Toxic Holocaust, voici un nom qui ne m’était pas inconnu. En recevant le cd promo je me suis dit "cool, un groupe de vieux routards qui va m’exploser avec un bon thrash comme seuls les anciens savent le faire !" Cette pochette aux couleurs criardes, ce logo d’un autre temps, bienvenu 20 années en arrière…
En fait, si le nom du groupe ne m’était pas inconnu, c’est parce que Fabien a récemment fait la chronique de leur deuxième album, «
Hell on Earth » paru fin 2005. Le groupe n’est donc pas du tout ancien, et vu la description de la musique de leur précédente réalisation, j’aurais quasiment pu faire un copier/coller de la chronique de Fabien. Les riffs furieusement thrash, la hargne primaire et les vocaux rocailleux sont autant d’hommages aux premières oeuvres de groupes aujourd’hui cultes. Ajoutez à cela un esprit assez punk, pas mal mis en avant par les rythmiques dépouillées de la batterie et la courte durée des morceaux, et vous obtiendrez la recette de
Toxic Holocaust. Un peu comme si
Venom,
Destruction,
Discharge, Mothörhead et D.R.I copulaient dans un joyeux bordel…
Le début de l’album est fracassant, les rythmiques testiculaires de
Joel Grind (qui se charge seul de tous les instruments et des vocaux !) se montrant foutrement entraînantes. Malheureusement, à trop vouloir donner dans le old school, cette galette montre vite ses faiblesses et s’essouffle sur la longueur. De très bons titres ressortent du lot ("
Wild Dog", "Future
Shock", "
Gravelord", "The
Lord Of The
Wasteland"), mais l’enthousiasme du début à quelque peu tendance à retomber au fur et à mesure que les minutes passent. « An
Overdose Of Death » n’est pas un mauvais album, il est même plutôt fort sympathique, mais les compos finissent inévitablement par se ressembler et tiennent difficilement la distance face à plusieurs écoutes. Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement entre
Toxic Holocaust et
Denial Fiend, groupe récemment mis sur pied par
Kam Lee (chanteur de
Massacre), et dont la démarche est exactement la même mais dans un registre plus death métal. Les albums sortis par ces deux formations se valent…
Ne faisons pas les difficiles et prenons ce disque pour ce qu’il est, un concentré d’énergie thrash pas prise de tête, délicieusement rétrograde et à la démarche sincère. Le genre d’albums que l’on ressort avec plaisir lors de soirées, histoire de se niquer les cervicales sur des rythmiques "pain dans ta gueule"…
Merci pour la chronique.
Quand on joue un style cryogénisé 20 ans en arrière il faut être irréprochable et je trouve que ce n'est pas le cas ici.
Voilà c'était la pensée du grognon du soir...
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