
Comme tout album marquant, Cyclonic… s’achève par un Orbitas Ancestrales de Poder qui annihile tout, un appel aux entités les plus démoniaques et destructrices comme Yog Sothoth, Nyarlathotep ou encore Hillary Clinton, le tout chanté dans leur langue natale.
Si votre cerveau est toujours opérationnel à la fin de l’album, c’est que votre capacité à encaisser les chocs devraient vous permettre de servir de sparring partner à l’incroyable Hulk.

Impressionnants de technique et de maîtrise, les colombiens résidant désormais en Espagne arrivent enfin à maturité avec ce cinquième album qui possède tout : la brutalité de Supreme Knowledge Domain, la folie de Chaotic Matrix et Choronzonic Force Domination, l’intensité de Awakening of the Rebel, le tout avec une maîtrise supérieure et une production enfin idéale qui permet de faire cohabiter la folie et la technique du groupe sur un pied d’égalité.

Cyclonic Void Power de Internal Suffering tu peux pas test, c’est le démon colombien qui péte le bras de La Montagne au bras de fer, qui découpe Dark Vador en tranche avec un Opinel, qui fait une prise de catch à Cthulhu et l’envoie sur Bételgeuse, Internal Suffering ça va encore plus vite que Sébastien Loeb quand il pilote Le Faucon Millenium. Chuck Norris est une petite bite à côté, tout est dit.

BG

8 Commentaires

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Jacky_Doussot - 03 Octobre 2016: Ha ha ha!Mort de rire pour la mère Clinton! Parce que pour le reste, comme tu le dis, cet album n'est pas là pour la rigolade et il faut avoir de l'estom' pour le digérer aussi bien que tu l'as fait. Perso, j'ai un peu plus de mal à passer au milieu de toutes ces rafales d'atomiques sur mon bouclier cérébral. Néanmoins, l'album mérite qu'on s'y attarde quand on est amateur de bastonnade sonore bien assenée et est assurément parmi les meilleures sorties du genre cette année (je pense à Unmerciful ou Aborted par exemple)! Merci pour la chronique BG!
Darksaucisse - 07 Octobre 2016: Et beh quelle chronique ! Bien agréable à lire avec une bonne touche d'humour !
J'avais écouté l'album une fois, j'avais pris cher ! Je vais le retenter ta chro me redonne bien envie !
HeadCrush - 14 Octobre 2016: Quelle putain de chronique Laurent...
Ok, ok, je file l'acheter :)
DoudouKiller - 12 Août 2019:

Je suis d'accord!! 

La chronique est magnifique et l'album, sûrement leur meilleur jusqu'à maintenant!! Gros son et quelle intensité!!

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