Epica

interview Epica (NL)

Interview - Mark Jansen

promo The Phantom Agony

Mindview n° 103 - Novembre 2003


Jusqu\'à présent la biographie d\'EPICA pourrait être la trame d\'un
film digne d\'Hollywood. Cette histoire débute avec l\'expulsion d\'un artiste
talentueux du groupe qu\'il avait rendu célèbre. Il ne reste pas les bras ballants
et fait surgir de terre un nouveau projet avec quelques compagnons d\'armes.
Un court intermède -- où une diva irritée et son compagnon crachent presque
dans la soupe -- n\'arrive pas à entamer la bonne humeur et après leur départ
vers des cieux plus nordiques, tout rentre dans l\'ordre. Dès la première seconde
de son existence, EPICA (alors encore SAHARA DUST) dut affronter beaucoup d\'opposition
et de scepticisme. Mais lorsque \"The Phantom Agony\" parut enfin, amis et ennemis
durent le reconnaitre: EPICA en a dans le ventre! Le 1 novembre le groupe néerlandais
faisait partie de l\'affiche de la Mindview Anniversary Fest. Une occasion idéale
pour faire la rétrospective d\'une année turbulente avec le guitariste/chanteur/animateur
Mark Jansen, maintenant que la tempête médiatique autour d\'EPICA est tombée.




Est-ce que pour le moment EPICA se trouve là où tu espérais que le groupe
soit quand tu as commencé l\'aventure il y a un an?


En fait EPICA est actif depuis un peu plus longtemps qu\'un an, mais sous le
line-up actuel nous existons depuis une petite année. J\'ai d\'abord placé mes
attentes à un niveau assez bas car tout pouvait encore échouer. Je n\'aurais
jamais rêvé qu\'après un an nous ferions déjà un concert sold-out en tête d\'affiche
comme celui de la semaine passé à Sliedrecht. Et nous avons à peine entamé nos
concerts en tête d\'affiche au Pays-Bas, donc le futur s\'annonce très prometteur.




T\'es-tu jamais demandé si un groupe comme EPICA aurait connu le succès
sans le battage médiatique qu\'il y a eu ?


J\'ose honnêtement dire que je n\'en sais absolument rien. En tant que groupe
il faut attirer l\'attention des médias. Même de la mauvaise publicité reste
de la publicité. Nous avons reçu de l\'attention avant même d\'avoir presté quoi
que ce soit. La rupture avec AFTER FOREVER, les démêlées avec Helena, le changement
de nom, tout cela a été étalé en long et en large dans la presse. Cela n\'a fait
qu\'alourdir le poids que nous avions sur nos épaules. Si l\'album n\'avait pas
été apprécié, cela aurait chauffer pour nous. Maintenant tout cela semble de
plus en plus être une affaire classée. nous avons de plus en plus d\'interviews
et de chroniques concernant EPICA et notre musique. J\'en suis bien aise. Nous
sommes fort occupés depuis un moment, mais maintenant que la tempête est retombée,
nous pouvons aller de l\'avant en ne portant plus ce fardeau.



On peut dire sans se tromper que \"The Phantom Agony\" est un énorme succès.
Pensez-vous déjà à votre prochain album?


Hé bien, juste avant ton coup de fil j\'étais en train d\'écrire un nouveau morceau.
Et hier encore j\'étais chez Ad, le deuxième guitariste, pour mettre quelques
morceaux sur ordinateur. Nous avons déjà des idées pour huit morceaux. Je ne
comprend parfois pas pourquoi les gens disent qu\'ils ne peuvent combiner tournée,
travail et composition. Nous le faisons et cela marche bien. Il faut travailler
dur et consacrer beaucoup de temps. Et écrire de nouveaux morceaux entre membres

interview Epica (NL)R> d\'EPICA est aussi très agréable. Nous ne sommes pas seulement un groupe, mais
un cercle d\'amis; cela est d\'une importance capitale non seulement pour composer,
mais aussi pour partir en tournée: il est plus agréable de pouvoir nous amuser
tous ensemble.



Entretemps vous vous êtes produits dans presque toutes les salles des
Pays-Bas. Quel intérêt les autres pays portent-ils à EPICA?


Nous avons déjà joué en Belgique et en France lors d\'un chouette festival, la Raismes Fest. Y jouer en connaissant à peu près personne et recevoir
malgré tout des réactions positive, voir le public chanter... c\'est pour cela
que nous jouons. L\'album cartonne aussi en Espagne. Nous irons bientôt y jouer
lors d\'un festival dans le sud de l\'Espagne (le Piorno Rock). Sur notre messageboard
nous avons reçu la dernière fois beaucoup de messages de cette région; ils proviennent
de gens qui disent tous venir à ce festival pour nous voir à l\'oeuvre. Nous
recevons aussi des réactions fort positives du Brésil. Ils me connaissent grâce
à AFTER FOREVER. Nous aimerions aussi pouvoir nous produire dans ce pays.



Quel est votre concert qui vous a le plus plu et pourquoi?

La première fois que nous avons joué à Bruxelles car cela s\'est vraiment très
bien passé. Il y avait une tension agréable et le public était débordant d\'enthousiasme.
Notre premier show sold-out était aussi pour nous une consécration. Tivoli était
aussi une excellente performance. Nous attendons avec grande impatience nos
prochains concerts, comme le Metal Voices et la Mindview Anniversary Party.
Nous aimons jouer en Belgique et nous avons parfois l\'impression que nous y
sommes plus populaires qu\'aux Pays-Bas. Nous avons toujours été reçus de façon
exemplaire et pendant notre jour à Bruxelles consacré à la presse on nous a
dit que nous étions un des groupes qui se vendaient le mieux en Belgique. Cela
m\'a soufflé.



