Complete Control

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16/20
Nom du groupe Misery Index
Nom de l'album Complete Control
Type Album
Date de parution 13 Mai 2022
Labels Century Media
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1.
 Administer the Dagger
 04:52
2.
 The Eaters and the Eaten
 03:40
3.
 Complete Control
 03:31
4.
 Necessary Suffering
 03:39
5.
 Rites of Cruelty
 04:28
6.
 Conspiracy of None
 04:48
7.
 Infiltrators
 02:08
8.
 Reciprocal Repulsion
 04:35
9.
 Now Defied!
 02:05

Durée totale : 33:46

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Misery Index


Chronique @ BEERGRINDER

02 Juin 2022

Ruling class repulsion

Depuis la scission Gallagher / Netherton eu sein de Dying Fetus et qui lui donna donc naissance en 2001, Misery Index n’a jamais cessé de revendiquer, au travers d’un Death Metal aux influences Hardcore que Jason Netherton a lui même contribué a créer, le vrai Deathcore comme disent les puristes (dont je fais partie), agacés que l’on appose ce terme sur des combos moitié néo Metal moitié Death Metal mélodique. Toutefois sur les deux derniers albums, les revendications se présentaient sous une forme musicale moins agressive, ils en avaient presque perdu leurs corones pour être clair, à croire qu’après Morbid Angel, certains groupes de Death Metal US prennent ce label français pour une maison de retraite.

Le fondateur Jason Netherton ainsi que Mark Koeppel, Darin Morris et le redoutable batteur Adam Jarvis semblent s’être décidés à muscler de nouveau leur jeu sur Complete Control (2022), le premier chez Century Media. Administer the Dagger revient d’entrée à des bases plus violentes rappelant la vieille période de Misery Index, tout en conservant une petite facette semi mélodique des deux précédents, gimmick qui revient notamment sur Rites of Cruelty. Cette impression est confirmée sur le véloce The Eaters and the Eaten où tapis de double pédale, guitares puissantes, chant hargneux, solo impeccable et break dévastateur font bon ménage.

L’ensemble reste moins agressif que les compostions d’antan, et on ne retrouve que partiellement la furie de Retaliate ou Heirs of Thievery, qui reste à mon sens le dernier disque empreint d’une authenticité juvénile dans le bon sens du terme. Il faut dire que jouer à l’adolescent quand on approche les 50 balais ne serait pas forcément crédible… Necessary Suffering est toutefois capable de balancer des accélérations qui collent au siège, peut-être le titre le plus violent ici, malgré un solo de fin plutôt mélodique qui tranche.
Dans tous les cas la hargne semble revenue, on retrouve même quelques moments de bravoure, notamment sur l’intense Reciprocal Repulsion, comportant même un riff apparenté Black Metal.

Chez les groupes revendicatifs il est toujours intéressant de se pencher sur les textes, en lisant par exemple les paroles de Conspiracy of None, mon faible niveau d’anglais ne me permet pas de trancher si le texte critique les conspirationnistes ou bien les conspirateurs, certainement les deux en fait. Musicalement ce morceau démarre en mid tempo avant de lâcher les chevaux et de proposer notamment quelques mosh parts du meilleur effet.

D’autres textes sont beaucoup plus clairs, notamment celui de Now Defied :

«Obsession with body, self, and with difference ,
Forced revolution of self-objectification
You must defy separation by moral bubble,
Diverting from their class struggle,
Intensified by ruling class with strategy to control the mass.»

Je traduis : «On s’en fout de ton statut de minorité, ce n’est qu’un divertissement qui t’empêche de te battre pour ta condition sociale sous les injonctions de la classe dirigeante. »
Et musicalement ce titre final envoie le bousin du début à la fin sur deux petites minutes histoire de finir de vider le sac.

On peut l’affirmer : on a retrouvé le vrai Misery Index qui mixe Death Metal et Hardcore avec talent, et le premier qui me sort «Death / Grind » pour qualifier le groupe sera condamné à écouter éternellement Sabaton, attaché sur une chaise dans une réunion non mixte réservée exclusivement aux fans transgenres de Power Metal finlandais.

BG

1 Commentaire

22 J'aime

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corpsebunder50 - 15 Juin 2022:

Pas mal ce dernier méfait, sans plus. Fan de la première heure de leur "deathcore" (on est bien d'accord, je n'ai jamais distingué une once de grind dans leur crossover death teinté de hxc), j'avais trouvé les précédents albums bien molassons. Il manquait la fougue et la spontanéité des premiers albums. Rituals of Power m'en avait ainsi touché une sans faire bouger l'autre. Si le menu du jour est beaucoup plus convaincant, j'ai tout de même peur de m'ennuyer assez vite et de retourner très rapidement écouter Retaliate et Discordia qui, eux, me mettent toujours une claque après tant de temps.

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