Return to Zero

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17/20
Nom du groupe Spiritual Beggars
Nom de l'album Return to Zero
Type Album
Date de parution 30 Août 2010
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album72

Tracklist

1. Return to Zero (Intro)
2. Lost in Yesterday
3. Star Born
4. The Chaos of Rebirth
5. We Are Free
6. Spirit of the Wind
7. Coming Home
8. Concrete Horizon
9. A New Dawn Rising
10. Believe in Me
11. Dead Weight
12. The Road Less Travelled
Bonustrack
13. Time to Live

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Spiritual Beggars


Chronique @ AlonewithL

20 Septembre 2010

Ouvrez votre 3ème œil grâce aux enseignements prodigués par Return to Zero

Dans la théologie et la philosophie existentialiste hindouiste, l’univers comme la vie de tout à chacun est régit dans un cycle perpétuel, en complet mouvement. A cette conception s’affronte une autre, principalement basée sur l’existence de l’immortalité et d’une vérité suprême. Le corps et l’âme n’ont pas un unique aspect, ils se confrontent. Et seul l’âme parvient à subsister de cette confrontation. « Spiritual Beggars », en quête à la fois de l’immortalité et de la vérité suprême, représente par essence l’âme, une âme qui s’est déjà à maintes reprises réincarnée au sein de nombreux corps. Le dernier en date est celui du grec Apollo Papathanasio, désormais nouveau sadhu entièrement consacré à la réalisation spirituelle, et bienvenu dans le sanctuaire des dieux. Un chanteur qui n’est pas un inconnu, puisqu’il fait depuis plusieurs moissons l’objet de vénération dans son autre formation, « Firewind ».

Mais l’être de feu tend à s’assagir et à libérer son esprit. Passer d’un groupe power au stoner céleste est une tâche compliquée qui ne se surmonte pas à la seule force procurée par la méditation. Il devra adopter le même attitude que Shiva qui sait se comporter aussi bien par la fureur que par la bienveillance vis-à-vis des asura (les pécheurs). De même, nous verrons si dans ce nouvel opus, sorti en 2010 et désormais 7ème prédication studio, la formation emmenée par le gourou Michael Amott atteindra enfin le plus haut statut de sagesse, le Sannyâsa, 5 ans après un « Demons » plus traditionnel dans son rock, bien que l’on lui ait perçu un manque de foi spirituelle. Renoncez au conformisme matérialiste du rock actuel, et ouvrez votre 3ème œil grâce aux enseignements prodigués par « Return to Zero ».

L’initiation pourrait paraître étrange aux débuts. Des palpitations étranges se font sentir. Les tonalités brusques de guitares doomesques, des notes au rythme d‘une respiration essoufflée. Le disciple gravit le sommet du rocher abrupte « Lost in Yesterday » pour rejoindre le temple. Apollo nous met également à l’épreuve et on avance aux ordres de sa voix martiale, divulguant des moments de colère au passage des refrains.
Une fois parvenu aux premières marches du temple, le disciple ne verra que luxuriance et volupté. Il sera ébloui par les illuminations de l’endroit. Shiva médite au milieu d’une salle immense sous le son et aux évolutions d’un rock aux riffs insistants, dégageant couleurs et ondes positives à chaque coin de la pièce. Nous sommes attirés par les promesses d’un monde sans peine et uniquement fait de simple joie. On les entend par des titres éclatants de dynamisme et de bienfaisance. Ceux-ci ne sont accordés qu’après mise en épreuve.

On retrouve tous ces jardins d’Eden en commençant par « Star Born », puis « We are Free » qui est un titre magnifique aux riffs accrocheurs, totalement épris de liberté et au message simple, portant tous nos espoirs. Le nirvana est sans doute atteint sur « Coming Home » où le rock dynamique nous révèle notre karma. La batterie pèse de tout son poids et réveille les esprits par ses tintements de cymbales. La guitare joue des riffs acérés dignes des dieux, grâce au soutien appuyé de la basse en compagnon de route.

