Àmr

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17/20
Nom du groupe Ihsahn
Nom de l'album Àmr
Type Album
Date de parution 04 Mai 2018
Style MusicalBlack Progressif
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1.
 Lend Me the Eyes of Millenia
 05:47
2.
 Arcana Imperii
 04:53
3.
 Sámr
 05:27
4.
 One Less Enemy
 05:17
5.
 Where You Are Lost and I Belong
 05:12
6.
 In Rites of Passage
 04:04
7.
 Marble Soul
 04:03
8.
 Twin Black Angels
 04:39
9.
 Wake
 04:27

Bonus
10.
 Alone
 

Durée totale : 43:49

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Ihsahn


Chronique @ JeanEdernDesecrator

11 Mai 2018

Plus loin, moins fort, mais c'est si bon...

Il y a des albums que j'explore en éclaireur, de loin, avant de me décider à les acheter. Et il y a les albums d'Ihsahn, où je dégaine la carte bleue avant la fin de la première chanson. Une prise de risque d'écervelé avec n'importe quel groupe qui case son meilleur morceau en premier et fourbit du remplissage fadasse sur le reste, mais c'est mon signe de soumission au Sinistral Barbu. Même son antépénultième album "Das Seelenbrechen", qui était pour moitié composé de bruitages expérimentaux d'un intérêt limité, valait le détour par les quelques perles qu'il contenait.

Ihsahn, leader d'Emperor, un des groupes les plus sulfureux et avant-gardistes du Black Metal dès les années 90, a entamé une carrière solo dans les années 2000. A travers six albums, dont la fameuse trilogie "AngL", "After" et "Eremita", il est parti des terres sombres du Black Metal pour explorer sa musique sur un mode progressif, en y incorporant des éléments rock, pop, jazz, … Le dernier LP en date, "Arktis", continuait cette ouverture, en incluant de l'électro glacé, à base de synthés angoissants. Mais dans le même temps, son metal renforçait ses racines qui plongeaient à travers le black jusque dans un heavy antédiluvien.

Pour ce nouvel album, on connaissait déjà le nom, "Âmr", qui veut dire sombre en norvégien, et la pochette très stylée comme on dit dans les brunchs dominicaux, tendance satanique bobo décadent. Avec cet artwork sombre, sophistiqué et un peu féminin, on est loin des sempiternelles têtes de mort, et je dois dire qu'il encourage le questionnement. Quelle musique va bien pouvoir concocter le demiurge sur son trône noir à fourrure ? Fera-t-il encore du metal, ou se transformera-t-il en Sébastien Tellier du metal pour remplir des Arenas à la place de Papa Emeritus ? N'est-il pas temps de changer mon canapé ? Son skaï commence à peler aux entournures, et semble plus indiqué pour regarder un match de foot que pour régner sur le Royaume des Morts.

C'est cependant avec une confiance absolue que je livre mes oreilles aux expérimentations de Sverre Tveitan. La constante avec Ihsahn, c'est qu'il surprend toujours, et que, pour ma part, il n'a jamais déçu.

L'album s'ouvre avec "Lend Me the Eyes of Millenia" sur un synthétiseur obsédant, émanant probablement du Doppelganger de David Guetta, qui est le fil conducteur sur lequel se greffent les guitares, un bon blast des familles, et le reste de la musique. C'est lui (le synthé, pas David Guetta) qui donne toute l'intensité à ce titre que la voix Black si reconnaissable d'Ihsahn survole dans toute sa majesté .

Dès ces premières minutes, il est clair que côté sonore, le virage entrepris avec "Arktis" est poursuivi jusqu'au bout avec une démarche assumée. Les guitares sont encore un poil moins saturées, on est sur un gros crunch assez sec, mais qui rend chaque note clairement audible. Le plus gros changement concerne la batterie, dont le son est très resserré au centre, comme si elle était au loin dans cette Salle du Trône aux murs matelassés. La grosse caisse est très mate, comme la caisse claire qui sonne early eighties. Même les toms sont à peine spatialisés sur les côtés, et les cymbales sont étouffées, comme si elles étaient entourées de barbe à papa (à l'arsenic, faut pas déconner non plus). C'est tout à fait voulu de la part d'Ihsahn, le parti pris de rendre le son très intériorisé, avec une batterie presque "mono" comme il le dit lui-même. J'imagine la détresse du batteur, le suppliant à genoux de renoncer à son terrible dessein. Un batteur, ça veut que son kit aie un son qui envoie, de la caisse claire qui pète les tympans, une grosse caisse qui repousse le diaphragme dans la gorge, des cymbales qui font Pscchhhhhh jusqu'à l'acouphène. Mais ce que le Maître a décidé, il le fait. Par exemple, le blast de "Lend Me…", avec ce son mat et presque sans cymbales, donc, sonne presque comme un long roulement pulsant. Intriguant, mais cohérent avec la direction prise pour cet album.

La dynamique et l'énergie qui règnent sur "Âmr" ne sont pas dans les médiums des guitares et de la batterie, qui forment plus une colonne vertébrale à cette musique, mais plutôt dans les graves, voire les infra basses, ainsi que les aigus des claviers et de la voix d'Ihsahn.

Et pourtant, malgré cette certitude que Ihsahn va nous sortir de nos petites habitudes de metalleux, ce début d'album continue avec "Arcana Imperii", donnant alors envie de s'installer dans le fauteuil du spectateur. Car une fois confortablement assis, le très intimiste "Samr" vous enveloppe dans une ouate à la douceur synthétique très New Wave du début des années 80, ce qui n'est pas sans rappeler ce qu'a fait Steven Wilson sur son dernier album "To the Bone". Les refrains poignants ornés de chœurs donnent envie de serrer un petit chaton contre soi sans l'étrAngLer, si on aime les chats, bien sûr.

Heureusement, l'angoisse reprend vite le dessus avec le très réussi "One Less Enemy", toujours avec des synthés très présents au-dessus de ce metal plombé de double grosse caisse, qui rendent l'atmosphère encore plus malsaine.

"Where You Are Lost and I Belong", déclaration de bienvenue du Maître de cérémonie dans son antre, illustre tout à fait la pochette de "Âmr", qui s'anime dans un rythme pesant et aux grondements aussi organiques que synthétiques. La Voix d'Ihsahn est particulièrement belle, puis déchirante.

Avec "In Rites Of Passage", il nous gratifie d'un des riffs inarrêtables dont il a le secret. Il monte les curseurs d'intensité pour mélanger synthétique et metal, dans une alchimie complexe et percutante. Sans oublier de ménager quelques plages contemplatives avec son chant clair, avant de revenir hurler comme un possédé. Un des meilleurs titres de l'album.

"Marble Soul" ressort le clavier pour maniaco-dépressifs qui avait servi dans l'album "Arktis", mais cette piste dans la veine de "South Winds" et "Frail" est moins convaincante dans cet exercice.

Dans toute expérimentation, il y a un moment où on teste les limites, et "Twin Black Angels" aux relents de Depeche Mode ou OMD poussera le revival Années 80 à la limite du supportable, pour les plus intransigeants d'entre nous. Sans la brève explosion à la fin après le solo, on était à la limite de faire une tournée des Zenith "Troisième Âge et Têtes de C..s". J'exagère un peu, c'est assez joli et bien fait, mais c'est borderline en ce qui me concerne…

Mais, une fois n'est pas coutume, Ihsahn finit tambour battant avec le furieux " Wake", rapide et d'une efficacité meurtrière, avec ses blasts, son refrain qui sera repris sur scène par des fans en transe. A noter le très beau solo à la Muse très bien amené, qui mène à une fin portée par des chœurs et qui font gonfler le torse.

En conclusion, j'ai été assez déstabilisé par l'écoute de "Âmr", et c'était le but, car Ihsahn n'a pas choisi la facilité, en poussant les expériences stylistiques très loin, du côté pop, Electro ou New Wave, tout en gardant une ossature relativement metal. C'est surtout en le comparant à "Arktis" où sa démarche est la plus flagrante : s'affranchir des styles, des habitudes et des automatismes, pour faire SA musique, et explorer ce qu'elle a de plus enfoui.
Même en ayant été sorti de mes gonds, il faut avouer que ça fait mouche dès la première écoute ; c'est complexe mais il y a une évidence dans les compositions qui font que chaque chanson emmène l'auditeur là où IL le veut.

La seule vraie réserve concernerait le son très étouffé de la batterie et des guitares. Si c'est très cohérent sur les titres plus électro ou synthétiques, cela enlève une partie de leur efficacité aux titres les plus metal de l'album, qui, sans cela, auraient été de vraies tueries. On perd aussi l'effet "montagne russe" qu'auraient donné de gros pics d'intensité avec toute la force de frappe d'une batterie méchante et de guitares plus velues.

C'est néanmoins un album très intéressant, personnel, sans concession, dans le sens où Ihsahn a fait des choix forts et les a poussés jusqu'au bout, sans se préoccuper d'éventuelles critiques ou jugements. Il nous livre son talent du plus profond de lui-même, et ça n'a pas de valeur… tout du moins un bon 17 après quelques écoutes attentives, dans l'Antre de Sverre.

5 Commentaires

9 J'aime

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David_Bordg - 13 Mai 2018:

L'album est terrible comme toujours avec IHSAHN et ses œuvres solos!

HeadCrush - 14 Mai 2018:

J'aime beaucoup ta chro, bien plus que cet album qui je l'avoue, me rend perplexe. Je suis d'accord avec toi: il suit en droite ligne son prédécesseur au point même que je me demande si ce ne sont pas des chutes du précédent...

Cet album est de mon point de vue, le plus accessible de tous ceux créés jusque là, dans un sens, tant mieux mais dans un autre, même si je suis très fan de ses guitares, une certaine complexité mélodique me manque, tout comme le saxo de Jorgen Munkeby. Le son de batterie est juste atroce, voulu ou pas, c'est pour moi l'élément faible de cet album.

Comme écrit plus haut, je suis perplexe, cet album vraiment simple à écouter mais cela ne le rend pas beau pour autant en plus une reminiscence de Celestial violence traine sur cet album et rien en revanche de la puissance d'un On the shores ou encore d'un Unhealer.

J'espère que cet album est la fin d'un cycle et non pas, l'amorce d'un nouveau. 

JeanEdernDesecrator - 14 Mai 2018:

Merci Metalstormrider et David_Bordg ! Merci Headcrush, c'est un compliment qui va faire enfler mes chevilles !

C'est vrai qu'il est accessible et qu'on ne retrouve pas la complexité qu'Ihsahn affectionnait, comme tu le soulignes. Parlant du morceau "Celestial Violence" sur "Arktis", c'était pour moi un des sommets de l'album, mais si l'ambiance du morceau peut se retrouver sur "Âmr", il manque la puissance formidable qu'il avait.

Je te conseille de lire son interview sur Radio Metal, si tu ne l'as pas déjà fait, qui éclaire à merveille sa démarche musicale, et son besoin de renouvellement. 

Concernant le cycle auquel appartient "Âmr", difficile à dire. J'aurais tendance à croire qu'il est allé au bout du truc, et qu'il prendra sûrement une autre direction, voire le contre pied, à moins de carrément sortir du metal, comme a pu le faire Ulver, par exemple. Ou un "Das Seelenbrechen 2" où il va tatonner dans le noir avant de se décider.

David_Bordg - 14 Mai 2018:

On verra bien en tout cas celui-ci est plus simple et accessible mais aussi plus sombre et personnel que son superbe prédécesseur ARKTIS.

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Chronique @ Eternalis

12 Mai 2018

"Amr" puise dans les racines profondes du norvégien qui signe un nouvel album représentant toute sa carrière

Quitter les vastes étendues glaciaires pour s’enfermer dans l’inconfort d’un lieu clos. Isolé. Claustrophobe. Passer d’"Arktis" à "Amr".
Il est désormais connu et consommé que chaque nouvel opus d’Ihsahn est une réaction au précédent. Chaque album fonctionne par cycle de deux, l’un et son jumeau maudit. Le prisme et son autre facette. Néanmoins, "Amr" étant le septième disque solo du norvégien, la question était de savoir si le cycle allait reprendre à zéro. Et bien non. Pas du tout.

Le côté heavy de "The Adversary" et son penchant mélodique "Agl". La progressivité de "After" et sa vision obscure "Eremita". L’expérimentation improvisée de "Das Seelenbrechen" et l’aspect bien plus structuré et accessible de "Arktis". Quid de "Amr" ? Et s’il mixait un peu de tout cela ?
Peut-être bien ...
Symbole de noirceur, de rouille et de ce qui est sombre, l’intitulé "Amr" puise dans les racines profondes du norvégien qui signe un nouvel album représentant toute sa carrière, embrasant tous les styles sans pour autant rallier les fans de chaque période. Ihsahn est désormais clair (pour ceux qui ne l’avaient toujours pas compris). Le passé restera à jamais derrière lui, ses expérimentations sont avant tout égoïstes et sa musicalité actuelle est celle qui le comble. Loin de lui l’idée de faire ce qu’on lui demande ou de se fier aux espérances des uns et des autres. Ainsi, black metal, musique progressive, pop, rock, électronique et univers industriel vont se mêler dans un monde que seul lui connait, avec son talent insolent et sa maitrise habituelle, sans jamais qu’une seule idée de concession ne lui ait effleuré l’esprit.

Une fois de plus, le norvégien a tout fait sur ce disque, à l’exception de la batterie de nouveau laissé à Tobias Ørnes Andersen (Shining, ex-Leprous). Habitué à prendre des décisions radicales d’un point de vue sonore (l’absence de basse sur "Arktis", de refrains sur la plupart des titres de "Das Seelenbrechen", le saxophone, l’arrivée massive d’électronique depuis quelques années), Ihsahn a de nouveau cherché à expérimenter des choses, avec notamment un son de batterie très différent de ce que nous connaissons, très sec et resserré, quasiment atone et avec des cymbales presque inexistantes. Comme pour confirmer la sensation d’enfermement dans une cellule capitonnée. La basse est toujours samplé et les moogs et autres claviers analogiques prennent désormais une place prépondérante dans la musique du leader qui a décidé d’abandonner quelconque influences symphoniques ou grandiloquentes cette fois-ci.
"Let me the Eyes of the Milenia" ouvre l’opus sur des claviers qu’Einar Solberg n’aurait pas renié, Ihsahn se rapprochant par de nombreux aspects au son actuel de Leprous. La voix déchirée du ‘sieur débute sa litanie avant un premier blast mettant en avant ce son très sec, robotique, presque comme un roulement ininterrompu de boite à rythme plutôt qu’une réelle batterie. Troublant, intéressant mais clairement aliénant dans la musicalité du titre, avec cette caisse claire cognant sans discontinuer en toile de fond. Les racines black metal sont plus présentes que jamais, pas de chant clair à l’horizon mais un tempo qui, quand il n’est plus effréné, se veut lourd et glauque, avec ces claviers qui semblent planer en l’air.

