Black Gives Way to Blue

Liste des groupes Grunge Alice In Chains Black Gives Way to Blue
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17/20
Nom du groupe Alice In Chains
Nom de l'album Black Gives Way to Blue
Type Album
Date de parution 29 Septembre 2009
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album248

Tracklist

1.
 All Secrets Known
 04:43
2.
 Check My Brain
 03:58
3.
 Last of My Kind
 05:53
4.
 Your Decision
 04:43
5.
 A Looking in View
 07:06
6.
 When the Sun Rose Again
 04:00
7.
 Acid Bubble
 06:56
8.
 Lesson Learned
 04:17
9.
 Take Her Out
 04:00
10.
 Private Hell
 05:38
11.
 Black Gives Way to Blue
 03:04

Durée totale : 54:18

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Alice In Chains


Chronique @ transilvanian_

06 Octobre 2009
L'essence même du grunge s'est toujours incarnée en Alice in Chains. Aucun groupe du mouvement n'a su créer une musique si sombre et désolante. La voix déchirante de Layne Staley, ce pauvre martyr de l'héroïne, a toujours su envahir nos esprits d'une profonde noirceur, parfois séduisante et parfois dérangeante. Ce qui est le plus dérangeant, c'est que cette musique était plus vraie que nature. Le pauvre Staley, martyr de l'héroïne, condamné depuis des années, s'est finalement éteint il y a de cela huit ans, éteignant toute forme d'espoir d'un retour miraculeux.

Mais contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, le miracle ne passait pas par lui, du moins pas par sa présence physique. Son esprit subsiste toujours et Alice in Chains est plus vivant que jamais. Après plus de 14 ans d'absence discographique, voilà que Jerry Cantrell et sa bande reviennent dans le décor avec un tout nouvel album qui ravivera enfin la flamme des amateurs du genre. Parce que oui, il s'agit là du vrai Alice in Chains et non d'une pâle copie de ce que le groupe était auparavant. Les textes sont toujours aussi introspectifs, sombres et glauques. Avec la mort de Layne, la musique ne peut être plus intègre et refléter l'état d'âme de ceux qui étaient autrefois l'un des groupes les plus flamboyants de leur époque.

Le tout commence avec "All Secrets Known", un morceau plutôt lent et planant, avec un riff de guitare pour le moins hypnotique et pesant, qui fait office d'arrière-plan à la voix aérienne de William DuVall, qui imite à merveille son prédécesseur. Bien loin des conneries à la Pearl Jam, l'entrée en scène est plus que réussie et déjà, on reconnaît le Alice in Chains des belles années. Suit "Check My Brain", deuxième single de l'album, qui lui aussi s'illustre par son jeu de guitare étouffant et aérien, mais cette fois avec un refrain accrocheur en prime. Bien que plutôt mouvementé, il est beaucoup moins violent que des morceaux des débuts du groupe comme "Man in the Box" ou "Them Bones", qui présentaient un aspect très "heavy metal" au groupe. "Last of My Kind" s'inscrit dans la même lignée que les morceaux précédents, qui à eux trois donnent un aspect très doomy à la musique d'Alice in Chains.

Mais bien entendu, il ne s'agit pas d'un groupe de doom metal, et la ballade acoustique fait son entrée au bon moment avec "Your Decision", un morceau beaucoup moins agité, où le duo vocal DuVall/Cantrell est une fois de plus mis en valeur. L'impressionnante chimie entre les deux hommes est d'ailleurs l'un des points forts de cet album, où le chant n'a aucunement été négligé. "When the Sun Rose Again" et la sublime "Black Gives Way to Blue" où Jerry Cantrell prend les commandes de la partie vocale viennent compléter la performance acoustique du groupe. Mais entre les morceaux rock hypnotiques et les ballades sirupeuses, le groupe a su laisser quelques morceaux fleuves, moins accessibles mais d'une noirceur inégalable. C'est le cas de "Acid Bubble" où le groupe fait étalage de toutes ses facettes, en alternant longs passages aériens et un lourd riff de guitare vers la fin du morceau. N'oublions pas non plus "Private Hell", où les voix des deux chanteurs s'harmonisent de façon magique et s'entremêlent avec les leads de guitare. Tout à fait sublime.

Voilà ce qu'on peut appeler un retour des plus réussis. Avec une intégrité surprenante, le groupe a su rester fidèle à lui-même sans plagier vulgairement l'œuvre de son mythique chanteur. Alice in Chains règne de nouveau, et sa musique demeurera unique à jamais, que ce soit du grunge, du heavy metal ou du rock, peu importe.

Coups de coeur:
Private Hell
Acid Bubble
Black Gives Way to Blue

12 Commentaires

17 J'aime

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zde_free - 24 Novembre 2009: Merci pour la chronique. En effet je trouve aussi cet album terrible, et tellement inattendu. La bonne surprise de la décennie. C'est assez couillu de prendre le clône vocal de Layne, mais ça prend. Apparemment, Jerry Cantrell n'en a pas fini avec Alice; et c'est tant mieux. Fabuleux.
metalmat66 - 25 Novembre 2010: Un grand album, parfaite synthèse de ce qu'on peut trouver dans les albums précédents, avec notamment des harmonies vocales omniprésentes et assez fantastiques, comme tu l'as souligné. Par contre,je ne trouve pas que Duvall soit un clone de Staley. Il suffit de l'écouter en solo sur "Last of my Kind" (le morceau le plus heavy de leur discographie soit dit en passant). Et je t'accorde que Cantrell est bien l'âme du groupe et que je plussoie ta dernière phrase.
GXmega5 - 27 Janvier 2011: j'ai découvert cet album il n'y a que peu de temps, mais quelle bonne surprise !
TDH75 - 05 Avril 2021:

Si globalement « Black give to blue » est plutôt inégal et n’atteint pas le degré d’émotion et de classe que pouvait générer Alice in Chains dans les années 90, il contient d’excellents passages tout en subtilité et en grâce qui évoquent subrepticement la gloire passée du groupe.

