Arise of the Empire

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
11/20
Nom du groupe Centvrion
Nom de l'album Arise of the Empire
Type Album
Date de parution 1999
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Centurion
2. Steel Breath
3. Guns Are Screaming
4. Metal Gladiator
5. Snow Covers the Imperial Alps
6. Bloodstreets
7. Mors Tua Vita Mea
8. Razor Blade
9. Ragin' Power

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Centvrion


Chronique @ dark_omens

30 Juillet 2013

Arise Of The Empire est un disque sans saveur, sans relief, avec peu de couleur...

La propension avec laquelle l’homme se plonge dans le mimétisme peut paraitre, de par sa facilité, des plus naturelles et des plus excusables. Elle reste cependant pour moi une source intarissable de fascination. Essentiellement parce qu’artistiquement, et principalement musicalement, elle est d’une bêtise sans commune mesure. La musique est avant tout un art de l’envie, un art qui nait du désir ardent, et quelques peu jaloux d’être à la place de l’autre. Celui qui a su éveiller en vous ce puissant besoin constitue au mieux une influence tapis quelque part au fond de votre esprit, au pire une idole dont l’obsessionnel pastiche peut tourner aux ridicules.

Nul besoin d’être devin pour imaginer quel groupe et quel chanteur à fait basculer Germano Quintaba, hurleur de Centurion. Pour se faire il suffit d’ouvrir le livret de ce Arise of the Empire afin d’y découvrir les mimiques, toutes dents dehors, bardé de cuir clouté, et pourvu d’une paire de lunette noir, auquel il s’adonne tel un Metal God. Germano voudrait donc être Rob Halford à la place de Rob Halford. Si l’hommage s’arrêtait simplement là, il pourrait prêter à sourire et n’être rien d’autre qu’une fantasque anecdote. Or on s’aperçoit très vite que le témoignage d’admiration va bien au-delà. Dès les premières notes du titre Centvrion on mesure les similitudes frappantes entre le Heavy teinté de Thrash des italiens, et celui de Judas Priest période Painkiller. Tout y est, le duel de guitares, le rythme effréné de la double grosse-caisse qui enfile doubles croches sur doubles croches, les hurlements d’un chanteur véhéments. Tout y est, sauf le talent. L’aptitude de Centurion à composer des mélodies intéressantes et novatrices, n’est, en effet, de loin pas à la hauteur de ces ambitions démesurées. Et cette faiblesse se ressent dès le premier morceau, et ce, notamment, lorsque résonne son refrain d’une banalité atroce. Le titre suivant, Steel Breath, autre moments véloces, peut se vanter, quant à lui, d’avoir un refrain à peine plus réussi. Sans souffler un seul instant le groupe tente alors de nous convaincre en enchainant avec un Guns Are Screaming toujours aussi rapide, et toujours aussi peu digne d’un quelconque intérêt. A ce moment là, après un quart d’heure d’un intense pilonnage sans aucune nuance, d’une linéarité sans borne, l’asphyxie du à l’ennui nous guette. Fort heureusement, Metal Gladiator, mid-tempo plus classiquement Heavy, avec de la double grosse-caisse uniquement sur les refrains (Centurion a tout de même une réputation à tenir…) vient nous permettre de conserver la tête, encore quelques infimes instants hors de l’eau. Même si ce morceau n’apporte rien de nouveau au regrettable constat qui nous avait étreint jusqu’alors, il marque le début d’une trilogie de titres plus lents, à savoir Metal Gladiator, Snows Covers Imperial Alps et Bloodstreets. Une trilogie qui pourrait se révéler d’un quelconque attrait si notre chers Germano pouvait cesser, un moment, de hurler sans cesse, variant si peu dans ces intonations, perché dans ses aigus dont l’abus peut vite devenir agaçant. En effet, non content, de vouloir égaler son idole, le chanteur de Centurion, dans une compétition inepte et sans fondements, semble vouloir passer son temps à nous prouver qu’il peut dépasser son maître. Ce qui a pour effet de changer, de manière instantanée, notre agacement en colère. Courroux qui ne peut s’atténuer à l’écoute de Mors Tua Vita Mea qui poursuit son but dans cette quête insignifiante de ressembler à l’original en tout point, et pas seulement au niveau du chant. Seul Ragin Power, morceau de Heavy au riff lourd et lent, présente un peu d’importance.

Au-delà de ces imperfections cet album a aussi le défaut de manquer d’une certaine cohérence. La pochette représentant un guerrier romain à cheval, brandissant une épée tendrait à nous faire penser que ce Arise of the Empire de Centurion, est un concept album consacré à l'Imperium romanum. Idée aussitôt démentis par des titres comme Guns Are Screaming, difficile en effet d’imaginer des armes à feu en ces temps troubles. Pourtant Centurion s’évertue à semer le trouble dans un but assez abscons. Mais passons.

Pour finir cette modeste étude des analogies musicales entre les travaux anglais et italiens, on ne peut s’empêcher de remarquer, et surtout si l’esprit est retords comme celui de votre humble serviteur, la ressemblance de certains titres. Bloodstreets et Guns Are Screaming auraient tout aussi bien pu s’appeler Bloddstone et All Guns Blazing. La pertinence de ce propos n’étant, peut-être, valable qu’au vu, au su, à l’écoute des autres éléments à charge. Ou n’est peut-être que le fruit de mon esprit tordu. Je persiste pourtant à penser que ce détail n’est pas insignifiant dans le contexte.

Arise of the Empire est donc un disque sans saveur, sans relief, avec peu de couleur. Un enchainement ennuyeux de morceaux tantôt Heavy, tantôt Speed, teinté de quelques riffs aux relents Thrash, un peu à la façon de Judas Priest période Painkiller, dont le défaut le plus fâcheux est d’être inexpressif. Notamment à cause d’un chanteur souvent caricaturale, et de composition souvent très largement inspiré par d’autres.

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire