An Evil of Nature

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Angelic Foe
Nom de l'album An Evil of Nature
Type Album
Date de parution 15 Fevrier 2019
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Gate
Ecouter01:31
2.
 Ashmodai
Ecouter03:31
3.
 Spirits of Deceit
Ecouter05:48
4.
 Place of No Return
Ecouter04:34
5.
 Vision of the Four Beasts
Ecouter04:32
6.
 Ghostly Paramour
Ecouter03:59
7.
 Habit and Repute
Ecouter04:30
8.
 The Process
Ecouter05:10
9.
 Origin of All Sin
Ecouter04:27
10.
 The Seventh Seal
Ecouter05:31

Durée totale : 43:33

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Angelic Foe



Chronique @ ericb4

27 Mars 2025

Un troisième élan éminemment céleste et pétri d'élégance...

Quatre ans de silence radio envolés déjà depuis son second et magnétique album studio, « Mother of Abominations »... Une éternité pour la fanbase du combo suédois fondé par la compositrice, parolière et interprète Annmari Thim (ex-Arcana) en 2006 ! Ce serait toutefois méconnaître à la fois son inaltérable ténacité, son extrême exigence en matière de production et une volonté jamais démentie de se laisser le temps nécessaire à la pleine maturité de ses compositions. Aussi, aux fins d'un travail des plus minutieux en studio, le voici de retour, doté d'un troisième opus de longue durée dénommé « An Evil of Nature ». A l'instar de son prédécesseur, c'est dans un environnement metal atmosphérique gothique à la colorature mélodico-symphonique que nous immergent les dix pistes de la galette. Ce faisant, les 43 minutes du ruban auditif de la rondelle seraient-elles à même de porter le groupe nord-européen parmi les valeurs confirmées de son espace metal d'affiliation ?

Si les textes demeurent le fruit de la féconde inspiration d'Annmari Thim, cette dernière partage désormais son espace compositionnel avec le claviériste Fredrik Hermansson (ex-Pain Of Salvation). En émane un propos à la fois éthéré, énigmatique et romanesque, où cohabitent des sources d'influence aussi éclectiques que Leaves' Eyes, pour son assise ''symphonisante'', Imperia, quant à ses oscillations oratoires, Angelzoom et Sophia, pour leur empreinte atmosphérique et poétique. Mixé par Daniel Bergstrand chez DugOut Production et mastérisé par Lawrence Mackrory au Obey Mastring, le méfait jouit d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, de finitions passées au crible et, surtout, d'une probante profondeur de champ acoustique ; une qualité de production d'ensemble abondant en subtilités techniques et doublée d'arrangements instrumentaux de fort bonne facture. Mais levons plutôt l'ancre du navire pour une croisière en hautes eaux que l'on espère parsemée de terres d'abondance...

Comme un heureux présage, c'est sur une mer d'huile que démarre la traversée. Ce que révèle « The Gate », brève entame instrumentale symphonico-cinématique aux arrangements ''nightwishiens'' ; voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques et ponctuée de profonds et métronomiques roulements de tambour et de chœurs féminins aux abois, la laconique mais seyante offrande s'assimilerait à un générique d'une grande production hollywoodienne. Mais il ne s'agit-là que d'une simple mise en bouche...

A l'aune de son devancier, les pistes à la cadence mesurée du présent arrivage sont loin de manquer à l'appel, non sans une petite touche heavy en substance, et non sans laisser quelques traces indélébiles dans le tympan du chaland. Ce à quoi nous sensibilise, tout d'abord, l'altier et intrigant mid tempo « Ashmodai ». A la confluence de Leaves' Eyes et Imperia, le céleste mouvement nous plonge au cœur de prégnants arpèges d'accords doublés de plombants coups d'olives ; recelant de fines nuances mélodique et mis en exergue par les pénétrantes envolées lyriques de la sirène, le grisant effort ne se quittera qu'à regret. Moins directement inscriptibles dans les charts, « Ghostly Paramour » comme « The Process » se posent, eux, tels deux ''imperiens'' mid tempi empreints d'authentiques sonorités, convolant sur d'aériennes et fluides harmonies. Et la magie opère, là encore.

Quand ils nous mènent en des espaces plus tamisés, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Spirits of Deceit », somptueuse ballade atmosphérique gothique aux riffs soyeux, que n'auraient sans doute reniée ni Angelzoom ni Imperia. Sous-tendu par une violoneuse et frissonnante orchestration samplée et recelant un refrain immersif à souhait mis en habits de soie par les ensorcelantes modulations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié comblera à n'en pas douter les attentes de l'aficionado de moments intimistes. Dans cette mouvance, on pourra encore retenir les ballades progressives « Place of No Return », « Habit and Repute » et « The Seventh Seal », et ce, tant pour leurs gammes pianistiques d'une infinie délicatesse qu'au regard de la graduelle et prégnante densification de leur corps orchestral. A la déesse, eu égard à ses magnétiques ondulations, d'achever de nous convaincre de ne pas faire escale prématurément.

Sur un même modus operandi, d'autres espaces d'expression pourront, eux, nécessiter quelques écoutes circonstanciées avant leur éventuelle assimilation. Ainsi, un brin plus complexes, éthérés, voire empreints de mystère, le félin « Vision of the Four Beasts » comme l'intrigant « 12012 of All Sin » aspireront davantage le tympan au regard de leur atmosphère rendue crépusculaire par le truchement d'arrangements instrumentaux finement esquissés que de leur sente mélodique en proie à quelque linéarité.

A l'écoute d'un troisième mouvement ne manquant ni de délicatesse ni de panache, un agréable sentiment de plénitude finit par nous gagner. Un tantinet moins varié que son aîné en matière d'exercices de style, ce nouvel essai peut néanmoins se targuer de receler des lignes mélodiques savamment élaborées et des plus frissonnantes ainsi qu'un trait de plume désormais plus affiné. Faisant montre de moult variations de tonalité, d'une signature vocale aisément identifiable et des plus ensorcelantes, et d'une ingénierie du son difficile à prendre en défaut, nombreux sont les atouts de la rondelle permettant de la (re)parcourir d'un seul tenant. Un poil plus complexe et moins immédiatement lisible que son devancier mais instillé de grisants harmoniques et d'arrangements orchestraux aux petits oignons, c'est dire que le méfait disposerait de sérieux atouts pour permettre à nos acolytes de se hisser dès lors parmi les valeurs confirmées de ce registre metal. Bref, un troisième élan éminemment céleste et pétri d'élégance, que le chaland assurément savourera graduellement au fil des écoutes...

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire