9 ans. Comme pour
Immortal avec son dernier disque, les Suédois de
Unanimated refont surface 9 ans après le mélodique
In the Light of Darkness. Constitué autour de la paire Richard Cabeza (basse) / Johan Brolin (guitares) et renforcé par Andres Schutz (batterie, de chez
Unleashed, trouvé quelques heures après le départ de Peter Stjärnvind) et un second guitariste (
Jonas Derouche, ex-Face of
Evil) en sus du vocaliste Micke Broberg,
Unanimated a fait son retour en annonçant en cours d'année un nouvel EP à paraître cet été, sa signature via
Century Media (et ses palanquées d'éditions limitées... déjà épuisées pour la plupart à la parution de ces lignes) et un nouvel album pour l'hiver 2018/2019. De quoi susciter une belle attente et des craintes autant que des espoirs pour l'un des fers de lance du black/death Scandinave aux côtés d'un
Necrophobic ou d'un
Marduk ayant, eux, sorti un album cette année.
Le voilà donc enfin ce
Annihilation. Fort d'une pochette complètement dans l'esprit, le groupe Suédois propose 4 titres dont les premiers leads ne laissent aucune place au doute, sur un rythme tapageur, Johan Brolin tricote ses cordes comme à ses meilleurs jours, et les craintes de voir un changement vocal sont rapidement annihilées par la présence menaçante de Micke Broberg au micro. "Adversial
Fire" et son terrible riff à 2'39" ne fait pas de quartier, avec son refrain entêtant (mais pas mielleux/répétitif comme sur l'éponyme de l'album précédent) et son ralentissement à 4'00 couplé à son solo malsain renvoie aux meilleures heures des années 90. Comme "From a
Throne Below" ne baisse guère la garde en son début, avec un riff inspiré et un martèlement du meilleur effet qui précèdent un lead froid comme la glace polaire, on se dit que décidément cette sortie estivale va faire parler d'elle dans les festivals extrêmes.
Plus mid-tempo, ce titre reprend un sens mélodique fort comme il y a 9 ans, mais sait aussi accélérer (à 3'00") et a la bonne idée de reprendre son lead initial en cours de composition. Un titre à tiroirs au parfum épique et aux incantations vocales réussies de six minutes et demi et pas une seconde à jeter.
Sur sa seconde partie, afin de respirer après deux titres intenses,
Unanimated nous gratifie d'une interlude acoustique ("Of
Fire and
Obliteration") avec chant susurré, leads et percussions digne d'un péplum. Un moment de calme d'un peu plus de trois minutes avant le title-track "
Annihilation". Son riff initial death et sa lead superposée inaugurent une composition dense, rapide, menaçante et toujours typique du sceau du groupe Scandinave (mais quelle mélodie funèbre réussie à plusieurs moments de ce titre ! Johan Brolin est réellement inspiré - les fans vont se régaler). Mention à Andres Schutz qui, fort d'une production aux petits oignons, se révèle un cogneur parfait aussi pour ce style. Mis à part un pont plus calme en milieu de titre, le morceau ne souffre d'aucun répit, dans la lignée des deux premières compositions.
A l'instar de
Necrophobic et son dernier album réussi,
Unanimated revient avec hargne, inspiration et un esprit intact.
Plus intense que sur l'album de 2009 (
In the Light of Darkness) de par son format mais aussi grâce à l'épaisseur de ces trois titres (en laissant de côté la respiration "Of
Fire and
Obliteration")
Annihilation ne saura décevoir ses fans et préfigure déjà un retour réussi pour l'album à venir qui sera à coup sûr scruté de près par les fans des deux premiers albums et des Dieux de la scène black/death mélodique Scandinave en général (
Dissection,
Necrophobic,
Dawn).
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