Attack of Orym

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14/20
Nom du groupe Dark Sarah
Nom de l'album Attack of Orym
Type Album
Date de parution 27 Janvier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Intro - Choose Your Weapons
 01:13
2.
 Attack of Orym (ft. Mark Jansen)
 05:28
3.
 Invincible (ft. Kasperi Heikkinen)
 04:02
4.
 B.U.R.N
 05:09
5.
 Warning Sign
 04:19
6.
 Goth Disco
 04:47
7.
 Delirium (ft. Kasperi Heikkinen)
 04:50
8.
 Piece of My Heart (ft. JP Leppäluoto)
 04:57
9.
 Breaking Free
 05:17
10.
 Hero and a Villain
 04:25

Durée totale : 44:27

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Dark Sarah


Chronique @ ericb4

19 Fevrier 2023

Un message musical aussi solaire que cadencé, mais emprunté et un brin stéréotypé...

Trois ans de silence radio envolés déjà depuis son quatrième album full length, « Grim »... Une éternité pour sa fanbase ! Déjouant alors tout pronostic, voici le quintet finlandais, créé en 2012 par la mezzo-soprano Heidi Parviainen (ex-Amberian Dawn), à nouveau sur les starting blocks. Suite à un luxuriant « Behind the Black Veil » (2015), un enjoué « The Puzzle » (2016), un dantesque « The Golden Moth » (2018) et leur seyant successeur, le combo poursuit sa marche en avant, et ce, par l'octroi d'un cinquième effort de même acabit, dénommé « Attack of Orym ». Aussi effeuille-t-on une auto-production de 10 pistes égrainées sur un ruban auditif de 44 minutes, soit une durée plus modeste qu'à l'accoutumée. Ce nouvel arrivage nous immergera-t-il dans la stricte mouvance metal symphonique ''modernisée'' de son aîné ? De nouvelles vibes assorties de sonorités inédites ne s'inviteraient-elles pas au bal, et qui, précisément, singulariseraient le cadet de ses illustres prédécesseurs ?

Dans ce projet, Heidi a requis les talents de : Sami Salonen, aux guitares ; Rude Rothstén (Hammerhed, Stoner Kings), à la basse ; Thomas Tunkkari (ex-Anaktorian), à la batterie ; Henrik Airaksinen (Feridea), aux claviers. Avec le concours, pour l'occasion, des empreintes vocales de Juha-Pekka Leppäluoto (Raskasta Joulua, Northern Kings, ex-Dark Sarah, ex-Charon, ex-Poisonblack) et de Mark Jansen (Epica, Mayan), auxquelles s'ajoutent les fringants soli de guitare signés Kasperi Heikkinen (Beast In Black, Merging Flare, ex-Amberian Dawn, ex-UDO...). Excusez du peu ! De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents metal moderne, électro-pop, voire disco, au chant limpide, mais cette fois, dénué de toute envolée lyrique de la part de la belle. Un truculent, organique, pimpant et dansant message musical dont l'atmosphère générale pourra rappeler celle du précédent opus, mais aussi celle, plus ''abbamanienne'', d'un Amberian Dawn, seconde mouture.

A l'aune de son devancier, ce méfait jouit d'une production d'ensemble d'excellente facture. Lui aussi produit, mixé et arrangé par Mikko P. Mustonen (propriétaire des Pathos Music Studios (Helsinki, Finlande), orchestrateur/arrangeur ponctuel (Delain, Amberian Dawn, Sonata Arctica...) et producteur/mixeur (Dark Sarah, Adamantra, Amberian Dawn, HB, Tarot...)), et masterisé par un certain Svante Forsbäck (propriétaire des Chartmakers (Helsinki, Finlande), sollicité à cet effet par Amberian Dawn, Dark Sarah, Amorphis, Delain, Katra, Korpiklaani, Stratovarius, Tarja, parmi tant d'autres)), le méfait n'accuse par l'once d'une sonorité parasite tout en dispensant une belle profondeur de champ acoustique. Bref, tous les voyants seraient au vert pour nous offrir une traversée des plus savoureuses dans cette mer limpide à la profonde agitation intérieure...

