Le continent sud américain a déjà donné naissance à quelques uns des groupes les plus brutaux de la planète, notamment des brutes comme
Krisiun et
Rebaelliun au Brésil ou
Ravager au Mexique, la Colombie apporte aussi sa contribution avec les acharnés d’
Internal Suffering. Après s’être fait connaître en ouvrant notamment pour
Incantation et Sodom, le quatuor de Peireira enregistre un premier album d’un Death relativement classique en 2000 avec
Supreme Knowledge Domain chez Repulse.
La signature chez Displeased Records (
Cryptopsy,
Altar,
Consolation,…) va donner un coup de fouet à leur carrière et dans le même temps les hommes du bassiste Andrès Garcia ont fait un prodigieux bond en avant au niveau de leur musique. L’intro façon messe noire annonce la couleur de ce
Chaotic Matrix (2002) et le titre du même nom déboulant tel une pluie de hallebarde calme d’entrée de jeu, le côté ultime de
Krisiun époque Black Force
Domain y côtoie la puissance d’un
Deeds of
Flesh et la brutalité absolue d’un
Disgorge.
Le concept des trois trilogies au niveau des paroles choisi sur ce disque n’est pas sans rappeler le lointain et expérimental
Temple of Knowledge de
Kataklysm en 1997 même si les titres sont quand même beaucoup plus brutaux et que la chanteur Fabio est loin de posséder un registre aussi étendu que le démentiel Sylvain Houde, axant malgré tout son chant sur des growls inarticulés à la
Devourment largement efficaces, notamment sur un Lurking
Monstrosity impressionnant d’intensité.
Certes
Internal Bleeding peut difficilement rivaliser en cette année 2002 avec les
Origin,
Nile,
Internecine ou
Hate Eternal atteignant des horizons techniques inédits, mais les déflagrations
Brutal Death d’un Cosmic
Ancient Mountain usant aussi bien d’accélérations rageuses que d’un groove absolu ou d’un
Vatican Bombardment tapissé de blast-beat et de double pédale du début jusqu’à la fin, les colombiens montrent une envie d’en découdre impressionnante et une colère à déraciner les montagnes… La pochette symbolisant une tornade maléfique détruisant tout sur son passage colle d’ailleurs parfaitement à la musique de
Internal Suffering.
La production est relativement crue et les amateurs de gros son à la
Origin / Hour of
Penance auront peut-être du mal à se faire à ce côté brut et raw mais ce genre de production correspond à merveille à l’état d’esprit de cette bande de fous furieux qui pourrait aisément faire passer les productions de
Behemoth pour un side project de
Pascal Sevran.
Jamais l’intensité ne retombe et le final
Decapitation of the Week ne déroge pas à la règle, Edwin le batteur martyrisant sa caisse claire sans discontinuer, et les riffs vicieux de Leandro s’enchaînant à la vitesse de la lumière soutenus par les grunts slam / Death de Fabio.
Si certains d’entre vous pensent que les mots « ultimes » et « extrêmes » ne sont pas adaptées pour définir le brutal Death, je leur conseille de jeter une oreille d’urgence à ce
Chaotic Matrix à condition qu’ils ne soient pas cardiaques…
BG
Je ne l'es pas écouter celui-ci, mit à part les deux titres disponibles sur leurs site officiel.
Je ne peut donc pas avoir un avis sur l'album, mais il m'a l'air d'être dans la ligné des suivants (mais peut être que je me trompe).
Par contre, je ne connais pas leurs premiers cd et mcd, ils sont moins bien?
Les échos que j'ai eu du premier album ne m'ont pas emballé, je n'ai donc pas cherché plus loin.
@Paindépice : Justement le suivant est un peu moins intense et plus posé, pas vraiment dans la lignée.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire