Epica (NL)

« Je crois que la plupart des gens font ça. Je commence même à croire que c'est une manie : tu sors un album et il finit toujours par être comparé avec le précédent. Il faut croire que c'est normal.... Mais, si vous tenez à faire la comparaison, Requiem for the Indifferent est selon moi un album plus « froid », plus « mécanique », alors que Design your Universe sonne peut-être plus « biologique », il a un son plus chaud. Et ils se sont écartés l'un de l'autre et c'est ce que j'aime vraiment : c'est toujours Epica mais ce sont des mondes différents. »
Allez voir cette conversation que SOM a eu avec le batteur Ariën van Weesenbeek le 16 novembre à West Hollywood.

interview Epica (NL)Tout d'abord, parlons de la tournée nord-américaine. Comment ça s'est passé jusqu'à présent et aussi comment le public a-t-il réagi aux concerts, comparé aux publics européen et sud-américain ?
Et bien, jusqu'à présent ça s'est vraiment très très bien passé, je dois dire. Nous avons eu de très beaux concerts, pleins à craquer chaque soir et tout le monde est à fond dedans.

Le public s'est agrandi. La musique s'est parfaitement répandue. C'est vraiment incroyable que les lieux où nous jouons soient si « bourrés ». Parfois les salles sont plus grandes, parfois plus petites mais dans l'ensemble elles sont plutôt grandes, je dois dire. Pas des stades mais des grands clubs ! Ça semble plutôt plein. Pas complet mais qu'importe, tant que ça a l'air plein.

Comparé à l'Europe ou l'Amérique du Sud, j'imagine qu'en intensité c'est comme l'Amérique du Sud mais ils [les nord-américains] ne poireautent pas tout l'après-midi pour rentrer [dans la salle de concert] alors qu'en Amérique du Sud, c'est le cas. Le public américain est d'une certaine manière plus agressif que l'européen. Ça dépend... Parfois en Europe tu as des concerts plus agressifs mais j'imagine qu'ici c'est plus passé dans les habitudes.



Vous aviez une danseuse du ventre sur scène à Vancouver il y a quelques jours. Comment ça s'est fait ?
Ah oui... ce fut une surprise pour nous aussi. Apparemment, il y a eu un email envoyé il y a environ 5 mois et on a dit « oui, bien sûr ! » J'imagine qu'elle était surtout en contact avec Mark [Jansen] et qu'elle lui a demandé « Que diriez-vous que je danse sur une de vos chansons ? » [et il lui a répondu:] « Bien sûr, c'est cool ! » En Europe on a fait ça tout le temps et maintenant on le fait lors de grandes occasions. Ouais, donc, elle était là, et nous on était là en mode « c'est quoi ce délire ?! ». C'était sympa !


Avec le groupe, vous avez aussi joué au Progpower à Atlanta cette année. Comment c'était ?
C'était marrant. C'était antérieur à notre tournée sud-américaine. C'était le 14 septembre et on a joué à la fois avec Epica et Mayan [dont Mark Jansen et Isaac Delahaye font aussi partie] C'était là encore salle comble. Mais c'est un festival différent de ce qu'on voit en Europe. Habituellement les festivals européens sont en plein air et là c'était un gros « indoor fest ». C'était sympa. C'était une bonne expérience.

Cette année, vous avez sorti Requiem For The Indifferent. Cet album a reçu d'excellentes critiques. Beaucoup de gens l'ont comparé à Design Your Universe. Selon toi, quelles sont les principales différences entre ces deux albums ?
Je crois
interview Epica (NL)que la plupart des gens font ça. Je commence même à croire que c'est une manie : tu sors un album et il finit toujours par être comparé avec le précédent. Il faut croire que c'est normal.... Mais, si vous tenez à faire la comparaison, Requiem for the Indifferent est selon moi un album plus « froid », plus « mécanique », alors que Design your Universe sonne peut-être plus « biologique », il a un son plus chaud. Et ils se sont écartés l'un de l'autre et c'est ce que j'aime vraiment : c'est toujours Epica mais ce sont des mondes différents.
Autre chose : quand tu regardes la pochette, elle est plus grise. Ça fait plus froid que Design Your Universe [qui] est très coloré, tout comme la musique. [Requiem for the Indifferent] a cette ambiance froide, peut-être un peu sévère, tu vois ? Peut-être industrielle. Les deux albums sont dynamiques mais de différentes façons. J'imagine que c'est une bonne manière de le présenter comme ça... Enfin je crois (rires).

