All I See Is War

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17/20
Nom du groupe Sevendust
Nom de l'album All I See Is War
Type Album
Date de parution 11 Mai 2018
Labels Rise Records
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Dirty
 
2.
 God Bites His Tongue
 
3.
 Medicated
 
4.
 Unforgiven
 
5.
 Sickness
 
6.
 Cheers
 
7.
 Risen
 
8.
 Moments
 
9.
 Not Original
 
10.
 Descend
 
11.
 Life Deceives You
 
12.
 The Truth
 

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Sevendust


Chronique @ JeanEdernDesecrator

05 Juillet 2018

Redondust vous présente sa nouvelle collection Printemps/Eté de refrains.

Avec de 12ème album, Redondust vous présente sa nouvelle collection Printemps/Eté de refrains. Pourquoi cette vanne aussi facile que gratuite ? Redondant, c'est le qualificatif qui revient le plus souvent dans les chroniques des albums de Sevendust. Sevendust est l'archétype du groupe ricain de néo metal, qui utilise la même formule depuis des années. Car elle a fait ses preuves depuis ses débuts, en 1994, puis le succès de leur deuxième album "Home" aux States. Tout est calibré, bien huilé, rien ne dépasse. C'est du néo efficace et sans réelle surprise, où se détache la voix tour à tour veloutée et burnée de Lajon Witherspoon, qui n'a pas son pareil pour sortir des refrains imparables.

Autant dire qu'en dehors des USA où le groupe a son petit succès, les nouvelles livraisons de Sevendust ne soulèvent pas une curiosité démentielle, surtout quand on a déjà écouté quelques albums. Pour ma part, ça faisait longtemps que je ne suivais plus vraiment le groupe, préférant me passer en boucle les quelques perles de "Home" : "Home" le titre éponyme -merde, je l'ai dit ce mot- ,"Denial" et son refrain plus viral qu'une chtouille, ou le duo poignant "Licking Cream" avec Skunk Anansie.

Cependant, le groupe n'est pas dénué de qualités. Il a gardé son line up presque inchangé en plus de vingt ans d'existence. Pas radin, il livre régulièrement des albums corrects où on trouve toujours deux ou trois très bons titres. Il essaie quand même de varier un peu sa musique pour ne pas que la photocopie soit trop voyante. Le dernier album, "Kill the Flaw", marquait une velléité timide d'originalité, annihilée en grande partie par un mixage planquant tous les instruments derrière la large carrure vocale de Lajon.

Nous voici en 2018, pour la sortie de ce "All I See Is War", que Sevendust laisse courtoisement découvrir l'intégralité sur sa chaine Tutube, ce qui laisse tout le temps de se faire une idée de son nouveau bébé.
Parlons de la production léchée qui remplit les oreilles, tout à fait à la pointe de la mode Kardashian, clinquante de mille feux, fessue à souhait dans les graves, mordante dans les infrabasses. Les guitares et la basse se fondent presque ensemble, tassées dans le bas du spectre, et la voix de Lajon prend le maximum de place sans être envahissante. La batterie sonne bien, sans être ultra présente non plus.

Tuons tout de suite le moindre suspense, en dévoilant les titres qui, selon moi, se détachent du lot : Les deux singles "Dirty" et "Medicated" où Sevendust se montre tel qu'on le préfère, très heavy dans ses couplets, et irrésistible dans ses refrains. "Risen" est son riff simpliste et massivement jouissif. Voilà pour le tiercé gagnant. Ceux qui ne savent pas ce que c'est que le tiercé peuvent aller au PMU du coin voir comment les jeux d'argent peuvent détruire toute connexion neuronale dans un groupe de sujets par ailleurs progressivement de plus en plus alcoolisés, commentant les performances de troupeaux de canassons qui se tirent la bourre jusqu'à la photo finish, et réservant toute son activité cérébrale à la compréhension des cotes lui indiquant sur quel mauvais cheval il fallait miser, mais tout le monde perd de toute façon, et voilà. Cette phrase indigeste est utilisable comme ciment stomacal anti-diarrhée.

Il faut dire que tous les morceaux se ressemblent beaucoup, ça redonde sec. Des structures simples, une poignée de riffs très néo metal, un accordage gras à la limite du Djent, 90% du temps dans le mid tempo, et surtout... l'incontournable refrain imparable. On peut dire que tous les titres sont construits autour du refrain, amènent au refrain, ou parfois, n'ont que le refrain d'intéressant. Comme sur "Cheers", construit sur un riff tout à fait passe-partout ou "Moments", une power ballad dont les notes de piano soulignent la mélodie assez pop de la voix. Ou un "The Truth" faussement énervé est pas très inspiré qui ne décolle qu'avec son... refrain entrainant que n'aurait pas renié Motely Crüe.

Il est tout à fait probable que pour la création de cet album, Lajon Witherspoon soit arrivé tout excité avec sous le bras ses 12 refrains qui tuent, en hurlant "ça y est, on a l'album du siècle !!!" . Lajon est un p...n de chanteur, au registre très étendu, dont la voix claire a une vraie personnalité. On est loin du chanteur de metal lambda qui growle ou hurle à tout va et tente une voix claire mal assurée de temps en temps. Il chante même quand il gueule, joue avec toute la saturation naturelle que procure son organe. Mais il semble que Sevendust a trop peur de prendre des risques musicalement, en est témoin la ballade un peu fade "Not Original" en guise d'aveu contrit.


Certains morceaux s'immiscent dans les oreilles après la déception initiale du manque d'originalité, comme "God Bites His Tongue", "Sickness", de belles chansons neo où le chant forme un tout avec les guitares lourdes, ou "Life Deceives You" et son riff un peu dissonant. Cet album est en tout cas homogène, procure quelques bons moments. Sevendust est passé pas loin de faire 12 fois le même titre, en ayant fait presque douze fois le même album. Comme d'habitude, sauvé par son chanteur surdoué et un gros son aux petits oignons.

6 Commentaires

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Game_system - 07 Juillet 2018:

Ils sortent tellement d'albums dernièrement que je n'arrive plus à suivre. Perso je suis resté à Home et Next, les deux albums qui m'ont le plus marqué, même si parfois je découvre des titres que j'ai raté sans aller plus loin sur les albums Merci pour la chronique.

Celldweller55 - 09 Juillet 2018:

Première ligne de l'avant dernier paragraphe, il faut mettre un subjonctif parce que là ça pique !

JeanEdernDesecrator - 09 Juillet 2018:

Game System : Pareil, j'avais lâché très vite, voyant que le groupe ne progressait pas trop.

Celdweller : Tu connais l'écriture intuitive ? Moi c'est la grammaire intuitive ! Parfois je grammaire comme je parle... Normalement c'est corrigé.

Celldweller55 - 20 Juillet 2018:

J'enseigne les Lettres, ça me dit donc trèèèèèès vaguement quelque chose smiley

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