Après deux albums chez Displeased Records,
Internal Suffering rejoint la cohorte de brutes hébergée chez Unique Leader (
Deeds of
Flesh,
Gorgasm,
Decrepit Birth,...) et réinvesti le Mana studio d’Erik Rutan pour accoucher de l’ultra brutal
Awakening of the Rebel (2006). En effet si on sentait sur
Choronzonic Force Domination la volonté de structurer (un peu trop peut-être) la furie de leur brutal Death, ce quatrième album revient vers un style totalement déchaîné à la
Chaotic Matrix.
L’intégration du guitariste Makoto Mizoguchi (jouant notamment live pour
Hate Eternal rien que ça…), semble ici plus que bénéfique et dès le morceau titre ouvrant le CD, des plans aussi brutaux qu’alambiqués déboulent avec des redoutables
Gravity-
Blast de Fabio « Dr
Grinder » Ramirez. La puissance et la technicité développées sur le redoutable Magnificient Uranus
Power qui suit n’est d’ailleurs pas sans rappeler
Hate Eternal, avec notamment une partie lourde imposante. Ces similitudes avec le groupe de Rutan reviennent de temps à autre, comme sur
Evocation of the Secret
Gate et des notes dissonantes marquées d’une noirceur absolue. La basse d’Andres Garcia s’entend enfin correctement et le guttural de Fabio Marin est toujours aussi impitoyable, appuyant indéniablement l’impact de AOFT.
Jacoby Kingston (ex
Deeds of
Flesh) a concocté une pochette judicieusement chargée : apocalyptique, dévastatrice et illustrant la volonté des colombiens de tout détruire sur leur passage, chose qu’il réussissent fort bien tout au long du disque, que ce soit avec
Evocation of a New
Aeon et ses gravity-blast façon Marco Piruzella (
Brain Drill), sur
Master of
Sorcery et un jeu de guitare combinant à merveille violence et habileté, ou encore le monstrueux Ascension to Immortality, même si il est parfois difficile de tout saisir à l’écoute.
Ce sera d’ailleurs le seul léger souci de cet opus : l’incessant martelage du batteur a parfois tendance à masquer légèrement le reste.
Cela dit, malgré ce tout petit bémol au niveau de la production,
Awakening of the Rebel impressionne et parvient à balancer des parties très complexes au beau milieu d’un style raw et primitif : un bel exploit. Il ne manque pas grand chose à
Internal Suffering pour faire exploser l’ordre établi et se hisser au sommet de la scène Death, un son adapté à leur style, un album avec deux-trois titres imparables et le tour sera joué.
Quoi qu’il en soit
Awakening of the Rebel est certainement l’un des albums de Death les plus brutaux et les plus féroces jamais sortis qui ravira les fans de
Krisiun,
Disgorge,
Rebaelliun,
Ravager et de cette féroce scène sud-américaine.
BG
Internal Suffering, Brodequin ou Disgorge sont des combos bien plus intenses à mon sens.
Juste une petite erreur, l'artwork a été fait par l'excellent Tony Koehl (Incinerate, Arkaik, Malignancy et j'en passe...) et non par Kingston, je constate la même erreur chez Metal Archives :/
"Layout Design by Jacoby Kingston
Cover artwork by Tony Koehl."
Je n'avais pas pris le temps de lire la deuxième ligne, Jacoby n'a fait en effet que les "arrangements visuels" et non la cover, au temps pour moi.
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