Sans être aussi émouvant et torturé que Staley, William Duvall se montre un excellent chanteur.

Inscrit dans son époque, « Black give to blue » fera passer un très bon moment principalement à cause de ses ballades de grande qualité, pareilles à de purs rayons de soleil crevant timidement un ciel triste chargé de lourds nuages gris.

On saluera donc cet album faisant figure de renaissance pour un groupe maudit et convalescent sortant de plusieurs années d’enfer.

Plus sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/04/black-gives-way-to-blue-alice-in-chains.html

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Chronique @ LonelyRobot

14 Fevrier 2025

Le cœur a ses raisons.

Encouragé par la découverte de leur tout dernier album en date, l’excellent "Rainier Fog", paru en 2018, j’avais pris la résolution de me procurer, sans trop tarder, l’album qui avait vu Alice in Chains se réactiver, en dépit de l’absence de son chanteur emblématique, le torturé et ô combien tourmenté Layne Staley (R.I.P).

N’ayant nulle envie de refaire ici l’historique du groupe, je me contenterai de dire que "Black Gives Way to Blue" s’inscrit dans une veine beaucoup plus sombre, triste et dépressive que ne le sera "Rainier Fog" quelque 10 années plus tard. N’oublions pas qu’entre ces deux albums, Alice in Chains aura aussi enregistré un autre album, "The Devil Put Dinosaurs Here". Mais ne nous égarons pas.

Quoi qu’il en soit, dès l’ouverture de "All Secrets Known", avec l’épaisseur de son riff lancinant tout comme sa puissante rythmique, voilà déjà matière à rassurer le premier carré des fans inconditionnels du groupe, le cœur d’Alice in Chains semblant battre comme au premier jour… Lourdement. Car de toute évidence, c’est bien au Heavy le plus lourd et le plus noir auquel nous convient les quatre Américains durant ces quelque 50 minutes.
Le "nirvanesque" "Your Decision" et ses belles guitares acoustiques, tout comme le très Unplugged "When the Sun Rose Again" permettent fort heureusement de reprendre un peu d’oxygène au milieu des rouleaux compresseurs et autres hauts fourneaux que sont "Last of My Kind" et son refrain des plus vindicatifs ou les 7 minutes d’un "A Looking in View" particulièrement assassin. L’éprouvant "Acide Bubble" et ses deux cassures rythmiques pour le moins déstabilisantes, les guitares dissonantes de "Check My Brain", tout comme l’imparable "Take Her Out" ne sont pas non plus en reste pour nous y asséner d’autres semblables coups de massue.

En matière de martelage justement… Ce qui « frappe » d’emblée, c’est ce son concocté par un certain Nick Raskulinecz (Deftones, Rush, Mastodon, etc), qui avait notamment et triplement été récompensé quelques années auparavant pour son travail avec les Foo Fighters. Quel son phénoménal que celui là !!! Brillant, clair et massif tout à la foi. Et si tous les instruments sont ici mis sur un même pied d’égalité dans le mix, les batteurs n’auront certainement pas fini de s’extasier face au rendu batterie du toujours excellent Sean Kinney. Écoutez-moi un peu cette caisse claire sur "A Looking in View"… Un très grand producteur, digne des Andy Johns, Bob Ezrin, Bob Clearmountain et autres Robert "Mute" Lange.

Pour autant, "Black Gives Way to Blue" ne s’appréhende pas aussi facilement qu’on pourrait le croire. Et j’avoue toujours lui préférer assez largement le beaucoup plus varié "Rainier Fog" cité plus haut. Pour ma part, je pense que l’unique défaut de "Black Gives Way to Blue" est qu’il verse trop dans cette presque constance de titres lents. Sachant aussi que Jerry Cantrell et William Duvall égrainent constamment leurs impeccables litanies en prenant toujours soin de les étirer, comme pour nous conduire sciemment au bord de l’asphyxie ; le cœur servant d’illustration prenant de suite un ton particulier dans de telles conditions. Mais sur 50 minutes faites de ce matériaux là, il se peut tout à fait que certains d’entre vous préféreront s’en échapper de peur de ne pas tenir sur la distance (la longueur) de ce trop plein de noirceur.

Toujours à propos de Cantrell et de son nouveau compagnon d’écriture, il est aussi à souligner tout le travail fait autour des guitares. Car en plus de leur merveilleuse expressivité vocale, les deux hommes ne sont pour le coup pas à la traîne quand il s’agit de vous dresser les poils au détour d’un solo distillé ici ou là. Dans ce domaine précisément, "Private Hell" se pose tout bonnement en Maître, et comme LA pièce incontournable de ce disque du retour. Et puis comme Alice in Chains ne semble décidément pas un groupe comme les autres, Jerry Cantrell clôt cet album par ce titre éponyme tout en retenue, hommage évident autant que bouleversant à l’égard de l’ami disparu, épaulé pour l’occasion par le piano discret d’un certain Elton John.

Voilà donc un album qui ne manque clairement pas de personnalité.


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