Vous avez sorti pour ce nouvel album le clip de « Storm the Sorrow ». Cette vidéo a l'air d'être une grosse production. Est-ce le cas ?
Ouais... On a tourné ça en deux jours et c'était vraiment marrant. On est resté devant une vraie machine à pluie, avec des vêtements médiévaux, maculés de peinture et à faire des visages comme ça [il fait la tête de quelqu'un en train de hurler ou de growler] (rires). J'ai eu des courbatures le lendemain à cause de l'animation avec les bâtons et les grands gestes. Mais c'était vraiment marrant. Je suis tombé dans une sorte de transe avec l'eau et le [il refait la tête de quelqu'un en train de hurler]. Donc j'imagine que le résultat était plutôt pas mal.
Il y a eu un gros travail de mise en valeur par ordinateur ensuite, bien sûr. Le studio était plutôt petit mais il avait l'air d'un grand espace... comme une immense forêt ou quelque chose comme ça. C'était une grosse production, mais pas si grosse que ça.


L'année prochaine sera celle des 10 ans d'Epica ! Vous avez un concert aux Pays-Bas en mars pour fêter ça. Peux-tu nous dire ce qui se passera à ce concert ?
Ça va se passer à Eidhoven, dans le sud des Pays-Bas. Ce sera une rétrospective : le nom est « Retrospect ». Ce sera la célébration de l'existence d'Epica depuis 10 ans. On va faire ça avec un vrai orchestre et un vrai chœur, exactement comme on l'a fait pour The Classical Conspiracy, à Miskolic en Hongrie, mais maintenant on va emmener l'intégralité du spectacle aux Pays-Bas. On va faire une sélection de chansons des tous les albums, peut-être en ajouter des nouvelles, quelques bandes sons... peut-être avec des invités très spéciaux, dans une grande salle et heureusement on peut tout vendre. Si vous voulez acheter des places pour ça, faites
interview Epica (NL)-le parce que ça va être un sacré spectacle et cette nuit marquera les esprits.

Quelque chose d'autre de prévu pour cet anniversaire en 2013 ?
Non... je crois que c'est tout. On veut fêter ça en une seule fois, d'une manière bien particulière et ça, c'est un évènement très spécial. On travaille sur la sortie d'un DVD pour ça et c'est aussi une manière de fêter ça.

Il y a quelque mois, vous avez enregistré la chanson « Forevermore » avec un fan hollandais bien particulier. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette expérience ?
C'était sympa à faire. Et c'était vraiment cool de rendre ce type si heureux et c'était vraiment intéressant parce qu’il a écrit sa chanson tout seul, juste avec ses claviers et sa propre voix. Il nous a demandé de la faire dans le style d'Epica et de l'enregistrer avec lui dans le studio. Il était très surpris du résultat et de notre version. Il ne pouvait pas le décrire, il était du genre : « je ne trouve pas les mots pour décrire ceci ». Cet homme est atteint d'autisme, il a du talent mais n'avait jamais eu l'opportunité de le montrer ou d'aboutir à un travail. Alors ce programme télé l'a invité à participer et ils nous ont demandé si on était prêts à coopérer et bien sûr nous l'étions. Nous étions plus que ravis de le faire ! Ouais... c'était génial comme expérience. C'était vraiment, vraiment touchant de voir ce mec passer « le plus beau moment de sa vie ». Nous étions heureux aussi.

Il a été déclaré dans des interviews précédentes que vous aviez déjà plus que dix chansons écrites pour le prochain album. Peux-tu nous donner quelques informations à ce sujet ?
Mark a écrit quelques trucs. C'est assez entêtant et assez « brut » comme travail. Issac [Delahaye] a lui aussi écrit quelques trucs, Cohen [Janssen] travaille sur quelques sons, j'ai écrit quelques parties.. Alors, ouais... C'est du travail en cours.

Avez-vous une idée sur la date d'enregistrement de cet album ?
Peut-être que l'année prochaine, en septembre, on passera au studio. Mais d'abord on a d'autres tournées à faire, on a le concert du 10è anniversaire, des dates en Asie, aussi... Et ce n'est qu'après tout ça qu'il est temps de retourner en studio.

Un quelconque message à faire passer aux lecteurs de SOM ?
Ouais. J'ai un message. Si voir un concert très spécial d'Epica vous intéresse, venez à Eindhoven l'année prochaine, le 23 mars. Vous pouvez commander vos places en ligne et sérieusement... Venez. Vous allez passer une soirée de folie. Ça va être génial. Juste... ouais... Si vous voulez vous éclater, venez à Epica !
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interview réalisée par Anna - traduction par FlowerofEvil

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