Janvier 2019, c'est avec une grande déception que j'apprenais que le chanteur Ronnie Romero quittait le navire
Lords of Black pour se consacrer pleinement à ses multiples projets, Ritchie Blackmore's
Rainbow,
The Ferrymen, et plus récemment avec
Vandenberg.
Tony Hernando, le guitariste et fondateur du groupe pas découragé pour autant auditionne et embauche dans la foulée le très polyvalent chanteur Diego Valdez (
Helker,
Dream Child,
Iron Mask, Tridana) puis Dino Jelusic (Animal
Drive, Dirty Shirley,
Trans-Siberian Orchestra), sur plusieurs dates de concert afin de se familiariser aux anciens titres du groupe. Un an plus tard et à la surprise générale, Ronnie Romero réintègre le groupe, juste à temps pour y enregistrer les parties vocales du nouvel album studio de
Lords of Black.
Un nouveau manifeste de Heavy Mélodique intitulé Alchemy of Souls Pt. 1, de nouveau distribué par le label italien Frontiers Records, qui suit plus ou moins la voie empruntée par l'album
Icons of the New Days paru en 2016. À savoir 11 titres Heavy
Power Progressif le côté grandiloquent, épique en plus.
D’emblée, "
Dying to
Live Again" nous accueille sur les terres balisées d'un Heavy,
Power aux touches progressives d'exception. En effet, ce morceau possède tous les atouts pour convaincre l'auditeur. C'est-à-dire: une courte introduction constituée de discrètes notes de claviers modernes et futuristes, d'un riff et des leads de guitare tranchante, une rythmique massive et puissante le tout sublimé par un chant félin (écorché), évoquant immanquablement Ronnie James
Dio, mais aussi Johnny Gioeli (Axel Rusi Pell,
Hardline) pour son côté éraillé. Un chant impressionnant de maîtrise et une instrumentation au propos Heavy
Power Progressif que l'on retrouvera aussi sur le trépidant "
Closer to Your
Fall" à la rythmique de bûcheron et son florilège de guitares tranchantes comme des lames de rasoir.
Le meilleur sera à venir avec le très progressif "Shadows
Kill Twice" qui tout d'abord se distinguera par une introduction de piano montant crescendo, suivie aussitôt par des guitares aux leads et riffing thrashy, le tout magnifié par des parties vocales d'exception d'un Ronnie Romero au sommet de son art.
Ceci dit, on retrouve tout de même quelques morceaux plus Heavy classique, à commencer par un "Tides of
Blood" à la rythmique pachydermique digne des meilleurs chansons du grand
Black Sabbath période
Dio. Le galopant et puissant "
Deliverance Lost" à la rythmique détonante du genre rouleau compresseur. Sans oublier le rapide "
Disease in
Disguise" à l'air entrainant et son florilège de guitares mordantes signé
Tony Hernando.
Parmi les autres pièces d'exception, n'omettons pas non plus le mélodieux "Brightest Star" qui se distinguera par un chant prenant, des guitares flamboyantes, le tout paré d'un court solo au feeling certain. L'ambitieux et long "Alchemy of Souls" (la pièce maitresse de l'opus) à l'atmosphère dramatique, feutrée et accrocheuse, qui se distinguera surtout par une section rythmique imparable (ce son de basse ronde), des guitares riches et variées mélangeant intelligemment technique et feeling. Sans oublier une prestation vocale de Ronnie Romero à couper le souffle. Un chanteur hors pair qui fera encore des merveilles sur la poignante et courte ballade "You Came to Me" qui vient clôturer admirablement l'album.
Au chapitre des titres les moins percutants et mémorables (car il y en a), je citerais bien l'entraînant "
Sacrifice" et son air (chorus) emprunté au "Playing With
Fire" du
Destiny de
Stratovarius" ainsi que le frondeur "Into the Black" qui aurait pu être parfait s'il n'avait pas été terni par des claviers au son très kitch et convenu.
C’est donc un album incontournable pour tous les amateurs de Heavy Mélodieux aux touches progressives finement travaillées que nous offre la formation ibérique. Renforcé par la production claire, aérée et puissante de
Tony Hernando toujours en étroite collaboration avec
Roland Grapow (
Masterplan, Ex-
Helloween), pour le mixage et mastering, malgré deux titres plus faibles, ce "Alchemy of Souls Pt 1" installe
Lords of Black sur les sommets du genre. En effet, rares étant les groupes réussissant à marier tant de classe puissance, délicatesse, majesté et feeling, sur presque la totalité d'un album.
Normal que le chant ait un côté Jo Amore, qui à juste titre est surnommé le Dio français.
bonjour,
J'en ai ras le bol de lire que Romero est le nouveau Dio. Romero est un très bon chanteur avec, en effet, certaines intonations à la RJD, mais aucune émotion à la RJD, peut-être jeunesse oblige, et il apprendra.
De plus, ce n'est pas une faveur de dire d'un chanteur qu'il est une copie d'un Dieu.
Qu'il trouve lui-meme son chemin, et n'attrape pas la grosse tête, car il est aujourd'hui encensé par les plus grands.
Je préfére de très loin Dino Jelusic, qui a une voix beaucoup plus véhiculée par l'approche émotionnelle de RJD, avec de plus des tendances Coverdale. Ce qui le diversifie d'avantage. Mais il a aussi à progresser.
Quant à l'album de LOB : c'est un très bon album de heavy classique.
Ouep.... Marrant comme les gouts et les couleurs (ou plutot le ressenti!) diffèrent d'un individu à l'autre... Perso les "into the black" et le "sacrifice" sont deux de mes titres préférés. Contrairement au "delivrance lost", certes tonique, mais me laissant de marbre...
Quelqu'un a t-il trouvé cet album en version mp3 ? A part versions CD et vinyle, mp3 disponible nulle part. Quel dommage !!!
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