Immortal

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17/20
Nom du groupe Lorna Shore
Nom de l'album Immortal
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2020
Labels Century Media
Style MusicalDeath Symphonique
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1.
 Immortal
 06:53
2.
 Death Portrait
 05:09
3.
 This Is Hell
 05:22
4.
 Hollow Sentence
 03:51
5.
 Warpath of Disease
 04:02
6.
 Misery System
 03:54
7.
 Obsession
 03:42
8.
 King ov Deception
 03:54
9.
 Darkest Spawn
 04:34
10.
 Relentless Torment
 04:24

Durée totale : 45:45

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Lorna Shore


Chronique @ Groaw

25 Mars 2020

Toujours au sommet de son art, Immortal impressionne par ses aspects novateurs et sa brutalité

Petit retour deux ans auparavant. Durant ce temps, le monde du deathcore a connu un énorme bouleversement puisqu’il a subi un triple changement de vocalistes, trois noms désormais bien connus puisqu’ils ont d’ores et déjà marqué l’histoire à leur manière. Tom Barber, alors vocaliste de Lorna Shore prenait ses bagages pour rejoindre Chelsea Grin. Alex Koehler laissait sa place pour s’occuper de son projet solo Grudges. Dave Simonich, actuel chanteur de la formation Improvidence passait dans les rangs de Signs Of The Swarm et CJ McCreery léguait par conséquent son fauteuil pour retrouver le quatuor de Lorna Shore.

La suite de l’histoire, nous la connaissons parfaitement bien : si le dernier Chelsea Grin n’est pas parvenu à retrouver ses lettres de noblesse malgré une galette somme toute correcte, le nouveau Signs Of The Swarm a tout de suite rappeler à ses fans qu’il était encore le digne représentant de la vague de Slam Deathcore, en dépit de quelques imperfections notamment au niveau du mixage. En revanche, chez Lorna Shore, le dénouement n’était pas encore connu puisqu’à ce moment-là, aucun album n’était encore prévu et rien ne laissait présager une sortie imminente.

Alors certes, à peine quelques mois plus tard, le quatuor américain nous proposait un premier morceau du nom de This Is Hell mais toujours aucune date d’annoncée pour un futur troisième ou même un quelconque élément pour nous annoncer de cet heureux événement. Début 2019, un autre titre Darkest Spawn a été publié mais là encore, aucune information ou de teaser n’avait vu le jour. Et en effet, il aura fallu attendre la sortie du troisième single Death Portrait en septembre pour que nos musiciens nous présentent leur future pochette du nom d’Immortal. Une attente qui se sera fait longue, trois ans après l’excellentissime Flesh Coffin.

Un sursis d’autant plus insoutenable puisque l’on attend beaucoup de ce groupe devenu expert dans sa matière : le blackened deathcore. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que même avec un changement de line-up, notre quatuor n’a pas perdu de son panaché. Mieux encore, il a réussi à incorporer de nouvelles facettes tout en gardant sa facette terne et mélancolique. Assurément, les américains ont apporté une touche symphonique qui n’est sans rappelé le death(core) symphonique de Shadow Of Intent.

Ainsi, de nombreux arrangements symphoniques seront perceptibles. Les titres les plus notables sur cet aspect demeurent le refrain de Death Portrait, Hollow Sentence ou l’ouverture d’Immortal, l’ensemble ayant pour but de garder un minimum de mélodicité. Car effectivement, si vous étiez habitués à l’ancien Lorna Shore, le nouveau risque de vous dérouter bien vite. Condensé de violence, de growls funèbres, de cris de douleurs et d’impétuosité, difficile de dénicher l’harmonie, l’émotionnel et la sonorité d’antan.

A en écouter les prémices du titre éponyme, l’orchestration et les chœurs ne nous donnent pas de suite l’impression de chaos et de malveillance, donnant même une perception d’un véritable groupe de black metal. Les couplets, le solo et même le refrain arrivent aussi à préserver cette atmosphère bouleversante et déprimante. Mais lors du passage au breakdown, on ressent cette exaltation, cette frénésie impitoyable donnant cette sensation répressive et pourtant si captivante, rappelant les origines death des américains.

