Prolifique en cette fin des eighties,
Suicidal Tendencies revient dès 1989 chez
Epic Records en sortant son quatrième album, prétendument composés de deux EP’s, qui n’ont jamais vu le jour. Les californiens changent d’ingénieur du son en optant pour Paul
Winger, qui livre une production aussi massive que celle de Mark Dodson, mais un poil plus agressive. Si l’album marque enfin l’arrivée de Stymee, aka Robert Trujillo, la basse est en revanche tenue par Ricky Georges et Mike Clark, le redoutable bassiste venant tout juste d’intégrer notre groupe de Venice (L.A.).
Controlled by
Hatred ne présente pas vraiment de nouvelles compositions du groupe, hormis l’excellent Feel Like
Shit fraîchement composé. On retrouve par exemple deux nouvelles versions de la superbe ballade How
Will I Laugh du précédent album. Si la première n’offre que peu de changements par rapport à l’originale, la seconde est en revanche entièrement acoustique, dégageant une sensibilité et une intensité formidables. It’s not Easy est quant à lui un morceau issu du petit répertoire du groupe Los Cycos, un projet éphémère mené par le leader Mike Muir, tandis que l’incontournable Just Another Love Song (l’un de mes titres favoris de ST) est une chute du disque précédent, qui avait été mise de côté.
Les quatre titres restants ont été quant à eux composés par Mike Clark, à l’époque où il avait son propre groupe nommé No
Mercy. Ces morceaux figurant sur son album Widespread
Bloodshed (1987) ont donc été réenregistrés pour l’occasion, bénéficiant cette fois d’une production les mettant idéalement en valeur, à commencer par l’immense Controlled by
Hatred placé en ouverture, que l’émission Doum Doum Wah Wah avait d’ailleurs diffusée en avant-première dès juin 1989 sur les ondes de RMC (sur l'une de ses dernières apparitions), avant la sortie de l'album en octobre !
Un poil plus thrashmetal que son prédécesseur, Controlled by
Hatred renferme des atmosphères fines et maîtrisées, offrant un équilibre saisissant entre sa puissance émotionnelle et ses débordements hargneux. Album à part entière pour certains, simple assemblage pour d’autres, ce nouvel effort de
Suicidal Tendencies confirme toutefois l’excellence et la forte identité de la formation, lui permettant notamment de décrocher une tournée monumentale dès l’année suivante aux côtés de
Slayer,
Megadeth et
Testament, modestement baptisée The Clash Of The Titans.
++ FABIEN.
Des riffs géniaux, des excellents morceaux, mon album préféré de ST.
La production un peu lourde est son point faible, mais c'est aussi ce qui en fait une pièce un peu à part.
Le dernier album de ST "epoque Rocky Georges" acheté vers 2006 ou 2007. Album qlq peu different du precedent mais aussi du suivant (il manque 1 soupson de coherence globale à mon avis) , il ne demerite aucunement tant par sa qualité que son efficacité.
La chronique est precise, normal Fab oeuvre tel le maitre de seance.
Suicidal Tendencies est magique.
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