Le pauvre fan de
Metal (
Hard Rock, Heavy et Thrash en particulier) que je suis a commencé a tourner en rond, perplexe face à un genre qui bien souvent se mord la queue. En a résulté une forte envie de m'ouvrir a des genres que l'on peut qualifier de périphériques, le Stoner en fait partie. Et quand on s'intéresse au Stoner des noms viennent vite,
Kyuss, Queens of the
Stone Age ou encore
Spiritual Beggars. Je me penche sur les quelques infos que je trouve sur le groupe et note la présence de Michael Amott, plutôt bien j'aime assez
Arch Enemy. Une dizaine de jours plus tard je reçois ma commande de trois albums du groupe et m'arrête sur une pochette violette et dorée avec une demoiselle dans le plus simple appareil dessinée dessus, c'est là que je me demande ce que j'ai bien pu acheter... Pour connaître la réponse je met la galette dans ma chaîne sans savoir la claque que je m'apprête à recevoir.
Ad Astra c'est un voyage d'une heure à travers le temps et l'espace. On est martyrisé par la frappe sèche de Ludwig Witt qui forme une section rythmique énorme avec la basse grondante de Spice (merci Rickenbacker !). Le même Spice qui se charge du chant avec une voix claire rauque idéale et des intonations démentes. On pense à
Deep Purple en écoutant Wiberg s'éclater sur son orgue Hammond. Et surtout on est à genoux face au travail de Michael Amott qui forge des riffs terribles et des soli lumineux.
A ce titre le morceau d'ouverture, "
Left Brain Ambassadors", est remarquable. Une intro basse-batterie qui groove bien, "Spice" est jouissif au chant et cette façon si savoureuse de façonner un mur du son avec la guitare et l'orgue, héritée du grand
Deep Purple. Le problème de cet album, c'est qu'il excellemment composé. Au point qu'il est difficile d'éviter le track by track. "Wonderful World" avec son refrain efficace et son solo lumineux. "Sedated" plus rentre dedans également rehaussé d'un solo à tomber par terre de Amott. Après ces trois morceau qui font rentrer de plein pied dans l'album, le quatuor a choisi de nous laisser KO debout.
Les quatre morceaux qui suivent sont des tubes. "
Angel of
Betrayal", qui a donné lieu a un clip, démarre en trombe avec l'un des meilleurs riffs de l'album et son refrain mélodique et planant. "
Blessed" son intro de batterie (quel jeu Witt tout au long de l'album !) et encore un refrain très marquant. "Per Aspera
Ad Astra" et son riff qui groove du feu de dieu. L'énorme "
Save Your Soul", bien directe avec un Spice énorme au micro. Maintenant qu'en 7 titres la messe est dite et que l'on ne sait plus où l'on est, le groupe se fait plaisir avec trois morceaux plus longs et planant, comme pour prouver que les suédois sont psychés et donc bien Stoner ! "Until the
Morning" et son mélange de lourdeur et de psychédélisme est remarquable. "Escaping the
Fools" est encore meilleure puisqu'elle a cette efficacité toute
Hard Rock et scandinave. On "
Dark Rivers" porte le sceau de Spice avec une grosse intro de basse et un chant dément. Les parties de guitare de Amott sont encore remarquables entre groove parfait sur les riffs et psychédélisme sur les parties lead.
Après ces trois pavés, la concise "The Goddess" débarque avec sa lourdeur, mais il faut reconnaitre qu'on est un ton en dessous. "The Goddess" est certes un peu moins bonne mais permet de bien se lâcher avant d'aborder la longue pièce qu'est
Mantra. Un morceau qui laisse une belle place a Wiberg pour une intro planante, rejoins par Witt et Spice au chant tout en finesse. A la moitié du morceau Amott débarque avec un riff très
Black Sabbath avant de se lancer dans un duel de solo avec Wiberg histoire de pousser la ressemblance avec la paire Blackmore-
Lord de qui-vous-savez. Le titre bonus enfin, "Let the Magic Talk", se veut plus sinistre, le chant habité de Spice se posant sur une partie instrumentale glauque a souhait. Avant que Amott brise ce climat avec un riff dont il a le secret pour ramener le morceau vers des rivages plus connus, plus groovy et rock n'roll.
Finalement
Spiritual Baggars aura pondu une merveille de Stoner, éloigné de la scène
Desert Rock parce que plus proche du
Hard Rock.
Ad Astra a une structure que je rapprocherai des premier
Black Sabbath avec une première partie composée de tubes et une seconde plus expérimentale.
Ad Astra constitue une porte d'entrée idéale pour les hardos et metalleux souhaitant découvrir le Stoner, mais attention, c'est un album extrêmement addictif. Du genre que l'on aime dès la première écoute et que l'on aime toujours plus, écoutes après écoutes. Cela grâce a des morceaux fort bien écrits et des musiciens géniaux !
PS : ceci est ma première chronique donc n'hésitez pas à poster des commentaires tant sur l'album que sur la chronique, la critique est indispensable pour faire des progrès !
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