Après nous avoir offert un petit chef d'œuvre avec "
Ready an' Willing",
Whitesnake maintient son rythme infernal d'une sortie par an. Comme aucun changement de line-up n'est à noter, il n'est pas surprenant que la formule qui a fait le succès du précédent album soit à nouveau utilisée pour ce "
Come an' Get It". Si la prise de risque est limité, la qualité est quant à elle garantie, d'autant que Martin Birch officie toujours à la production.
Whitesnake est désormais un groupe soudé et sûr de ses qualités et de son
Hard Blues Rock gorgé de Soul emmené par un
David Coverdale au sommet de son art. Il n'y a qu'à poser une oreille sur "
Lonely Days,
Lonely Nights" pour ressentir des frissons à l'écoute de la performance du chanteur sur cette ballade bluesy gorgée de feeling Soul. Sans en faire trop, le frontman n'a pas besoin de pousser sa voix en puissance pour varier les émotions, tour à tour charmeur sur le mid-tempo groovy et soutenu de "
Don't Break My Heart Again" ou épique sur le heavy-blues d'un "Child Of
Babylon" aux accents 'Zeppeliniens'.
"
Come an' Get It" n'en est pas moins un album un brin plus festif que son prédécesseur, avec un côté macho et sexy parfaitement assumé, en particulier dans les paroles. La plupart des titres sont d'ailleurs explicites. L'enlevé "
Hot Stuff" est tout simplement irrésistible avec ses soli de batterie et de claviers, alors que "
Girl" fait rouler les hanches à la manière d'une strip-teaseuse sur sa table. Et que dire du
Hard Rock'n'Roll de "Wine, Women An' Song" et de son duel de guitares ? La majorité des titres reste dans cet esprit et il faut un "Till The Day I
Die", à la structure rappelant elle aussi le grand dirigeable en alternant passages folk acoustiques et une partie centrale plus puissante, pour revenir à quelque chose d'un peu plus sérieux.
Même s'il n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport à "
Ready an' Willing" dont il reprend de nombreux éléments, "
Come an' Get It" n'en est pas moins une pièce de choix dans la discographie de
Whitesnake. Propulsé par une section rythmique hyper présente, et magnifié par un chanteur exceptionnel, le sextet a trouvé la formule magique pour se maintenir sur les sommets.
Merci pour la chronique. Un album très sympa du Snake. Apparemment le préféré de David pour ce qui est de la première partie de carrière du groupe (avant l'orientation US donc) et "Hit and run", son titre préféré.
Le groupe a enregistré dans l'ancienne maison de Lennon et Yoko Ono, ce qui rendait David ravi le soir quand il s'endormait dans le lit aux deux noms gravés dans le bois. Quel romantique celui la!
il louait la maison de Meat Loaf aux States lors de la composition des titres. Ce qui lui valu une visite de son ancien pote de D Purple, Glenn Hughes pour une cuite mémorable. Vous trouverez ces infos et anecdotes dans le très bon livret de la version remastérisée de 2007 que j'ai acheté il y a quelques semaines.
Les bonus tracks n'ont aucun intérêt, comme d'hab', mais les infos sur l'enregistrement et l'interview de David sont très intéressantes.
Belle chronique qui a orienté mon choix lors de la ballade chez le disquaire. Ce dernier venait de le rentrer en 33T . un album gorgé de blues et de feeling ou le chanteur excelle avec son timbre de voix si chaud.
Merci pour cette chronique Loloceltic.
Album dans la lignée du précédent, meme si je trouve que Ready and Willing est supérieur.
18/20
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