A l'instar de son devancier, ce manifeste, de par ses sémillants arpèges d'accords, trouvera sans mal les clés pour happer le tympan du chaland, comme l'attestent nombre de ses passages à l'alerte cadence. Ainsi, c'est d'un battement de cils que le refrain catchy exhalant des entrailles du tonique « Invincible » se jouera de nos résistances les plus tenaces. Mis en exergue par les claires inflexions de la sirène et enrichi d'un fin legato à la lead guitare estampé Kasperi Heikkinen, ce tubesque effort pop metal mélodique ne se quittera qu'à regret. Un pas de danse pourra même se voir esquissé sur « B.U.R.N », up tempo rock'n'metal symphonique aux effluves pop mélodique dans la droite lignée de « Grim », doublé d'une touche Amberian Dawn, dans la mouvance de « Looking for You » ; un entraînant effort mis en relief tant par les soufflantes orchestrations que par le gracile filet de voix de la déesse, alors opportunément secondée de choeurs aux abois. Enfin, dans une perspective metal mélodique aux accents électro pop, l'invitant « Hero and a Villain », quant à lui, poussera le chaland à un headbang subreptice, même si ses avenants schèmes d'accords s'avèrent des plus convenus. Mais là n'est pas l'ultime argument de nos compères pour asseoir leur défense...

Tout aussi vivifiantes, d'autres pistes allant jusqu'à flirter avec le disco nous sont également adressées. Une prise de risque, certes, mais parfaitement assumée par nos acolytes. Dans cette énergie, on passera difficilement outre le bien-nommé « Goth Disco », un pimpant effort aux rampes de claviers surannées, voguant sur une sente mélodique agréable, à défaut de se faire inoubliable, et greffé sur de puissants et métronomiques coups de boutoir. Dans cette veine, on pourra encore retenir le rayonnant « Delirium » tout comme l'organique et enjoué « Warning Sign », l'un, pour ses invitants couplets mais aussi et surtout pour le flamboyant solo de guitare décoché par Kasperi Heikkinen, le second, pour son entêtant refrain ; deux titres ''abbamaniens'' en l'âme, nous invitant peu ou prou à investir le dance floor. Pour le féru du genre, le pétillant « Breaking Free », eu égard à ses enchaînements intra-piste ultra sécurisés et aux troublantes patines de la princesse, demeure une belle surprise.

Par ailleurs, dans un souci de diversification de son offre, la troupe a misé quelques espoirs de l'emporter par le truchement de duos mixtes. Un exercice de style auquel elle est déjà rompue, réservant là encore de réjouissantes surprises. A commencer par le titre éponyme de la galette, « Attack of Orym » ; mid tempo metal symphonique et cinématique aux riffs massifs, dans la lignée de « The Golden Moth », troisième album du groupe. Une enchanteresse ritournelle glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, dont on regrettera toutefois la fugace apparition de Mark Jansen, ses growls demeurant en retrait des ''siréniennes'' oscillations de la belle. On ne saurait davantage éluder « Piece of My Heart », élégant up tempo rock'n'metal symphonique aux fragrances metal moderne, voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques et nourri de grisants harmoniques ; on pourra apprécier, en outre, un duo mixte en voix claires en parfaite osmose, les fluides modulations de la maîtresse de cérémonie se lovant dans celles, éminemment chatoyantes, de son acolyte d'hier, JP Leppäluoto. Et la sauce prend, là encore.

Au final, le quintet finlandais interpelle tant par son sémillant paysage de notes que par le virage disco emprunté, au demeurant, savamment négocié. Mise en relief pas une rutilante ingénierie du son et ne concédant pas l'ombre d'une frustrante zone de remplissage, la souriante rondelle se suit de bout en bout sans encombre. Si l'on se situe alors à des années-lumière de ses fondamentaux metal symphonique classique, le combo démontre par là même son aptitude à renouveler ses gammes, au risque, sans doute, de désamorcer le fan de la première heure. D'aucuns auraient dès lors souhaité davantage de variété en matière d'exercices de style, ballades et fresques manquant ici cruellement à l'appel.

Une orientation pop metal semble désormais alimenter le projet artistique de nos acolytes, du moins, s'amorcerait-elle à l'image de ce cinquième mouvement, et ce, corrélativement à un chant en voix de tête privilégié par la mezzo-soprano, au détriment de celui, en voix de poitrine, auquel elles nous avait accoutumés et si souvent happés. Ce faisant, certaines séries d'accords dispensées ne sont pas sans nous ramener à celles, éminemment ''abbamaniennes'', d'Amberian Dawn, groupe d'origine d'Heidi. Bref, un message musical aussi solaire que cadencé, mais emprunté et un brin stéréotypé...

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