Pour leur second album chez Displeased Records, les colombiens de
Internal Suffering ont eu l’opportunité d’enregistrer au studio Mana à Tampa dans l’antre d’Erik Rutan (ex
Morbid Angel,
Hate Eternal). Le seul changement notable depuis
Chaotic Matrix est l’arrivée de Fabio Ramirez à la batterie, au jeu sensiblement identique à son prédécesseur, c’est à dire avec peu de temps mort et des blast-beat en veux tu en voilà.
Avec
Choronzonic Force Domination (2004),
Internal Suffering a gagné en clarté et précision, permettant d’apprécier pleinement les guitares acérées et précises de Leandro Quiza, à l’image du riff invincible entamant
Choronzonic Force Domination ou d’un Across the Tenth
Aethyr marchant sur les plates-bandes d’un
Krisiun. L’occultisme est très présent au long de ce disque, à la manière dont le pratiquent les hollandais de
Centurian et toujours avec ce côté old
Kataklysm mêlant mysticisme et violence musicale très prononcée.
Si l’ensemble à gagné en cohérence, le côté débridé et ultime de
Chaotic Matrix est atténué et le rendu est plus scolaire, comme sur un
Summon the Gods of Chaos irréprochable mais un poil trop convenu. En contrepartie
Internal Suffering joue davantage sur la lourdeur avec entre autres un
Dagon’s
Rising entêtant.
Malgré un tempo moins axé systématiquement sur la vitesse on est loin de tomber dans la mollesse ou la platitude, des morceaux comme
Legion ou
Dispersion &
Darkness restent impressionnants, massifs et ne laissent que peu de répit. La filiation
Krisiun (old) est évidente sur la première partie de
Baphomet Invocation qui laisse également entrevoir des teintes
Morbid Angel : les références sont flatteuses.
Même si les structures varient peu, l’album défile sans véritablement lasser l’auditeur, Enter the
Gate of Death rappelle justement la furie de
Chaotic Matrix, terminant judicieusement l’album sur l’un des titres les plus intenses avec notamment un départ assassin et des harmoniques centraux à mettre sur le cul.
Avec
Choronzonic Force Domination les colombiens sortent un produit honnête mais moins intense que le monstrueux
Chaotic Matrix et sans égaler le terrible Naxzul
Rising des mexicains de
Ravager sorti la même année. Le groupe d’Andrés Garcia confirme tout de même l’essor de cette scène Death sud-américaine très portée vers la brutalité.
BG
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