...And I Return to Nothingness

Liste des groupes Deathcore Lorna Shore ...And I Return to Nothingness
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16/20
Nom du groupe Lorna Shore
Nom de l'album ...And I Return to Nothingness
Type EP
Date de parution 13 Août 2021
Labels Century Media
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1.
 To the Hellfire
 06:09
2.
 Of the Abyss
 05:43
3.
 ...And I Return to Nothingness
 06:10

Durée totale : 18:02

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Lorna Shore


Chronique @ Groaw

12 Septembre 2021

Dans la continuité du travail déjà effectué

Désormais une référence dans l’univers du blackened deathcore, le quatuor de Lorna Shore peine néanmoins à trouver son équilibre d’antan. Après le départ de Tom Barber chez Chelsea Grin en 2018 et suite au limogeage de CJ McCreery l’année suivante suite à des accusations d’abus sexuels, le groupe américain a du se mettre en quête pour trouver un nouveau vocaliste. Le choix final s’est porté sur Will Ramos, un jeune chanteur de 27 ans et actuel vocaliste d’une autre formation de blackened deathcore : A Wake In Providence.

La palette vocale de l’artiste est assez différente de celle de CJ McCreery puisque son chant guttural est bien moins rocailleux. En revanche, son timbre est nettement plus varié et exerce un chant screamé remarquable que l’on retrouve finalement assez peu sur le précédent opus de la formation américaine Immortal. Afin de présenter sa nouvelle trouvaille, la line-up a décidé de publier un EP de trois titres du nom de …And I Return To Nothingness sous le label Century Media comme sa précédente parution.

Deux mois avant la sortie officielle de ce minidisque, nos musiciens divulguaient le premier titre To the Hellfire, un morceau qui ne ménage pas sur les mots. En effet, cette composition d’un peu plus de six minutes est un rôtissoire, un énorme rouleau compresseur qui remet en lumière l’incroyable virtuosité et animosité du groupe.
Le récital commence par quelques notes de guitare acoustique qui nous met déjà dans l’ambiance black metal tant chéri par le quatuor. S’en suit un riffing du guitare électronique qui nous plonge dans la mélancolie, le désespoir et l’obscurité et les premières plaintes de Will Ramos s’échappent de l’outre-tombe. Les percussions ne tarderont pas à se montrer hâtives et percutantes, sans pour autant noyé l’atmosphère extrêmement tragique et menaçante de la mélodie.

Nos Américains ne perdront pas de temps et dès la première minute du morceau, nous sommes tout de suite emportés par un breakdown malfaisant et ravageur. La technicité d’Austin Archey à la batterie et sa double basse ainsi que la prestance, la précision et l’agressivité de Will Ramos seront les principaux acteurs de cette panne. Comme nous pourrions nous en douter, le quatuor ne va nullement s’arrêter là et va réitérer l’expérience deux minutes plus tard.
Mais c’est bien le troisième et ultime breakdown qui va littéralement nous glacer le sang et nous impressionner. Avec un joli solo de guitare signé Adam De Micco, Lorna Shore va donner une nouvelle définition de la destruction avec toujours cette double basse mais surtout avec une exécution vocale inhumaine. Will va durant quelques instants nous produire des pigs squeals digne d’une véritable condamnation à mort. On pourrait néanmoins reprocher un léger excès sur la durée de la panne et sur une utilisation quelque peu abusive de la double pédale.

Of The Abyss signe le retour des chœurs, omniprésents sur Immortal et une suite tout à fait logique de ce dernier disque. Le titre adopte une approche tirée vers l’espoir et la lumière, imagée par un riffing un peu plus mélodique et clair ainsi que par le caractère symphonique de la mélodie. Le morceau reprend d’ailleurs les mêmes codes que l’air d’Immortal. La balance entre le chant growlé et le chant screamé de Will est d’une fluidité remarquable et atteste d’un bel accomplissement.
Ce second morceau étonne surtout par le solo d’Adam qui contraste complètement avec le riffing lourd et hostile d’Andrew O’Connor. Nos Américains comme à leur habitude nous accouchent ensuite un breakdown qui nous enfonce plus bas que terre, toujours avec une facilité déconcertante.

Le titre éponyme est quant à lui plus axé sur la beauté et l’émotivité. L’aspect symphonique est extrêmement soigné et donne presque un petit côté épique à la mélodie. Le chorus de la chanson est d’ailleurs un fabuleux hommage pour les groupes de black symphonique des années 90. On ressent sur cette dernière composition un énorme façonnage sur l’écriture et sur la composition. C’est d’ailleurs l’une des premières fois que Lorna Shore ne soumet pas de breakdown et joue simplement dans une direction proche de la musique classique. On n’en oublie bien évidemment pas la prestation vocale de Will, au sommet de ses capacités dans ce final ahurissant.

Lorna Shore ne cesse d’impressionner et ce …And I Return To Nothingness n’est qu’une confirmation de ce savoir-faire que le groupe améliore sans cesse depuis maintenant un peu plus de dix ans. Une nouvelle fois, le changement de vocaliste n’aura entraîné aucune conséquence dans le sérieux et dans l’humilité de nos musiciens. Mieux encore, le groupe tient sans doute son meilleur élément depuis ses débuts, un joyau rare qu’il ne faudrait surtout pas fragiliser. Pas de note cette fois-ci puisqu’il s’agit que de trois morceaux mais une grande hâte de voir ce que la formation peut encore montrer dans un futur album.

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