Une entrée en matière bien plus agressive que par le passé qui n’est pas forcément représentative du reste tant "Amr" se révèle varié, étrange et sans barrières. "Arcana Imperii" nous plonge dans la dimension progressive plus connue des précédents disques, avec cet aspect alambiqué, technique et ces parties de batteries jouant à l’équilibriste. Le chant clair sur le refrain doublé par des hurlements derrière est typique de son travail récent, avec en prime un solo de Fredrik Akesson (Opeth), unique invité cette fois-ci.
La suite du disque va réserver bien plus de surprises. Chaque titre a son univers, son espace propre et pourrait mériter un texte à lui-seul, tant Ihsahn cherche à expérimenter, à creuser les limites de sa créativité. Non pas qu’il cherche l’opus le plus technique, le mieux produit ou le plus créatif, simplement qu’il souhaite, égoïstement, tenter des choses qu’il n’a encore jamais faite. Une démarche purement artistique devenant de plus en plus rare et salutaire aujourd’hui. La synthwave et la musique urbaine ayant, de son propre aveu, eu un impact sur la vision d’"Amr", il n’est pas étonnant d’entendre un titre comme "Where you are Lost and I Belong", presque ambiant, très synthétique, avec la voix claire sublime et saisissante d’émotion du norvégien. Les guitares ne servent que de nappes, accompagnant les claviers et une batterie très lointaine. Il en va de même pour "Samr" et ses synthétiseurs omniprésents, la voix posée et l’ambiance délicate posée par le piano et les arrangements évoquant "Rec" ou "M" sur "Das Seelenbrechen", mais dans une optique bien plus lumineuse et positive. Comme si la solitude, le vide et l’ennui n’étaient plus une tare mais un aspect acté. "Twin Black Angels" va encore plus loin puisqu’il se rapproche plus d’un croisement entre Radiohead et Muse que d’Ihsahn. Le refrain purement pop est une petite merveille poétique reposant sur une musicalité synthétique mais pourtant si émotionnelle. Certains y verront un affront mais comme sait si bien le dire le vocaliste, pourquoi s’enfermer si son âme souhaite écrire ce morceau ? Le titre en est-il mauvais ? Non, absolument pas ! Et probablement plus intéressant que s’il avait tenté une repompe stérile d’Emperor sans y croire. Un solo très pur servira d’ouverture au chant extrême sur la fin du morceau, comme Leprous ou Devin Townsend aurait pu le penser.

Forcément, Ihsahn reste un guitariste et son instrument de prédilection (dans lequel il se trouve lui-même médiocre...ce qu’il ne faut pas entendre ...) revient en force sur "In Rites of Passage", très heavy dans l’esprit et semblant déjà près à tailler le live, notamment par son côté catchy et la batterie insaisissable qui l’accompagne. Le titre se pare de multiples effets sonores le rendant inclassable. Il en va de même pour "Marble Soul" qui pourrait être un "South Winds" avec des guitares, notamment pour le son des claviers et l’ambiance très pesante qui en émane. "One Less Enemy" se remémore le penchant progressif des premiers opus avec de multiples lead de guitares, sa double pédale bien lourde et sa structure évolutive qui semble se réveiller et grandir sous nos oreilles.
"Wake" vient conclure ce périple comme Lend Me...l’avait débuté, dans une veine plus purement black metal. Comme si "Amr" était une parenthèse entre les racines du maitre. Un riff tranchant, surprenant même par sa vigueur, un « Uh » à la Celtic Frost et un blast beat pour un up tempo finalement assez rare chez le norvégien. Le refrain en chant clair s’inscrit parfaitement dans le paysage extrême de la composition, tout comme les quelques samples qui ne font que renforcer la puissance des passages plus intenses. Une conclusion qui aurait très bien pu avoir sa place sur "Eremita" par exemple.

Ihsahn continu ses recherches infinies sur le son et la musique, ne se fiant qu’à son instinct et sa volonté primaire de tutoyer les limites de la création. N’en ayant que faire des conventions, des critiques, de ce que l’on dira de lui ou de vendre des disques, Ihsahn représente un ilot perdu d’artistes qui ne vont leur musique que pour la beauté de l’art et de leur propre catharsis. Une quête noble que nous continuerons inlassablement de suivre tant que l’homme continuera de bruler son âme au nom d’un Lucifer qui, d’en bas, doit être fier de voir l’homme tutoyer ainsi les cieux.

1 Commentaire

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David_Bordg - 13 Mai 2018:

Terrible comme toujours pour IHSAHN, cet artiste  ne pourra jamais nous decevoir..

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