Chaque jardin se mérite, et sur la voie de notre pèlerinage s’incruste des obstacles. « The Chaos of Rebirth » en est un redoutable avec un retour au son démasque. Une lourdeur volontairement affichée. Des attaques en série donnant un côté tapageur à la musique. Le chant devient par moment plaintif, sous l’air détaché et indifférent de la guitare. Machine implacable froide et automatique. Mais le monstre est ici terrassé, il finit par s’emballer et se débattre, vaincu.

« Spirit of the Wind » est une plaine désertique, de neige immaculée, à traverser. Un péril blanc où le froid glacial gèle les membres. Des airs martelés de musique tribale s’entendent de très loin. Une voix douce et langoureuse, pétrit de fatigue enchaîne le pas. La musique s’arrête par moment à chaque exclamations plus importante de la voix, comme prise de crainte, puis après un bref instant reprend
Son long cheminement.

Après avoir atteint le nirvana sur « Coming Home » nous voilà à nouveau de retour sur terre. Notre corps est repus des fruits célestes et ne demandent plus qu’à regoûter aux menus plaisirs de la terre. On se rassasie de titres plus neutres de leurs tonalités tels que « Concrete Horizon » avec un rythme en coups de poignards, ou « A New Dawn Rising » et son engagement abrasif, illustrant le caractère des humains, attraits aussi bien par l’ombre que la lumière. A cela l’être exprimera un temps sa satisfaction sur un hard échevelé, tout droit inspiré des 70s sur « Believe in Me ». Il entame alors une transe spirituelle sous une voix agréable.

Puis l’amertume commence à gagner sur « Dead Weight ». Le climat des guitares redevient lourd. La tristesse ensuite domine sur la très classique ballade au piano « The Road Less Travelled ». Seul moment où l’on pourrait presque être appitoyé. Mais heureusement le discipline se dresse et se ressaisit sur le vigoureux et magistral « Time to Live », reprise de « Uriah Heep ». Un événement tout en force et en finesse qui vient clore ce nouveau livre de l’univers védique de « Spiritual Beggars ».

« Return to Zero » passe à une caste au dessus de « Demons ». Le son plus rock refait surface. Mais c’était sans compter l’ingéniosité de la musique, de la composition riche et enrichissante et d’un Apollo méconnaissable, qui pourrait devenir à notre grand étonnement une icône sacrée du rock. Plus amateur des premières aventures de la formation, j’avais au départ rejeté cette œuvre, trop prosélyte à mon goût. Puis la magie a opéré et me voilà convertit. Are Krishna!

17/20

12 Commentaires

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AlonewithL - 14 Fevrier 2011: T'occupes, point de croyance fumeuse au narguilé chez moi. Je n'ai que pour seul dieu Crom et je suis son prophète.
Plus le temps passe plus je me dis que cet album est superbe.
Mindkiller45 - 15 Fevrier 2011: Je suis carrément tombé amoureux de cet album. Il va finir rayer avant l'heure ! Je l'ai depuis samedi et il a déjà tourné trois ou quatres fois !

J'ai d'ailleurs commandé Another Way To Shine, Mantras III et On Fire. Sont-ce de bons albums ?
AlonewithL - 15 Fevrier 2011: On Fire, je serais que dire. Mais Another Way to Shine et Mantra III que oui messire.
Mindkiller45 - 15 Fevrier 2011: Bon, bah vivement qu'ils arrivent alors :)
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Chronique @ Mindkiller45

23 Fevrier 2011

Une musique bien chaude, bien suave et transpirant la guitare, le bon goût et l’amour de la musique

Return to Zero. Le titre ne pouvait être mieux choisi pour le 7e album du second groupe actif de Michael Amott. En effet, le line up, une fois n’est pas coutume, est quelque peu modifié, et toujours avec les mêmes postes que l’on retrouve tournants. Exit donc JB et John Dordevic. La place est faite à un certain Sharlee d’Angelo (connu pour user de la 4-cordes chez Arch Enemy, Mercyful Fate et Witchery) et Apollo Papathanasio chanteur de Firewind.

