Cinquième album et quatorze ans au compteur pour le groupe de
Joel Grind, orné d'une superbe (!) pochette. Qu'en attendre ? Tombé dans la marmite du revival thrashmetal, baigné dans le punk, bourré de riffs sales, tantôt affublé d'une voix rugueuse à la limite d'un Tom Angelripper enroué (Sodom), le groupe envoie 11 morceaux 28 minutes durant.
Les fans auront déjà posé une oreille, et sauront donc à quoi s'attendre, grosso modo : du thrash Venomesque matiné de Motörhead avec des touches de-ci, de là de hardcore et de punk-crust, pour un maximum d'efficacité. Des groupes comme
Violent Force s'y sont essayés dans les années 80, sans succès malgré une qualité bien présente. Mais la persévérance de
Joel Grind n'est plus à prouver.
Les morceaux ne dépassent pas les 3 minutes, et on se surprend à taper du pied, balancer la tête, ou sauter sur le lit ou dans le salon (c'est selon les affinités).
Plus ou moins inspiré en fonction des albums, le groupe a acquis sa notoriété à la force du poignet de son multi-instrumentiste. Ni longs ni ennuyeux, on enchaîne ici très (trop ?) vite les brulots avec une basse très présente, des riffs mille fois entendus, mais souvent précis et assez bien agencés dans chaque morceau, bien que parfois un brin banals. Ecoutez l'entraînant "
Acid Fuzz" et son solo surprenant, le très bon title-track, et surtout le terrible "I Serve", point d'orgue du disque à mon humble avis, faisant regretter qu'un tel potentiel ne soit pas pleinement exploité.
Pour les autres, les non-fans, faut avouer que c'est bien fichu (le mélodique et excellent "Rat Eater", l'intro du Slayerien "
Salvation Is Waiting"), sans pour autant se rouler par terre non plus. Quelques titres sont plus quelconques, même si un gimmick vocal un peu accrocheur, un riff sympa, ou un break bien amené sont là pour maintenir l'attention.
Joel Grind et ses acolytes balancent la sauce sans ambages ni fanfreluches. Si vous vous souvenez des comparaisons de Poupette, l'arrière grand'mère de Vic dans "La Boum", cela donnerait "le fils de Lemmy et de
Cronos", pour vous situer (et hop, comment balancer le lien d'un film pour pré-pubères dans la description d'un album de thrash !). En bref, un disque accessible pour qui voudrait se lancer dans la découverte du groupe.
Efficace, plutôt dans le haut du panier des albums du groupe,
Chemistry of Consciousness mord franchement qui se laisse attraper avec son venin latent à l'image du serpent de la pochette. Les morceaux, après deux/trois écoutes s'incrusteront facilement dans votre tête et ne relâcheront pas la pression. Après tout, c'est ce qu'on demande à
Toxic Holocaust, alors, ne boudons pas notre plaisir, même si 28 minutes (sans le bonus "
Wargasm", pas écouté) pour un disque en 2013, c'est quand même bien court.
"Le rejeton du Lem et de Cronos". C'est tout à fait ça ! :-) Ah sacrée Poupette !
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