Que penses-tu -- en tant que groupe \"étranger\" sur l\'affiche de la Mindview
Anniversary Party -- de l\'initiative de Mindview de placer sur l\'affiche une
majorité de groupes belges?


Je trouve cette initiative vraiment excellente. J\'ai souvent l\'impression que
la scène belge est sous-estimée, et même par le public belge. Je connais et
apprécie quelques groupes belges: SENGIR, AXAMENTA, OCEAN OF SADNESS, KELTGAR,...
Je suis attentif à l\'évolution de la scène belge. Je lis Mindview pour rester
au courant. Je trouve qu\'en tant que musicien il faut un peu s\'intéresser
au travail des autres.



Si je ne me trompe, EPICA est un hommage au groupe KAMELOT. Je me souviens
d\'une prestation au Bosuil de Weert. Les membres de KAMELOT disposaient d\'un
jour de libre et l\'avaient passé sous un soleil printanier. Leur as-tu parlé
à ce moment et qu\'ont-ils pensé de cet hommage?


En effet le nom de notre groupe est en partie un hommage à KAMELOT, que je trouve
excellent. D\'autre part nous trouvions que la signification est aussi très belle.
EPICA fait référence à un lieu dans l\'univers où l\'on peut trouver une réponse
à toutes les questions existentielles. Nous essayons de creuser un peu les choses
dans nos textes, donc le nom nous convient certainement bien. En ce qui concerne
KAMELOT, j\'en ai déjà touché un mot avec Thomas Youngblood par e-mail et il
a trouvé cela incroyable. Lui-même avait déjà pensé que ce serait un excellent
nom de groupe. Nous
interview Epica (NL) jouerons avec KAMELOT en Espagne et ce sera donc pour nous
une occasion spéciale. Mon grand rêve est d\'ailleurs de faire un duo avec Khan
-- le chanteur de KAMELOT -- sur le prochain CD.



Tu viens de parler des textes. EPICA est volontiers politique dans ces
textes (sur Pim Fortuyn, Blair,...). C\'est assez unique pour un groupe de gothic.Pourquoi
ce choix?


J\'avias déjà pris cette direction dans AFTER FOREVER. Je regarde les nouvelles
tous les jours. Je suis assez intéressé par les faits de société; ils sont une
source inépuisable d\'inspiration. Il se pourrait bien que je sois un idéaliste
et cela n\'arrange rien: je veux attirer l\'attention sur ces sujets. Je pense
qu\'un texte peut avoir du contenu et de la profondeur. Sur le CD Simone a aussi
écrit 3 textes. Sur les prochains albums, nous nous partagerons équitablement
l\'écriture des textes.



Est-ce que l\'idée de faire une ECO-pochette pour \"The Phantom Agony\"
provient aussi de tes idées politiques?


Haha, non, cette idée provient en fait de notre maison de disques.
Ils voulaient offrir un bonus aux fans tout en essayant de contrer le téléchargement.
Le fait que nos paroles soient introuvables sur Internet est une conséquence
de la stratégie mise en place par Transmission Records pour contrer le copiage.
Etant donné que nous ne voulions pas non plus que les gens copient notre CD
et qu\'une belle pochette dans un format spécial nous était proposée, nous avons
immédiatement accepté. Une ECO-pochette est certes plus onéreuse mais Transmission
Records et nous-mêmes avons rogné sur nos bénéfices pour que le CD puisse sortir
à un prix normal.



Tu savais que cette question allait sortir: as-tu déjà écouté de nouveaux
morceaux d\'AFTER FOREVER et qu\'en penses-tu?


Hahaha oui, je suis allé à un de leurs concerts mais ils n\'ont joué qu\'un seul
nouveau morceau donc c\'est un peu peu pour juger. Mais en tous cas cela sonnait
différemment, ce qui est profitable à EPICA. Maintenant les comparaisons entre
les deux groupes seront tout à fait obsolètes.



Quand tu as commencé EPICA, beaucoup de gens ont fait la réflexion:
\"Pourquoi faire quelque chose qui ressemble tout à fait à AFTER FOREVER?\". Trouves-tu
cette critique justifiée?


Je fais avec EPICA ce que j\'ai toujours fait. AFTER FOREVER a pris la décision
d\'arrêter sa collaboration avec moi. Je trouve donc que cela n\'a aucun sens
pour moi de composer de la musique qui va à l\'encontre de ma nature. Je ne peux
ni ne veux faire cela. Ils ont clairement pris une autre direction, ce qui est
logique car musicalement nous n\'étions plus sur la même longueur d\'onde. Ce
qui était aussi une des raisons de la rupture. C\'était pour moi à ce moment
un rêve qui se déchirait et j\'en ai beaucoup souffert. Mais quand je regarde
en arrière puis que je vois ce que j\'ai atteint avec EPICA, je peux dire que
peut-être les choses n\'auraient pas pu se dérouler mieux.




size=4>Propos recueillis par Ann KERMANS - MINDVIEW - site Web:

href=\"http://www.mindview.be/\">http://www.mindview.be/

size=4>Traduit du néerlandais par Miss MC



Un tout grand merci à Peter ROTTHIER pour m\'avoir donné la permission
de traduire l\'interview et la mettre sur ce site ;-) !


 

>
interview réalisée par Mindview

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