Fort d’un excellent premier album ayant littéralement posé les bases du si typique Black / Death mélodique suédois,
Unanimated se met rapidement à composer pour le second. Dès l’été
1994 les suédois investissent donc le pas encore fameux Unisound Studio de Dan Swäno pour y enregistrer le successeur de
In the Forest of the Dreaming Dead, nommé
Ancient God of Evil (1995).
A noter que le combo entérine le retour du chanteur originel Richard Cabeza (
Dismember), pas à la place du performant vocaliste Micke Jansson, mais bien au poste de bassiste. La musique n’a pas fondamentalement changé, on reste dans un style hésitant toujours entre efficacité Death et ambiances Black, avec cette facette mélodique sous-jacente, mais n’occultant en rien le côté sombre des compositions. Cela dit, dès
Life Demise on perçoit quelques riffs ressemblants à la scène encore naissante de Göteborg, ce qui n’est pas un reproche vu que celle-ci n’a encore pas sombré dans les mièvreries qui feront tant de mal à la réputation du « Death » suédois par la suite.
Peut-être légèrement moins occulte que In the
Forest…,
Ancient God of Evil n’en est pas moins redoutable, proposant des riffs incisifs comme à l’attaque de Oceans of Time, aidé par la production simultanément claire et agressive de Dan Swäno.
Dead Calm et ses fines nappes de claviers lorgne vers le Black atmosphérique mais sans jamais empiéter sur les guitares. On ignore si l’instrumentale Mireille est dédiée à la célèbre chanteuse d’Avignon à la coupe au bol (où mieux : un titre où elle devait à l’origine chanter en guest), mais c’est une belle balade mélancolique bien placée au milieu de l’opus.
Tout comme leur légendaire voisin
Dissection, la force du quintet est bien ce mariage (et parfois cette alternance) entre agressivité, occultisme et mélodie, sublimé notamment sur
Ruins, percutant mais aux leads guitares harmonieuses et très Heavy
Metal.
Unanimated sait aussi accélérer le mouvement quand c’est nécessaire, c’est le cas sur le début très agressif de
Dying Emotions
Domain, titre fabuleux enchaînant refrain hypnotisant, double pédalage efficace de Peter Stjärnvind et passages atmosphériques. Judicieusement,
Die Alone et ses riffs mémorables est placée à la fin tel un ultime hymne déchirant, à l’image de son inoubliable refrain.
Homogène de bout en bout,
Ancient God of Evil représente ce qui se fait quasiment de mieux en Black / Death (ou Death / Black ? Difficile à dire pour ce combo) suédois, à noter aussi la nouvelle bonne prestation du chanteur Micke, au timbre sombre et imprécateur. C’est à peine si je note un côté un peu trop « ordonné » par rapport à l’occulte
In the Forest of the Dreaming Dead. Hélas peu de temps après,
Unanimated disparaîtra en 1996, avant une inattendue résurrection symbolisée par le magnifique
In the Light of Darkness de 2009.
Thirsty for pain, my hunger is cold
Dark and misty, I die alone.
BG
Reste pour moi, l'un de mes meilleurs albums Black/death
tellement déçu de son achat qui le frotta violemment sur un mur en crépi, de notre résidence. Je passais à ce moment là, le voir, vite fait bien fait je lui récupéra le cd et en rentrant je m'aperçus que le cd s'écoutait de bout en bout malgré les rayures.Je l'ai encore, il tourne très bien ^^ .
et là, je me suis dis stéphane merci!! tu m'a fais découvrir une pépite et grâce à cette album j'ai réussi à influencer un autre pote lui aussi fan de death et qui maintenant a un groupe de death/black sympho (Maleficentia !!)
Quelle aventure musicale !! merci steph ;)
J'avais la dent dure en 2010. Il est très chouette cet album. A l'heure de sa récente réédition chez Century Media, ça fait du bien de se le remettre en tête. Dissectionnien en diable dans le riffing, à moins que ce ne soit l'inverse étant donné que Unanimated a toujours précédé de plusieurs mois chaque sortie de Dissection. Bon, ma préférence va toujours au premier album quand même.
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