Voilà, une fois les présentations faites, nous pouvons nous pencher un peu sur l’album. Force est de constater que, d’emblée, le chant colle aussi bien avec Papathanasio qu’avec JB. Il a ce petit côté hard d’antan qui va bien tout en forçant un peu sur sa voix, et surtout ne fait pas du Firewind. Poussant un peu plus loin le chant qui colle bien à ce stoner sabbathien. Le reste de l’album lorgne cependant dans la veine de ce que nous ont proposé l’autre bande de Michael Amott par le passé. Avec un chant un peu plus sirupeux certes (et ce n’est pas un reproche) que celui qui nous avait été proposé par Spice. Il arrive à la hauteur de celui qui avait été proposé par JB (chanteur de Grand Magus) et ce n’était pas tache aisée.

Les compos elles, sont de toutes beautés. Planantes et lourdes à la fois. Ceci étant dû à la lourdeur des rythmiques ("Lost In Yesterday") allié à la légèreté de l’orgue Hammond. Les soli rendent aussi le tout plus aérien, Amott prouvant encore une fois tout l’amour qu’il a pour sa 6-cordes. Si l’on devait comparer son jeu, sur le plan des soli, on pourrait y faire une comparaison avec son jeu ultra aérien sur les soli de Doomsday Machine d’Arch Enemy. Et si ce Lost in Yesterday vous a emballé, alors nul doute que "The Chaos Of Rebirth" va vous plaire. Avec cette rythmique lourde (mais très propre, que ce soit dans l’exécution ou dans la production) en intro semblable à un rouleau compresseur et ce chant, pourtant suave et un brin old school, qui va dans le sens de cette rythmique on ne peut que succomber. Le refrain sabbathien à souhait (ah bon, ce n’est pas Iommi qui l’a écris ?) avec un chant, lui, léger finit de nous ravir. Mais quand arrive cette accélération, c’est l’euphorie. Que de groove, que de pèche. Cette chanson est taillée pour nous emporté dans le sillage de l’album si cela n’avait pas encore été fait.

Ainsi, pour la dizaine de piste restantes, nul travail de séduction à faire, le groupe a juste besoin de continuer sur sa lancé pour nous mener dans un délire stoner psychédélique. On part un peu ou l’on veut. Allez, calons-nous bien au chaud dans le canapé. Regardons la pochette, fermons les yeux et laissons-nous porter. Avec un minimum d’imagination, on peut partir aussi loin que possible. Etonnant d’ailleurs pour des suédois de nous livrer une musique aussi psyché que ce que leurs grands frères anglais ont pu nous livrer dans les années 70. Un savant mélange de Black Sabbath et de Deep Purple (l’orgue Hammond y étant pour beaucoup d’ailleurs). Une musique bien chaude, bien suave et transpirant la guitare, le bon goût et l’amour de la musique jouée en toute honnêteté. Car pour Spiritual Beggars point de chasse au clip MTV. On joue ce qu’on aime, on le joue pour se faire plaisir et pour faire plaisir. Ceci sera attesté par le superbe "We Are Free". Titre ou la guitare et le clavier ont une place prépondérante, rendant le superbe chant totalement secondaire.

C’est d’ailleurs avec ce superbe "Spirit Of The Wind" que Papathanasio va nous prouver qu’il sait faire preuve d’un éventail assez large de son chant. Cette chanson transcende et transporte l’auditeur loin et très haut. Le titre vraiment planant de cet album. De toute beauté. Il faudrait être frigide pour ne pas se laisser embarquer !

Et ces treize titres (bonus track compris) nous le prouvent, comme tout autre album de cette bande de super stars du metal !

2 Commentaires

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Silent_Flight - 23 Fevrier 2011: Tu ne fais que confirmer l'avis de notre ami AWL, mais merci quand même.
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