Mais la robustesse ne s’arrête pas là avec Death Portrait qui est le morceau qui sort de la masse. Quintessence en termes de technicité, notamment avec un jeu de batterie exceptionnel, le titre marque par son déchargement de sauvagerie et de lourdeur. Le premier breakdown, non sans ressemblance avec Signs Of The Swarm au vue de son midtempo et son riffing est déjà source de férocité et de funesté. Mais le double breakdown final aura définitivement fini de creuser dans les pénombres, le dégoût et l’animalité.

Sur certains titres, il ne sera pas rare de voir quelques similitudes, quelques riffings qui marqueront le léger manque d’authenticité de nos américains. Un défaut qui n’en restera pas moins minime car il n’est pas forcément des plus évidents à se renouveler et le précédent opus souffrait déjà de cette critique. Ainsi le breakdown final de Death Portrait avec celui de King Ov Deception nous donnera cette impression de cruauté déjà vue, même si la maîtrise et la grandeur sont toujours de mise.

Il n’en subsiste pas moins d’un travail sensationnel de la part de notre quatuor. Si CJ McCreery était à la base plus adepte d’un vocal grave et guttural, son champ lyrique est ici nettement plus varié. Capable de passer d’un chant lourd, parfois aux pig squeals à un chant plus crié, voire même en s’exerçant au scream typique du black metal, notre vocaliste épate par son adresse et son contrôle. Il en va de même aux guitaristes, dont les solos et la patte musicale sont toujours d’une efficacité et d’une originalité redoutable et à Austin Archey qui montre une nouvelle fois qu’il s’agit sans aucun doute d’un des batteurs les plus talentueux en matière de deathcore.

Toujours au sommet de son art, Immortal impressionne par ses aspects novateurs et sa brutalité. S’il s’avère plutôt méconnaissable par rapport à son prédécesseur, il n’en est pas moins une sacrée belle surprise avec ses nombreuses orchestrations, cette barbarie omniprésente et cette technicité prodigieuse. Malheureusement, il s’agira sans doute du dernier et du seul album de Lorna Shore où CJ McCreery aura été le vocaliste. En effet, le 23 Décembre 2019, le groupe a décidé de limogé son chanteur suite à des allégations d’abus sexuels portées contre le musicien par plusieurs femmes. Une belle aventure qui se sera finie aussi vite qu’elle a commencé.

7 Commentaires

9 J'aime

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Jibe - 15 Septembre 2022:

J'ai découvert le groupe en juillet avec Will Ramos... Grosse claque !
Les titres "To The Hellfire" et "Sun//Eater" ont été mes tubes de l'été.  Je ressors essouflé de chaque écoute !
Du coup, il va falloir que j'écoute l'album "Immortal" pour savoir ce que ça donnait avec l'ancien chanteur.
Je crois qu'ils étaient au Motocultor en août ; quelqu'un les a déjà vus en live ? Ca doit déchirer !
Je m'étais renseigné sur des groupes similaires et j'étais entre autres tombé sur Worm Shepherd. Je confirme que c'est également du lourd !
PS : le mot "funesté" existe ?

Groaw - 15 Septembre 2022:

En réalité, Lorna Shore a eu trois périodes : celle avec Tom Barber, actuel vocaliste de Chelsea Grin et de Darko US qui a fait les deux premiers albums, CJ McCreery désormais chanteur du groupe Immortal Disfigurement sur le troisième opus et Will Ramos, actuel frontman de la formation. Honnêtement, j'aime toute la discographie du groupe qui est très variée. Si vous voulez vous faire une idée de Lorna Shore avant Immortal, je vous invite à écouter Flesh Coffin : https://www.youtube.com/watch?v=SlNqoHPH_bk

Je ne les ai jamais vu en live par contre mais ça doit être un sacré spectacle. Sinon, funesté existe bien : c'est le participe passé du verbe funester ^^

fufupue - 16 Septembre 2022:

En fait j'ai regardé 2 vidéos où c'est Will Ramos au chant. Je me pencherai sur leur passé dès que possible. Sinon la voix de W.R a tellement impressioné qu'on lui a passé une caméra pour voir comment il utilisait sa gorge, ses cordes vocales et je ne sais quoi d'autre pour parvenir à faire des sons pareils ... bizzare mais instructif. 

Jibe - 18 Septembre 2022:

@Groaw :merci prof ! ;-)

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